Texte issu de la Coordination des intermittents et précaires d’Ile de France, ppour peut-être donner des envies ici…

Contre leur désert, des mondes
Intermittence et système scolaire : quelle convergence des luttes ?

 » Réforme : changement important, radical (apporté à qqc, en partic. à une
institution) en vue d’une amélioration « 
Réforme LMD/ECTS, réforme des annexes VIII et X, recalcul à la baisse de
l’assurance-chômage, de l’Allocation Spécifique de Solidarité, projet de
loi RMA (revenu misérable d’assujettissement), le gouvernement tente de
dissocier les fronts en morcelant ses soit-disant réformes, mais ne peut
masquer ce que ses choix ont en commun : la casse des droits sociaux,
l’abandon à la société-entreprise de tous les biens communs de l’humanité,
la précarisation de tous les hommes.

Manifester ne suffit plus pour enrayer le tout profit, le tout pour ma
gueule, le chacun pour soi, le marche ou crève. Manifester est primordial,
une façon d’être ensemble, de défaire l’atomisation et l’isolement, mais
manifester ne suffit pas à répondre efficacement aux agressions qui nous
visent, à défaire les carcans qui nous étouffent.

Vaste usine à produire de la main d’œuvre et de la cervelle formatée,
l’Université est un maillon essentiel de la société-entreprise. Nous ne
voulons pas de cette société-là.
Bloquons la !

Le mouvement qui se lève actuellement à l’Université représente un
formidable espoir.

Le mouvement social initié au printemps a besoin de s’élargir. Nous,
intermittents et précaires en luttes depuis des mois, savons ne pas être
mobilisés sur des  » questions catégorielles « . En défendant la création de
droits collectifs nouveaux, nous affrontons la précarisation qui nous
affecte tous. La marmite de la précarité a besoin de nouveaux ingrédients,
de toujours plus de chair fraîche. Les retraites que nous n’aurons pas,
les allocations supprimées, les bourses données au compte goutte, le coût
des inscriptions de plus en plus élevé, la mise en place du RMA-travail
forcé, toute cette tambouille de barons exige que nous devenions à notre
tour indigestes.
Devenons indigestes.
Devenons ingérables.
Libres.
Pour cela, il faut des rencontres.

Cette coopération et cette solidarité retrouvée, nous vous invitons à les
partager et à les approfondir en assistant à la projection de Virus 31,
film collectif qui retrace les 5 mois de luttes des intermittents à partir
d’images tournées en France par le mouvement. Nous vous invitons à
confronter nos points de vue, pour affûter ensemble des outils et des
armes aptes à briser la staracadémisation du sensible et la destruction
des droits collectifs. Face à cette terrible régression concurrentielle
qui parcourt le champ social, de la destruction des annexes Unedic à la
privatisation de l’Université, nous n’avons pas d’autre choix que
d’opposer des luttes transversales articulées par un refus commun,
d’entreprendre une contamination où s’affirme, contre leur désert, des
mondes.
Ce que nous ferons ensemble nous le ferons pour tous.

Le samedi 22 novembre, à 20 h30, projection de :

VIRUS 31
le film collectif des intermittents,  » vivier d’images remontées pour un
usage solidaire « 

suivi d’un débat :
« Les luttes des intermittents :
résistance et actions contre la société-entreprise »

au cinéma  » le barbizon  » , 141 rue de Tolbiac, 75013 Paris (M° Tolbiac) –
entrée libre

Coordination des intermittents et précaires d’Ile de France,
14 Quai de Charente 75019 Paris / 01 40 34 59 74 /
http://cip-idf.ouvaton.org/