En dépit du bourrage de crâne intensif par les médias serviles, la sauce « Royal » n’a pas encore pris. Malgré le ralliement opportuniste d’un Jack Lang, il apparaît même que la candidate la plus à droite de la « pseudo » gauche libérale perd de sa superbe depuis quelques semaines.

La confrontation avec ses compétiteurs Fabius et Strauss-Kahn, -bien que sévèrement contrôlée par le numéro 2 du PS, le Dijonnais Rebsamen et les autres apparatchiks « hollandais » (pour ne pas nuire à leur préférée…)- n’y est pas étrangère.

Reste que, comme en 2005, pendant les mois qui ont précédé le référendum sur le traité constitutionnel européen, la hargne outrancière des uns d’imposer leur choix contre la volonté de la majorité des Français, se heurte à la formidable mutation de l’opinion, grâce essentiellement à l’info transversale sur internet.

Fabius, seul à se revendiquer sans cesse de gauche

De plus en plus nombreux sont en effet les Français qui ne s’en laissent plus conter. C’est un signe très encourageant pour la démocratie. Il se vérifie, y compris dans les sondages mensongers déversés à longueur de journée, pour imposer la peste Sarkozy ou le choléra Royal. Ces sondages bidonnés ne peuvent que constater, malgré la mystification, l’effritement des scores de ces deux météores de la politique française.

Après l’overdose médiatico-peopole de l’été, les questions de fond (enfin abordées), ont mis en exergue le décalage profond entre un homme d’Etat, Laurent Fabius, -qui a voté non au TCE, (contre l’avis de l’appareil dirigeant du PS), sans cesser depuis de braquer les projecteurs sur une vraie voie de gauche à ré imaginer-, et les deux autres, Strauss-Kahn, le social-démocrate pur sucre, et Royal, la chantre de l’ultra-libéralisme.

Royal, farouche partisane du libéralisme

A la veille de désigner leur candidat, les vrais « socialistes » doivent bien comprendre que Madame Royal est avant tout une construction médiatique imposée par les puissances financières qui détiennent 90% des médias de communication (la vraie information est ailleurs).

Sans eux, sans ce matraquage incessant depuis des mois et des mois à propos de Madame Royal (et du fou Sarkozy à droite), la farouche partisane d’une constitution européenne libérale ne serait aujourd’hui que la présidente respectable et respectée de la région Poitou-Charente, et la compagne du premier secrétaire du parti socialiste. Et basta !

La vraie gauche n’est et ne sera pas « Royaliste »

La vraie gauche non socialiste, dont le poids électoral se situe entre 20 et 25 %, bien qu’impuissante à ce jour à s’unir, aura toutes les peines à appeler à voter pour une candidate ultra-libérale, fut-elle habillée de rose très clair.

Le chantage au vote utile pour faire barrage à la droite, ou l’extrême-droite lepéniste ou sarkoziste, ne marchera pas.15 millions de Français en bavent trop depuis 5 ans pour se laisser berner, comme en mai 2002.

Parmi eux, très nombreux sont ceux qui n’accepteront pas de choisir entre la peste Sarkozy et le choléra Royal. La vraie gauche veut un candidat authentiquement à gauche. Si les socialistes ne l’entendent pas, ils porteront seuls la responsabilité d’un éventuel échec à la présidentielle de 2007.

Verdi