Depuis plus de cinq semaines, des combats d’une violence chaque jour plus exacerbée ont éclaté dans le nord du Liban. Officiellement, on dénombre plus de 200 morts, parmi les soldats libanais et les combattants du Fatah al-Islam, mais aussi dans la population civile palestinienne du camp de Nahr al-Bared, l’un des douze que compte le pays et dans lesquels survivent 400 000 Palestiniens, « réfugiés » de la guerre israélo-arabe de 1969 ! Sur les 31 000 personnes de ce camp, 26 000 ont fui les affrontements, certains pour s’entasser dans le camp voisin de Baddaoui, d’autres dans une errance incertaine, passant de la misère et de la soumission aux lois maffieuses opérés par les groupes palestiniens qui les « protègent » à l’état de bêtes parquées ici et là sous la surveillance de la Croix Rouge et de l’ONU. Pour les 5000 Palestiniens restants, c’est purement et simplement l’horreur. Pris sous le feu croisé des forces libanaises qui encerclent et mitraillent ou bombardent à coups de missiles le camp, et de celles du Fatah al-Islam qui s’en servent de boucliers humains, hommes, femmes, enfants sont étranglés dans une terrible souricière.

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