Mouvement fac : transmission des savoirs politqiues (1)
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Fiche pratique n°1 : Comment organiser une Assemblée Générale ?
Les fonctions de l’Assemblée Générale :
L’A.G. sert à avoir se rencontrer et à avoir des discutions collectives sur les problèmes qui traversent votre vie. Elle sert à élaborer des stratégies, des expressions et des décisions collectives pour construire et affirmer un mouvement d’appropriation des problèmes et des soucis que l’on pense individuels mais bien souvent collectifs. L’A.G. n’est pas le mouvement, c’est le lieu de décisions collectives du mouvement. Ce dernier est constitué de l’A.G., mais aussi des commissions et de toutes initiatives individuelles et collectives. Rechercher à tout prix un discours unique n’est pas forcément pertinent puisqu’un mouvement est toujours multiple. La force d’un mouvement est dans l’expression de toutes ses différences plutôt que dans une unité factice et superficielle.
Les différents éléments d’une A.G.:
La tribune :
La tribune sert à éviter que les A.G. soient trop bordéliques. Elle est un outil technique important pour le bon déroulement de l’A.G. Sa fonctionne est d’organiser les débats en prenant en compte les différentes positions des gens. Elle peut être composée de 3 personnes aux tâches différentes :
– Le coordonnateur : Il lance le débat en introduisant les différents points à l’ordre du jour et distribue la parole. Il doit être à l’écoute des attentes de l’A.G. (énervement, confusion, enthousiasme, longueur…) et rythmer le déroulement de celle-ci. Sa fonction la plus difficile est d’essayer tout au long de l’A.G. de récapituler les différents points de vue et de formuler des propositions qui prennent en compte les paroles dites en A.G. Quand cela est nécessaire, il doit aussi formuler des propositions de vote claires sur certains problèmes soulevés en A.G. Pour éviter que ce soit ceux qui ont une grande gueule qui parlent tout le temps et imposent leur point de vue, on peut organiser un tour de parole : le coordinateur inscrit sur une feuille les gens qui désirent intervenir. Il distribue ensuite la parole dans l’ordre des inscrits.
– Les 2 noteurs : Ils prennent en note les différentes propositions, questions, et débats qui parcourent l’A.G. et qui seront ensuite proposés par le coordinateur.
L’ordre du jour :
Afin que l’Assemblée Générale soit bien organisée, il est utile de proposer un ordre du jour qui soit discuté et qui convienne à tous (demander par exemple s’il y a des oppositions motivées à cet ordre du jour…). Il peut être aussi utile d’inscrire l’ordre du jour sur un tableau et de rayer progressivement les sujets qui ont été réglés.
L’assemblée en elle-même :
Une assemblée est toujours longue et prendre des décisions collectives suppose une attention et une participation de chacun. C’est une chose que l’on ne pratique pas couramment car on nous apprend surtout à penser individuellement et pas collectivement. Les débuts sont souvent chaotiques. Faire des A.G., c’est apprendre à penser et agir collectivement sans que d’autres personnes décident à votre place de ce que vous devez faire. C’est apprendre à faire les choses soi-même et ne pas les déléguer.
De même, intervenir oralement en AG n’est pas une chose facile à faire. On peut alors écrire ses interventions sur un papier qui sera lu par les gens de la tribune. On peut également noter les quelques idées que l’on veut développer sur un papier pour ne rien oublier quand on parle. Il est aussi important de s’adresser avant tout à l’assemblée et non pas à la seule tribune : c’est l’assemblée qui décide et pas la tribune.
Les commissions :
Tout ne peut pas être discuter en assemblée : il est parfois utile de créer des commissions où les conditions sont plus propices aux discussions qui seront évidemment soumises à l’AG suivantes. Pour que les A.G. ne soient pas trop lourdes dans leur fonctionnement, il semble nécessaire de laisser une autonomie à ces commissions. Elles peuvent donc sortir leur propres textes, mais en leur nom et pas en celui de l’A.G.
Les votes :
La tentation de voter à tour de bras est souvent forte. La démocratie ne réside pas dans le vote, mais dans la participation de chacun à l’élaboration des problèmes que l’on juge importants. Alors voter, oui, mais pas sur n’importe quoi. La façon dont on pose les problèmes détermine généralement l’issue d’un vote. Soyez donc attentifs aux questions soumises au vote.
merci,voici le genres e documents dont nous avons souvent besoin et que l’on trouve trop peu souvent
par ailleur j’ai deja vue des assemblees où on donne notre avis grace a des signe institutionnalisés, je trouve ça bien : on a pas besoin de parler 10 min pour dire qu’on est d’accord!
D’autres petites idées peuvent etre mise en place pour que cela fonctionne encore mieux
– Ne pas applaudir pour ne pas alourdir les AG , ou minorisés des personnes, ni hués qui fait que des personnes n’oseront plus prendre la parole.
– les systemes de signes : On peut remplacer les applaudissements par des signes, ce qui permet a ce qui veulent signifier leur accord ou non de le faire , et evite de prendre la parole juste pour dire “je suis d’accord”. Par exemple secouer les mains en l’air veut dire qu’on est d’accord ; le point levée qu’on n’est pas d’accord ; levée le doigt pour prnedre la parole; faire tournée ses mains (un peu comme on se tourne les pouces) pour signifier a la personne qui parle qu’elle se repete… Ces signes permettent au moderateur de “sentir” la salle et permettra alors d’aller plus vite sur des points soulevés, ou au contraire de prendre le temps d’un débat plus large.
– Le coordonnateur est simplement coordonnateur, il ne doit pas utilisé sa place au bureau pour intervenir de façon intempestive, il doit se tenir a son role.
Voila voila ces quelques autres petites idées.
Ou là là oui…
Sujet houleu que celui des AG…
Dans ma fac, le problème principal c’est bien celui du déroulement des AG, et comme pour pouvoir construire un mouvement fort, les AG sont indispensables, le mouvement ne suit pas.
Ce qui fait que ça ne fonctionne pas, c’est les quelques perturbateurs qui “cassent” nos AG, on fini par voter des propositions qui n’ont rien à voir avec l’ordre du jour, et les gens qui sont là ne reviennent pas la seconde fois, puisqu’ils sont dégouté de voir des guignols incapablent de s’entendre 2 min pour faire avancer concrètement les choses…
Désolé, il fallait que ça sorte..
Enfin c’est pas facile, et si quelqu’un a une formule miracle, je suis toute ouïe!
Bon courage à tous!
Enfin quelqu’un qui ose se lancer dans la définition d’une AG ! Je suis étudiant à l’université du Mirail (Toulouse) et là-bas c’est le gros bordel pour chaque AG.
Il y en a 2 par semaine et plus il y a de monde, plus elles s’éternisent. Celle d’aujourd’hui a duré sept heures ! En plus la décision d’une AG peut être remise en cause à l’AG suivante (c’est à dire 3 jours après). Comment peut-on reprocher ensuite à la majorité des étudiants de ne pas venir ?
Tou(te)s les intervenant(e)s n’ont pas le même temps de parole et comme par hasard, ce sont toujours les ténors de l’AGET-FSE qui ont autant de temps qu’ils veulent… On a bien réussi à obtenir que le temps de parole soit limité à 3 minutes mais ce n’est pas respecté et c’est impossible de forcer la coordonatrice à appliquer la décision de l’AG.
Enfin, et c’est selon moi le gros problème d’une AG, elle est toujours intimement liée au mouvement qui l’a créée. Cela veut dire qu’il n’y a que les plus engagés qui viennent, soit une minorité, ceux qui ne comprennent pas qu’on puisse ne pas être d’accord avec eux, ne pas faire partie du mouvement, mais participer quand même à cette instance qui décide pour tous les étudiants.
Voici quelques critiques pour dire qu’il faudrait appliquer un véritable code de conduite pour les AG afin qu’elles rassemblent les étudiants plutôt que d’être manipulée par une poignée de radicaux qui font fuir ceux qui pourraient être leurs camarades de lutte.