je trouve intéressant que vous lanciez un débat sur la militance, quelques semaines après le film sur Indymedia Argentine.
Mais ce film, comme cette dernière proposition me poussent à demander un autre débat :
A mon avis, Indymedia est très bien en ce qui concerne les nouvelles, les évènements au jour le jour et ceux à venir (l’agenda) mais il – ou elle – l’est beaucoup moins, dans son organisation, sur les débats de fond et même sur la mémoire – les textes de référence.
je crois qu’il serait préférable de construire, à côté d’Indymedia, un site structuré différemment.
Ainsi, j’ai lu le texte ‘rupture’ (30 pages) et je vais envoyer un message dessus. Mais la réaction naturelle dans ce cas, n’est surement pas d’envoyer une réponse ou une autre contribution, aussi fouillée et aussi circonstanciée, comme elle devrait pouvoir l’être : cette réaction est, suivant le format d’Indy, d’envoyer un « commentaire » de quelques lignes, sarcastiques ou non, ou, au mieux, de faire référence à un autre texte extérieur (cf le texte rappelé dans un commentaire : « la machine à gazouiller »).
En d’autres termes, la ‘domination’ dont il est question dans le texte, est présente dans le texte, dans la façon dont le texte est présenté.
et comme, par ailleurs, il y a un peu un air « m’as-tu-vu » dans ce texte (« tu peux aussi m’écrire en anglais, castillan ou allemand » et multiples références intello), ça ne prête pas beaucoup aux débats d’égal à égal…
Pour élargir la discussion, je pense aussi que le nouveau site proposé pourrait servir de lieu d’analyse et de mémoire sur la ville (dans le sens large : l’agglo, ou la région) : plutôt qu’une base de données que l’on n’interroge sur les articles éventuels que si l’on songe aux bons termes indexés, un menu (adaptable, extensible) où seraient proposées des catégories, et même, pourquoi pas, la constitution volontariste d’équipes libres et flexibles intéressées à analyser et présenter des sujets spécifiques et locaux – ou non, d’en ouvrir, d’en fermer (tout en laissant la mémoire en ligne)
Il est positif que Indy Nantes se remette en question, et pourquoi pas le faire à fond :
pour ceux qui ne l’ont pas remarqué, Indy Italia a carrément tout fermé, temporairement, pour réflexion, tout fermé pour les raisons suivantes :

– non fonctionnement de la méthode du consensus utilisé dans les listes;

– dissolution d’Indymedia comme communité;

– effondrement du niveau de participation et de la conscience de l’instrument;t

– d’où une tendance à la bureaucratisation, ressentie au niveau de « l’Italy list » et de l’édition

en Italie, où, contrairement à Indymedia France (qui n’existe pas) où les indymedias locaux sont indépendants, tous faisaient partie d’un ensemble avec des sous ensembles dans chaque cité (si vous appeliez ‘Italia’, vous aviez ensuite une liste de villes, chacune avec son site – la même chose existe dans le ‘United Kingdom’) et donc d’un coup,tout ‘woumpf’ a disparu en Italie dans le secteur…

j’attends des commentaires constructifs…

Borogove