Sauvagerie Queer – traduction de Baedan, un journal du nihilisme queer
Thèmes : AnarchismeAnticivAnticivilisationBaedanGenre/sexualitésInsurrectionnalismeQueer
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Sauvagerie Queer (Queers Gone Wild) est le second texte du premier volume du Journal Bædan (Bædan – a journal of queer nihilism, sorti en 2012). Il fait directement suite au Tournant Anti-Social, que nous avons également traduit. Ce texte a aussi un intérêt en soi pour la relecture qu’il fait d’Hocquenghem et d’autres textes francophones de l’histoire de la théorie queer, pour les intégrer à une conception anarchiste.
Extraits :
… La Nature elle-même est une catégorie disciplinaire de la civilisation utilisée pour définir et classifier la vie sauvage. Nous nous allierons plutôt au chaos et à l’obscurité d’où la nature elle-même jaillit. Ce chaos et cette obscurité sont la même force inintelligible qu’Hocquenghem appelle désir homosexuel et qu’Edelman appelle la pulsion de mort. Nous nous situons dans le déversement de ce même chaos qui promet la ruine de la civilisation.
…La voiture, la famille, l’école, la prison, la boutique, l’infrastructure de surveillance : chacune est une expression d’une civilisation, face à laquelle notre désir le plus puissant est son anéantissement. La dé-faite de la civilisation doit être reliée à un mouvement fondé sur l’incontrôlabilité du désir.
…Notre négativité queer a davantage à voir avec l’insurrection urbaine, la piraterie, les révoltes d’esclave : toutes ces luttes corporelles qui refusent le futur et qui visent l’irrationalité de la Jouissance, le plaisir, la rage, le chaos. Notre lutte n’est pas pour une alternative, car il n’y a aucune alternative qui puisse échapper aux horizons du capital en perpétuelle expansion. Nous luttons plutôt, sans espoir, pour arracher nos vies à cet horizon en expansion, et pour exploser d’un plaisir sauvage dès maintenant. Toute autre chose serait notre domestication prolongée au règne de la civilisation.
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quand on sait par qui s’est traduie c’est presqu’un gag
ça vaut le gag “je m’appelle martin dufresne et je traduis dworkin”