Hommes, femmes, enfants quitteront cet asile dont ils avaient fait leur maison; ils partiront pour ne pas pénaliser leurs anciens compagnons français SDF du « 48 » condamnés pour le « 49-3 » à des pénalités journalières; ils partiront ensemble comme ils ont combattus ensemble pour leur droits les plus élémentaires à la vie méprisés par l’incompétence ou pire le calcul politique ou simplement financier des pouvoirs locaux!
Par la préfecture, qui, au mépris des conventions internationales les laissent sans ressources ni hébergement!
Par le Conseil Général qui, au mépris des droits élémentaires des enfants à la vie, laisse les familles sans ressources ni hébergement!
Par la mairie enfin qui, au mépris de la tradition d’asile de la terre angevine que la population lui avait pourtant rappelée après l’expulsion de la gendarmerie des Ponts de Cé, n’a de cesse d’expulser ces réfugiés dès qu’ils trouvent un lieu où enfin se poser; « 48 », « 49-3 », « 49-4 », et ensuite?…
Les trois pouvoirs, incapables de s’entendre comme nous leur avions demandé, se retrouvent dans la même exclusion des exilés, le même refus d’assistance à personne en danger, la même volonté de fuir une réalité qui les dérange et, au final, la même négation de leurs responsabilités.
Pourtant, les solutions existent; les lois, avec leurs limites, peuvent servir à autre chose qu’à expulser ou affamer; nous l’avons expliqué aussi bien aux représentants de la Mairie, qu’à ceux de la Préfecture et du Conseil Général;
Mais, aussi douloureux que soit ce départ, ce n’est qu’une bataille dans la guerre qu’ils nous ont déclaré et qu’ils sont, malgré les apparences, en train de perdre !
Quand des volontés humaines se conjuguent pour un meilleur devenir commun, elle ne peuvent que vaincre.
« Un toit, c’est un droit » et nous continuerons à le prendre…

« Soyons touTEs des électrons libres et de notre union naîtra la bombe atomique sociale »
A+ dans les luttes; -pj49-