Devant cette situation, nous voudrions communiquer ceci;

-L’expulsion de « les NAUS » n’est pas un acte isolé dans une ville où se réalisent 4000 expulsions à l’année, mais du fait de notre revendication de « squatteur », le tapage médiatique et l’effervescence policière seront probablement plus important que d’habitude.

-La situation immobilière dans laquelle nous sommes immergés est le fruit d’un manque d’une politique urbanistique destinée à l’usage social (garderies, centres sociaux, écoles, . . . ) tandis qu’elle s’oriente en faveur de mega-projets ( Barcelona 92, Forum 2004, . . . ) qui ne favorisent seulement qu’aux banques, groupes immobiliers ou secteur du bâtiment, générant ainsi déracinements et éclusion sociale.

-Le « C.S.O les NAUS » est un espace que nous squattons depuis 9 ans en l’absence d’espace public dans le quartier de Gracia. Ce local est géré en assemblée et met à disposition de projets qui lui sont présentés ses espaces pour leurs réalisations. Nous avons hébergés durant ces années des initiatives en liens avec l’univers du spectacle et de la culture. D’autre part, nous offrons un espace aux réunions de collectifs et d’associations qui ont réalisés séminaires et débats tant au niveau local, national, qu’international en d’innombrables occasions.

-Le travail social et culturel qui se réalise au  » C.S.O les NAUS » s’est vu confirmé par l’audience national lorsqu’elle affirme; . . . il est évident d’accepter la requête du fait de la fonction sociale qui s’y réalise. Le manque d’espace public citoyen dans le quartier de Gracia où est situé le bâtiment correspond aux pouvoirs et institutions publiques qui se doivent d’offrir les réponses a ses demandes sociales . . .
. . . durant ce temps, les pouvoirs publics et les institutions nous concoctent des discours et campagnes publicitaires qui ne s’adaptent pas à la réalité social. Le secteur immobilier reste le premier responsable du surendettement des citoyens qui, avec la précarité du travail, forment une ligne qui nous rapproche chaque fois un peu plus de la pauvreté.

« La pauvreté est la pire forme de terrorisme » John Pilger – Reporter de guerre