– le squat (

« si tu veux être heureux nom de dieu pends ton propriétaire »

Ravachol 1890 dans la chanson du Pere Duchesne vous pouvez la télécharger gratuitement sur http://biname.propagande.org/mp3-lst.htm). Squatter c’est occuper un batiment dont le/la propriétaire ne se sert pas.
Chaque squat est différent puisque composé d’individus différents. Un squat peut être un lieu d’habitation et/ou d’activité.
La remise en cause de la propriété est au centre des questions soulevées par les pratiques autonomes, revendiquant un droit à la « propriété d’usage ». « Nous aurons ce que nous prendrons » dit le slogan et c’est ce que font les squatteureuses.
Si le squat est une pratique politique en soi il est important de le considérer comme
un moyen et non comme un but. Je m’explique : la libération d’un espace du poids des logiques marchandes permet de laisser du temps pour se poser toutes les questions qu’on oublie trop souvent.
Une partie des pratiques exposées ici viennent ainsi de la « mouvance squat ».

« La lutte au quotidien des squats peut se retrouver ainsi dans des pratiques diverses: autogestion, gratuité, récupération/recyclage, réquisitions en tout genre, ouverture sur l’extérieur et confrontation des façons de vivre, débats en tout genre… » (extrait de la brochure le squat de A à Z).

(pour en savoir plus vous pouvez visiter le site de squat.net)

>Dans la région ça existe avec notamment « l’écluserie » ou la « villa » à Rennes

> mais squatter n’est pas le seul mode de « libération » d’une zone…
Des lieux comme le « village troglobal » -dont les acteureuses sont propriétaires ce qui simplifient le rapport aux « autorités »- mettent
également en pratique l’autogestion, l’auto-production. Plusieurs fermes autogérées existent aussi dans l’ouest (à brocéliande,…)

– zone de gratuité ou magasin gratuit (freeshop dans les pays anglo-saxons)
: c’est une espace qui sert à valoriser la gratuité comme alternative concrète. Dans les sociétés de consommation la récupération de fringues, de matelas,et plus largement de tout ce qui peut encore servir…
La loi du profit n’est pas une fatalité et la croissance économique pas un objectif!

– l’accès libre et gratuit aux transports collectifs.
chacun d’entre-nous peut « frauder » dans les transports en commun. Il est également possible de s’organiser collectivement pour reconnaitre un droit à la mobilité
pour tous et toutes. Le collectif TGV de Nantes (Transport Gratuit Vite !) a ainsi mis en place des opérations nommées free-zone visant à libérez quelques trams de
la pression du controle de « titre de transport ».
pour en savoir plus lire l’article sur les transports gratuits
et le tract diffusé à Nantes sur la free zone par le collectif TGV.

– à Nantes se trouvent les jardins collectifs autogérés. Ce lieu permet de mettre en pratique l’autoproduction, l’autonomie alimentaire et de favoriser l’échange de savoir sur les plantes (et autres). A travers le jardinage ont peut produire comme on l’entend (bio, sans OGM,…) et ainsi savoir ce que l’on mange.
Quelques collectifs ont également mis en place la technique de la guérilla jardinière qui est un moyen de résister à la fatalité du béton dans les villes (si vous voulez en savoir plus http://lists.collectifs.net/pipermail/intercage/2003-April/000827.html

Notre société produit (et jette) massivement. La récupération de matériels et de denrées alimentaires est aussi une stratégie.

– En informatique existent les logiciels libres et gratuits comme GNU-linux. Ces logiciels sont dits non-propriétaires. Les logiciels sont construits collectivement et bénévolement par des programmeureuses s’organisant librement via Internet. un bon exemple est le système d’exploitation Debian.
Cette logique s’oppose donc radicalement à celle de Microsoft (juste pour info bill Gates est déjà le capitaliste le plus riche de la terre donc quand on est sous Windows on lui file des tunes).
Il existe des associations d’usagers linux (comme par exemple [linux-nantes-> www.linux-nantes.fr.eu.org/
]) mais celle-ci n’affichent pas de positions politiques claires.

Mais face à cela, la résistance s’organise… L’informatique peut être utilisé comme un outil subversif…
A Dijon, au squat des Tanneries s’est ainsi constitué le projet pRiNT (Pour se Réapproprier l’Informatique et les
Nouvelles technologies) : l’accès gratuit à Internet, la récupération/réparation/mise à disposition de machines, l’utilisation de
technologies libres (GNU/Linux et compagnie), la participation à des projets de communication autonomes (squat!net, indymedia, radios & télés Internet…).
pour mieux comprendre un extrait de la présentation « Notre pratique du squat est celle d’un refus en actes des lois du profit, des
inégalités et de la domination, que nous voulons étendre à l’informatique. »
D’autres expériences proches apparaissent comme « bloukblouk » à Lyon http://bloukblouk.squat.net
« GNU- banquise » à Nice http://gnu-banquise.org
DGEDOR (Des Gens Et Des Ordinateurs libres) à Paris dans l’ancien squat du rdc : http://rdc.squat.net
Ou à Saint-Etienne avataria http://www.avataria.org/

– Infokiosque/bibliothèque autogérée _ C’est une zone de diffusion de savoir en matière de lutte; à travers des fiches pratiques
(ex: « petit guide de destruction publicitaire »), des récits d’action, ou des analyses… Ces brochures sont libre de droit (« copyleft »),c’est-à-dire que les auteureuses autorisent (et incitent!) chacunE à les diffuser/photocopiller… Pour l’aspect non-commercial, ces espaces fonctionnent sur le principe du prix libre des brochures c’est-à dire que chacun participe comme il le peut/veut à la diffusion collective et à la participation aux frais.
(vous pouvez en savoir plus et télécharger des brochures libres sur le site infokiosque.lautre.net)
Ce type de strucure est en construcion à bellamy 17.

– Libérez vos livres ! pour la circulation gratuite de l’information
et des livres, il y a aussi le concept lancé (ou formalisé?) par
[!]le lien spip suivant n’a pas ete importe correctement dans oscailt: www.bookcrossing.com [!]: une idée à la fois jolie :
au lieu d’enfermer les bouquins qu’on aime dans une bibliothèque leur
faire faire le tour du monde, et anticapitaliste: pour 500 lecteurices
différent-e-s un seul bouquin acheté (et encore…). pour plus d’info voir la contribution sur [ Le mouvement ‘Bookcrossing’ –
Bibliothèque mondiale ->http://nantes.indymedia.org/ecrire/articles.php3?id_article=1115]
différent-e-s un seul bouquin acheté (et encore…). pour plus d’info voir la contribution sur [ Le mouvement ‘Bookcrossing’ –
Bibliothèque mondiale ->http://nantes.indymedia.org/ecrire/articles.php3?id_article=1115]

– la gratuité, c’est aussi un bon moyen de mettre des cadeaux dans les
rouages de la machine capitaliste: une idée développée dans la fiche pratique Don A l’Etalage.

En guise d’explication, un exemple: mettre dans les rayons de la fnac un CD ou une brochure gratuite, c’est

1/ un moyen de le/la visibiliser et de toucher d’autres personnes que nos cercles habituels.

2/l’occasion de semer le trouble dans le bon fonctionnement de la tête du/ de la client-e  » c’est quoi ce truc?je peux le prendre? est ce qu’il est vraiment gratuit? c’est possible des trucs gratuits? je ne suis pas obligé-e de tout payer?  » et dans celui du magasin « mais qu’est ce que c’est que cet objet non référencé gratuit?? pourquoi des gens voudraient donner quelque chose? faut pas que les client-e-s voient ça, elils seraient capables d’arreter de consommer… « 

3/drôlement rigolo et même pas illégal: après tout vous volez rien, vous rajouttez juste un truc dans un rayon.

– production et diffusion indépendante en musique, vidéo… le « do it yourself » (DIY prononcé di aï wai, si vous voulez être branché).
Vous pouvez allez voir par exemple le site de l’association maloka qui fait de la distribution indé et non-profit :maloka (si vous en connaissez d’autres merci de transmettre).
Ou aredje un webzine anarcho-punk http://aredje.net/

{pour information cet article est issu d’une collaboration de plusieurs auteureuses d’où la non-uniformité pour le « style » et la féminisation.

pour ce qui est de la féminisation, l’idée est de réinventer des mots où apparaissent les genres masculins ET féminins pour aller à l’encontre des facheux déterminismes sexiste de la langue française. En effet en français un mot générique (ex :des organisateurs, chacun, tous, etc.) favorise « par défaut » le masculin sur le féminin. La langue, structurant la pensée et construisant la réalité, reproduit les inégalités de genres. D’où l’importance de la féminisation.

Pour féminiser chacunE a ses methodes et aucune ne prévaut. CertainE mettront la version féminisée en majuscule, d’autre avec des tirets (chacun-e) ; on peut aussi créer de nouveaux mots comme organisateurices ou squatteureuse en liant les indications de genre…bref se réapproprier politiquement la langue de façon imaginative. Pour un peu ça donnerait envie de lancer un grand jeu concour de la féminisation mais on aime pas la compétition et c’est pas le sujet alors tant pis ! ! }.