Déclaration commune aux organisations réclamant le droit à l’autodétermination à l’état français lors des journées internationales de Corti (Corsica)

Emgann-MGI salue l’initiative commune des indépendatistes basques, corses, bretons, et Polynesiens rendue publique lors des journées de Corte des 5 et 6 aout derniers. Nous remercions plus particulièrement Corsica Nazione pour son invitation. Nous souhaitons que notre initiative commune alimente le débat démocratique et que le travail en commun entre indépendantistes se renforce dans les mois qui viennent.

Pour Emgann-MGI : Gael Roblin (porte parole) le 07 aout 2006

emgannetre@no-log.org

La Bretagne malgré une identité forte, un population et un territoire comparables à celles de bien des états européens, souffre d’un très important déficit démocratique. Le peuple Breton ne peut faire face aux enjeux de la mondialisation libérale faute de souveraineté et de représentation directe dans les instances internationales. Le système institutionnel français nie le droit du peuple breton à s’autodéterminer et notre langue et notre culture sont exclues de la vie publique par la constitution française. Rappelons que notre territoire est coupé en deux et que les institutions françaises en Bretagne (notamment le conseil régional) ne sont que des caricatures d’institutions démocratiques ne disposant d’aucun pouvoir réel. Pour toutes ces raisons ,et par ce que de nombreuses autres nations sans état sont dans le même cas, nous serions curieux de connaître les positions des candidats français à la présidence de la république sur les cinq points suivants.

Nous organisations issues des peuples Corse, Polynesien, Basque, Breton, tant en vertu du droit national qu’en référence à la résolution 1514 des nations unies et de la charte des droits civils et politiques des nations Unies de 1966, déclarons solennellement le caractère imprescriptible et inaliénable des droits suivants:

1°) droit de mettre en œuvre, dans le cadre d’un statut officiel, le développement de nos langues et cultures.

2°) droit de promouvoir et de maîtriser son développement économique et social.

3°) droit à la reconnaissance comme peuple et nation.

4°) droit à l’autodétermination.

5°) droit à mettre en œuvre un processus de décolonisation.

Batasuna (Euskal Herria, Pays Basque), Corsica Nazione independente (Corsica), Emgann-Mouvement de la Gauche Indépendantiste (Breizh), Tavini

C’est pourquoi nous faisons aux candidats à la présidentielle française l’adresse suivante:

M/Mme le/la candidat/e reconnaissez vous au bénéfice de nos peuples les droits suivants et dans l’affirmative quelles garanties comptez-vous mettre en oeuvre si vous êtes élu/e pour en assurer l’exercice ?

Ni, strolladoù liammet gant pobloù Korsika, Euskal Herria, Polinesia, Breizh,…abalamour d’ar gwir broadel kement hag abalamour da vellad 1514 ar Broadoù-Unanet hag a gras da garta 1966 ar gwirioù sivil ha politikel ar Broadoù-Unanet, e tiskleromp ez eo peurbadus ha dinac’hus ar gwirioù a-heul :

1°) Gwir da lakaat da ziorenn dre ur framm ofisiel hor yezhoù ha sevenadurioù

2°) Gwir da vestroniañ ha da vrudañ he ziorenn ekonomikel ha sokial

3°) Gwir da vezañ anzavet evel pobl ha broad

4°) Gwir d’en em dermeniñ

5°) Gwir da lakaat e pleustr ur argerzh a zidrevadenniñ.

Kinnig d’an danvezioù-prezidant:

Itron, Aotroù danvez prezidant-ez, hag anzavet e vez ganeoc’h ar gwirioù se, ha kenkaz e respontfec’h en un doare positivel, penaos e fell deoc’h ober evit o lakaat e pleustr ur wezh dilennet ?