Honduras: état de siège, suspension garanties individuelles

L’OEA a donné 72 heures au gouvernement putschiste pour rétablir l’ordre constitutionnel et le président Zelaya a repoussé son retour à samedi. La pression diplomatique internationale se maintient contre le gouvernement de facto de Micheletti. Cependant, au Honduras la répression continue. L’état de siège et la suspension des garanties individuelles ont été décrétés, ainsi que la prolongation du couvre-feu.

Plus de 350 détenu-e-s, dont des dirigeant-e-s des organisations étudiantes, syndicales, et des journalistes. Il y aurait une centaine de blessés graves. On dénonce le recrutement forcé par l’armée d’enfants de 10 à 12 ans (dans les départements de Olancho et Colon). Un mort est confirmé: Ulises Aguilar, du Syndicat desTelecomunications, brutalement écrasé par un camion de l’armée. L’armée persécute les blessé-e-s jusque dans les hôpitaux. Des fouilles ont lieu dans les maisons des dirigeant-e-s syndicaux et des mandats d’arrêts sont délivrés. Le couvre-feu est maintenu.

Le blocage médiatique s’intensifie, le peuple hondurien reçoit l’information par les monopoles médiatiques, qui sont derrière le coup d’Etat. Des installations de radios libres ont été mitraillées et détruites par l’armée (radio Progreso, radio juticalpa, radio Globo, entre autres), des journalistes nationaux et internationaux agressé-e-s physiquement. La répression contre les jeunes augmente chaque jour et on sent plus de tension parmi la population.

En dépit de la terrible campagne médiatique et de la terreur perpétrée par les forces armée, le peuple reste dans les rues et s’affronte aux soldats et résiste aux expulsions violentes, aux tanks, aux rafales de tirs, aux tabassages, produits chimiques, gazs lacrymogènes, etc.

Consultez les médias libérés:

[http://frentederesistenciapopular.saltoscuanticos.org/

http://chiapas.indymedia.org

http://www.radioeslodemenos.org

http://www.arpas.org.sv/