Le 4 avril 2008, des flics de Moscou ont tabassé et arrêté sept jeunes hommes près de la station de métro Sokolniki (à Moscou). Pourquoi ? Parce que ces jeunes ont essayé d’empêcher l’arrestation illégale de leur ami, âgé de 19 ans, Seva Ostapov. Arrivés au commissariat de police de Sokolniki, les flics ont décidé de donner une bonne leçon aux jeunes rebelles: pendant des heures, les flics les ont tabassés et torturés, faisant notamment usage de tasers. Les flics ont également fait de nombreuses remarques nationalistes et racistes (il est assez connu que pas mal de flics russes ont de la sympathie pour les « idées » nazies…).

Des anarchistes moscovites ont réagi à cette histoire en lançant une campagne d’info qui a réussi à attirer l’attention de la population et de médias qui ont poussé le chef de la police à faire une déclaration publique à ce sujet. Les flics ont décidé de contre-attaquer, notamment en inculpant six des jeunes hommes pour « participation à une bagarre publique » (une manière – également très pratiquée en France… – de « couvrir » les blessures infligées par les flics eux-mêmes aux jeunes inculpés), tandis que le septième, Seva Ostapov, est inculpé pour « agression envers un policier ».
Seva risque donc une longue peine de prison (selon l’article 318.1 du Code Criminel de la Fédération Russe, 5 ans maximum), bien que les images de vidéosurveillance et les nombreux témoignages démentent les accusations.

Tous les mécanismes de la machine étatique fonctionnant ensemble, les inculpés (qui avaient diverses blessures du fait des brutalités policières) se sont vu refuser des demandes d’examens médicaux, y compris dans des hopitaux de Moscou. Le procureur ne tient pas compte des témoignages donnés par les amis de Seva présents au moment de l’embrouille avec les flics, tandis que d’autres flics témoignent à charge contre les jeunes inculpés… Le proc’ a même « perdu » différents documents concernant cette affaire, et parfois il « oublie » de tenir compte de certains éléments de l’enquête. C’est assez typique de comment cela se passe habituellement en Russie.

Il est clair que l’Etat prend cette histoire très au sérieux: soit Seva va en prison et les tortures des flics sont zappées, soit l’Etat admet que la torture et le fascisme existent au sein même de sa fameuse police qui a « prêté serment de servir et protéger ».

Nous vous appelons à participer à la journée de solidarité internationale pour Seva Ostapov, le 18 juillet 2009, en réalisant des actions près des ambassades/consulats russes de votre pays (ou tout autre bâtiment russe au cas où votre ville ait la chance de ne pas avoir de consulat russe…).

Envoyez vos récits et photos d’actions à antisokolniki -AT- gmail.com

[Traduit de l’anglais]

Plus d’infos:
En anglais – http://ru.indymedia.org/newswire/display/22113/index.php
En russe – http://ru.indymedia.org/newswire/display/22109/index.php