Ceci n’est pas une manifestation, c’est la marche des expulsés.

Pas de retour à la maison ce soir.

Cette maison, c’était le « 49-3 »
à La Roseraie.

Un mois. Un tout petit mois où ce lieu a servi à une cinquantaine de réfugiés (dont dix enfants), aidé par un petit réseau d’individus, à quitter la rue et à remplir de vie l’intérieur d’un espace innocupé depuis un an.

Bafoués par l’état (la préfecture), ce lieu a ausi permis d’appliquer les droits des demandeurs d’asile à disposer d’un logement (convention de Genève 1951). Ils pouvaient même y suivre un cours de français une fois par semaine.
La préfecture prétextant une baisse de financements et l’équipe municipale d’Antonini s’accomodant assez bien avec la politique migratoire du gouvernement, tous deux s’abstiennent à trouver des solutions durables.

Nous, en partie, nous l’avions : la réquisition. Le maire et son adjoint François Béatse, aussi président du conseil d’administration de la Soclova (le propriètaire du batiment), disposent d’une loi face à l’urgence.
Même avec la présence d’enfants dans un squat devenu d’utilité publique, c’est par l’expulsion qu’on nous répond (quelle soit policère comme au squat du 48 rue lionnaise, ou juridique pour le 49-3).

Aujourd’hui, nous sommes dans l’urgence. Un campement succédera inévitablement à cette marche. Suivez-nous et/ou informez-vous pour savoir où nous nous installerons. Tout soutien même dérisoire (matériel, financier, moral) est important. Faites circuler l’info dans votre réseau de connaissances.

Les anciens habitants de 49-3 et leurs soutiens.