Venezuela : révolution ou spectacle ? spartacus
Publié le , Mis à jour le
Thèmes : ChavezVenezuela
Lieux : Venezuela
Rafael Uzcâtegui
Venezuela : Révolution ou spectacle ? Spartacus
Malgré les déconvenues qu’il a causées depuis un siècle, et malgré les crimes qui ont été commis en son nom, le socialisme continue à susciter l’espoir d’une vie meilleure, dans une société libre et égalitaire. Aussi, quand dans un pays riche en pétrole comme l’est le Venezuela, un gouvernement, fort de victoires électorales successives, annonce qu’il s’engage sur le chemin du socialisme, d’un socialisme nouveau, il s’attire à travers le monde le soutien enthousiaste d’une partie de la gauche.
Mais un discours véhément contre l’Empire états-unien, la haine que lui témoignent certains de ses adversaires, des ventes de pétrole à bon marché à des régimes amis, des expropriations d’entreprises locales ou étrangères suffisent-ils pour justifier cet enthousiasme ?
Rafael Uzcâtegui, militant libertaire vénézuélien, contributeur de longue date à El Libertario, le périodique anarchiste de Caracas, et responsable du service d’enquête de PROVEA, une organisation vénézuélienne de défense des droits de l’homme, ne le pense pas. Au sujet de ce que ses dirigeants appellent le « processus bolivarien », il nous dit : « Deux interprétations grossières de ce processus se font concurrence sur la scène mondiale : d’un côté, on affirme que le gouvernement de Caracas a engagé une série de transformations radicales qui déboucheront sur le “socialisme du xxf siècle”, une trajectoire qui s’oppose aux politiques et aux valeurs de l’impérialisme capitaliste; de l’autre, au contraire, on assure que le président Châvez est un dictateur qui instaure par la force le communisme au Venezuela.
Toutes deux, comme nous essaierons de le démontrer, sont fausses. »
Dans ce livre, sous une forme ramassée, on trouvera bien des éléments – sur la vie quotidienne, sur les relations entre le gouvernement et les organisations et mouvements sociaux – permettant de replacer les politiques menées par le régime vénézuélien dans leur double contexte, celui de l’histoire du Venezuela et celui de la mondialisation économique contemporaine. On y trouvera aussi à coup sûr des éclairages sur les conditions d’une transformation sociale radicale dans notre propre pays.
Préface d’Octavio Alberola
Si c’est Alberola qui fait la préface, on peut s’attendre à tout, ce qui ne fait que souligner la dérive des éditions Spartacus, qui sont passées des positions anti-dogmatiques de Lefeuvre à la gauche consensuelle pseudo-révolutionnaire de ses successeurs. On ne s’étonne donc pas de la participation d’un Alberola qui s’est distingué non seulement par son anti-castrisme et son anti-chavisme primaires, son acoquinage avec Coleman et Guillon, mais aussi sa défense immodérée de Camus ou Onfrey au nom des idées libertaires :
https://nantes.indymedia.org/zines/36649
https://nantes.indymedia.org/articles/31979
https://bellaciao.org/fr/spip.php?article126290
Avec ce pédigree, nul doute que ce bouquin sera hautement subjectif. Pauvre Lefeuvre, il doit se retourner dans sa tombe de voir ce sont devenues ses éditions !
Quand d’autres sous prétexte d’anti-impérialisme/américanisme/trumpisme primaire sont prêts à soutenir inconditionnellement n’importe quel régime parce qu’il se dit “socialiste”…
“Avec ce pédigree, nul doute que ce bouquin sera hautement subjectif. Pauvre Lefeuvre, il doit se retourner dans sa tombe de voir ce sont devenues ses éditions !”
Alors popol, plutôt braqueur que banquier, ou plutôt merde humaine que révolutionnaire ? Voila une bonne idée pour s’éviter la fiche S !
Quelques images ici : https://nantes.indymedia.org/articles/32567
Spartacus c’est des arnaqueurs. Tu commandes des vieux livres, plus cher que leur prix d’origine, et ils sont en partie illisibles. Pas étonnant que ce soit un banquier de la haute finance qui soit aux commandes. Voler leur bouquins c’est la base.
ni marx – ni rawls
ni barbarie – ni bureaucratie
ni vieille ultragauche moisie – ni campisme manichéen moisi
Octavio Alberola né à Alaior (ile de Minorque) en 1928, est un militant anarcho-syndicaliste espagnol membre de la Confédération nationale du travail.
“Le dernier livre de Michel Onfray, « L’ordre libertaire », sur « la vie philosophique d’Albert Camus » a suscité des réactions hargneuses de la part des gardiens de la pensée et de l’ordre autoritaires : tant de droite que de gauche.”…….
Les critiques d’Onfray à ces libertaires, à ces anarchistes, ne sont malheureusement pas infondées, et les portraits qu’il en fait ne sont pas faux non plus. Il y en a toujours eu dans les milieux libertaires, anarchistes. Et même aujourd’hui, malgré tout ce que l’histoire nous a enseigné sur cette négativité absurde de l’anarchisme doctrinaire, dogmatique et autoritaire, nous en rencontrons encore quelques-uns de ces libertaires dans nos milieux. Qui n’en a pas trouvé dans sa vie militante ? Et tels qu’Onfray les décrit ! ………..
Et si nous le faisons, ce que nous retrouverons dans cet ouvrage c’est, avant tout, un Camus anarchiste, libertaire, proudhonien, hédoniste et même nietzschéen, qui essaye de vivre conforme à ces options éthiques et existentielles. Le Camus qui n’a cessé jamais de se référer à la tradition proudhonienne et anarcho-syndicaliste, et de se solidariser avec la lutte des anarchistes espagnols…….
Octavio Alberola
Camus, Onfray et les libertaires