Darmanin veut dissoudre la Défense collective rennaise : faisons front contre l’offensive répressive !
Catégorie : Local
Thèmes : RépressionRésistance
Lieux : Rennes
Dans un entretien au JDD, le ministre de l’Intérieur a annoncé ce dimanche avoir lancé la dissolution de la Défense collective, organisation rennaise qui assure un soutien face à la répression policière et judiciaire. Face à l’offensive répressive du gouvernement qui enchaîne les dissolutions, il faut une réponse unitaire.
Ce dimanche, dans un entretien paru dans le Journal du Dimancheintitulé « plus aucune ZAD ne s’installera dans notre pays », le ministre de l’Intérieur a de nouveau tenté de justifier la violence brutale qui s’est abattue sur le mouvement à Sainte-Soline. Alors qu’un enregistrement atteste que le SAMU a été empêché d’intervenir par la police, il a fustigé « les manipulations de l’information » et s’est attaqué au « terrorisme intellectuel de l’extrême-gauche », pointant celles et ceux qui dénoncent les violences policières.
Une nouvelle opération de criminalisation du mouvement menée au travers d’une rhétorique désormais chère au ministre, celle de « la violence » de « l’ultra-gauche ». Mais Gérald Darmanin en a également profité pour poursuivre son offensive répressive. Après avoir annoncé il y a quelques jours la dissolution des Soulèvements de la Terre, coalition d’organisations qui structure la mobilisation à Sainte-Soline, il a déclaré avoir lancé la dissolution d’une autre organisation, la Défense Collective car celle-ci « appelle au soulèvement ».
La Défense Collective est une organisation connue pour organiser un soutien aux manifestants face à la répression policière et judiciaire : de la défense des personnes interpellées par la police aux formations juridiques en passant par la participation aux manifestations, le groupe promeut une défense collective « de la rue aux tribunaux ». Majoritairement structurée à Rennes, celle-ci était déjà dans le collimateur du ministre de l’Intérieur, après que la venue de Jordan Bardella sur la ville ait été « perturbée » par un rassemblement appelé par l’AG antifasciste de Rennes en septembre dernier.
La politique du gouvernement est clair : criminaliser le mouvement par la dissolution d’organisations à tour de bras. La pratique n’est pas nouvelle pour Darmanin, qui avait tenté ou fait dissoudre plusieurs organisations de l’antiracisme ou liées à l’extrême-gauche ces derniers mois, telles que le CCIF, Nantes Révoltée, le Bloc lorrain ou encore Palestine Vaincra. Ces dernières semaines, elle reprend de la vigueur dans le cadre d’un discours contre « les factieux » et « l’ultra-gauche » visant à légitimer le saut répressif contre les mobilisations en cours.
Il est essentiel de ne pas laisser passer les annonces de dissolution en chaîne : les organisations du mouvement ouvrier et plus largement du mouvement social doivent dénoncer cette attaque, qui s’inscrit dans la droite lignée de toute la répression subie par les personnes mobilisées contre la réforme des retraites et le 49.3, et organiser une réponse à la hauteur. L’année dernière, c’est la mobilisation unitaire d’une trentaine d’organisations qui avait permis de mettre un coup d’arrêt à la tentative de dissolution du Collectif Palestine Vaincra. Face à la politique du gouvernement, qui réprime et criminalise les manifestants il faut faire front.
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