Communiqué du comité de soutien du 22 avril 2006

Robert a été arrêté le 30 novembre 2004, dans le cadre d’une affaire liée au conflit basque. Il ne lui est reproché que d’avoir mis en relation un couple, qui sera accusé de faire partie d’ETA, avec 2 membres de sa famille pour la location d’un logement. Aucune arme, aucun document, aucun explosif n’a été retrouvé en sa possession ; pourtant, la justice de l’état français considère que 1 an et 5 mois d’emprisonnement arbitraire ne suffisent pas !

Ses 6 demandes de remise en Liberté ont été refusées sous des prétextes que nous considérons comme absurdes et malhonnêtes :

Primo, la juge Houyvet affirme que Robert ne serait pas en sécurité s’il sortait ; nous affirmons qu’aucune menace n’a été proféré envers notre camarade, et que la plus grande insécurité réside en son enfermement.
Segundo, Robert milite dans un mouvement dont le nom a une connotation violente, à savoir Patac ; Depuis quand l’état français prend-il en considération la langue Occitane ?
Troisièmement, Robert n’aurait pas fourni les réponses satisfaisantes ; Est à dire qu’il ne sortira que lorsqu’il aura déclaré ce que la juge veut entendre ?
Cette situation est inacceptable !

Mais La situation de Robert n’est pas unique et elle s’inscrit dans un contexte politique général d’injustice sociale et de répression. L’état français qui se targue d’être un état de droit passe outre la présomption d’innocence pour enfermer qui bon lui semble ! Sur les 60 000 prisonnier(e)s, ce sont 20 000 qui le sont en détention préventive, c’est à dire qu’ils et elles attendent d’être jugé(e)s à l’ombre des barreaux. De 2001 à 2003, l’état a augmenté le budget de la répression de 185% alors qu’il baissait de 46% celui de la réinsertion. De plus, la privatisation des prisons est en marche.

Après le procès d’Outreau, les incohérences du système judiciaire de l’état français ont été mis à jour, une commission d’enquête a enquêté, et puis,… et puis rien.

La présomption d’innocence n’est toujours pas respectée dans ce pays qui se dit berceau des droits de l’Homme.

Nous affirmons que ça suffit ! Nous exigeons que Robert soit remis en liberté et ce dès aujourd’hui ! Il est grand temps que cette parodie de justice cesse et que Robert retrouve les siens !

Pour finir, nous appelons chacune et chacun à faire passer l’infos, à écrire aux médias, à la juge Houyvet, au gouvernement,… à dénoncer cette situation inacceptable.

Enfin, nous vous en appelons aussi à la solidarité financière, afin d’aider Robert pour sa défense.

Libertat tà Robèrt !