Toute rage dehors. Vengeance, attaques, ripostes et autodéfense contre le patriarcat et le monde qui le nourri.

C’est koi ça ?

Des mots sur la vengeance, la revanche, l’autodéfense, l’attaque, la riposte. Une idée qui a émergée il y a deux trois ans. Ca fait long ! Des positions figées sur le papiers mais qui voudrait encore s’élargir, s’approfondir, ou s’affiner.

Ce zine vient de l’envie de partager des expériences contre le patriarcat là où il s’incarne parce que moi ça me fait du bien d’en lire. Un appel à contribution a donc été lancé pour collecter les petites et grandes histoires de nos quotidiens qui parlent de la manière dont on a réussi à ne pas rester seul.e avec ces violences qu’on nous met dans la gueule. Celles qu’on a réussi à renvoyer avec rage et colère. Une envie de visibiliser ces moments pour se rappeler que c’est possible mais aussi et surtout pour se donner des

idées, des petits trucs et astuces qu’on a essayé et qui ont marché (plus ou moins bien). Que ce soit pour rendre le crachat au harceleur de rue ou que ce soit par des petites et grandes vengeances faites à un.e personne auteur.e que ce soit dans l’intime, dans “nos milieux” ou dans des espaces plus large. Une manière de faire vivre la riposte et la vengeance comme quelque chose de concret.

La proposition s’ancre dans une vision anarchiste­queer­ feministe, qui cherche à trouver les solutions en nous­mêmes et avec nos potEs complices et non dans l’appel à une quelconque institution qui existerait pour nous protéger ou qui chercherait à parler en mon nom.

En plus des contributions, tu trouveras une partie sur des communiqués d’action qui ont été publié en france. C’est, par là, une manière de connecter les actions contre les personnes, leurs actes et comportements et l’attaque des structures, leurs discours et leurs projets. Une manière d’appuyer que ce qui ce vit personnellement s’inscrit dans ce qui s’impose à toustes celleux que les normes et les lois enferment.

Ce zine s’ancre aussi dans une vision qui cherche un chemin pour donner de la valeurs aux luttes, insoumission et colères contre toutes les formes de domination. Puisque le patriarcat agit dans le tissage d’un système repressif multiforme (le racisme, le classisme ; l’agisme, le validisme, etc.) qui encourage et contrain toute personnes avide de liberté à suivre la marche absurde de ce monde de mort. Et c’est bien par l’écrasement des un.e.s que règne l’ordre des autres (et nous n’avons pas toustes les mêmes intérêts ni responsabilités en fonction d’où l’on part). Ma rage contre le patriarcat s’inscrit donc dans le refus global de l’autorité dont toutes les expressions sont à détruire. Aucune n’est a minimiser ni a hiérarchiser.

Enfin, c’est aussi simplement écrire et diffuser pour essayer d’avancer dans la merde qui m’englue au quotidien. Soigner des blessures pas refermées. Une envie de participer à ce qu’on puisse s’en sortir et (re)trouver de l’autonomie, de la confiance et une soif de vivre et de se battre pour détruire ce qui nous détruit. Et pour qu’on puisse se redonner de la place pour occuper sa tête avec ce que l’on choisi. Et bien sûr, rien n’est simple et ca demande beaucoup d’endurance et de détermination pour envoyer balader les marques sur le corps et dans la tête. Rester en mouvement.

Petite note sur la forme. Tu trouveras que le zine suinte du lien entre rage et violence, violence et destruction physique et/ou matérielle. Mais ca ne veut pas dire que les seules actions stylées soient celles qui en passent par une certaine image de la violence. A chacun.e avec ce que les tripes en disent et ce qu’on se sent d’en faire. Et je ne voudrais pas que ça vienne invisibiliser ou dévaloriser d’autres formes notamment celles qui mettent en jeu de ouf socialement et « mentalement ». Parce qu’il en faut du courage pour écrire, raconter, décortiquer, s’exposer aux critiques, écrire ; raturer puis recommencer, d’en parler autour de soi/d’ellui pour donner des billes sur des mécanismes de merde, ou pour pousser les gen.tes à ne pas faire l’autruche. Et c’est pas rien de tenter que la personne auteur.e se sentent pas si à l’aise à pouvoir se pavaner dans les espaces en jouant sur un flou qui entoure souvent les histoires d’agressions.

Je te souhaite que cette brochure te fasse du bien et te donne des idées…

Alors bonne lecture et que crève ce monde !