Mairie de Paris Delanoé loge ses élus et déloge des militants chômeurs de chez eux

Une retraitée qui héberge son fils et une camarade font l’objet de poursuite de la part de l’OPHLM de Paris dans des conditions qui ne font pas de doute sur le motif ni sur la méthode d’intimidation employée. Ces deux personnes sont des militants connus de la cause des chômeurs.

Des informations ont largement circulé ces dernières années sur la politique de logement parisienne peu dirigée vers les classes populaires, mais généreuse envers les notables de la politique parisiennes et les proches du pouvoir municipal.

Les militants précaires qui se mobilisent pour la cause des précaires ont moins de chance, leur famille non plus.

Ce jeudi 13 septembre au matin, Laurence se réveillait brutalement avec un huissier, un policier et un serrurier autour de son lit. La porte venait d’être défoncée, la fouille de l’appartement commençait. Il s’agissait apparemment de découvrir si la locataire – retraitée et occupant ce logement depuis 27 ans — demeurait bien ici et ne recevait pas abusivement son fils – chômeur – et une camarade (également au chômage). La locataire, alors partie en vacances, a d’emblée été considérée comme ayant abandonné ce logement devenu de toute évidence « un squat » aux yeux de la police en mission commandée sur demande du propriétaire.

La surprise ne s’arrêtera pas là. La Police et l’huissier concluent sur le champ que la demande d’expulsion est justifiée. On passe donc immédiatement à autre chose : c’est un interrogatoire politique et une fouille bien curieuse qui commencent : des documents associatifs sont alors saisis et lus, des noms et des adresses sont notés par l’huissier. On interroge sur des appartenances politiques éventuelles en demandant des comptes sur la présence de livres ou de documents manifestement très connotés aux yeux du policier. Le policier exprime sa satisfaction à la lecture d’un document et à la découverte de noms d’autres militants ; l’huissier prend note.

Il est important de savoir que les deux militants de l’association LUTTONS ENSEMBLE À BELLEVILLE sont notoirement connus des élus parisiens pour leur engagement de longue date pour la défense du droit des chômeurs. Deux semaines plus tôt, ils sont intervenus à la Caisse d’allocations familiales de Paris pour le rétablissement des droits d’une allocataire abusivement radiée.

Mail : luttons.ensemble.belleville@gmail.com

Téléphone : 07 53 67 03 37

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