Interdiction de la manif du 7 mars à rennes ?? Le préfet joue la provocation
Catégorie : Local
Thèmes : Retraites 2023
Lieux : Rennes
Par un arrêté du 28 février 2023, le préfet entend prendre un arrêté d’interdiction de la manifestation intersyndicale du 7 mars 2023 à Rennes. Très curieusement, cet arrêté s’intitule : « arrêté portant encadrement d’une manifestation à Rennes le 7 mars 2023 ». S’agit-il d’un problème « d’encadrement » et donc de compétence des services de la préfecture ou d’une tentative désespérée de semer le désordre et de compliquer l’organisation de la manifestation du 7 mars 2023 par les organisations syndicales. Chacun sait que cette manifestation va réunir beaucoup de monde. Chacun sait que l’organisation des manifestations antérieures a été maitrisée et que les quelques incidents ont été moins violents et moins répétés que lors des manifestations contre la loi travail. Les ministres se sont même succédés dans les médias pour saluer globalement le déroulement des très nombreuses manifestations.
• QU’EST-CE QUI CHANGE ???
Manifestement, le gouvernement change de ton si l’on écoute les propos d’Olivier Véran. Manifestement, les consignes gouvernementales tombent.. L’arrêté d’interdiction du préfet de région pour la manifestation de Rennes ce 7 mars n’est que le reflet de ce changement d’attitude. Pour SUD, nous considérons qu’il s’agit d’une provocation inutile et nous considérons que le préfet annonce la couleur de la répression pour faire peur aux manifestants du 7 mars prochain dont on sait que pour beaucoup d’entre eux c’est la première fois qu’ils manifestent.
• UNE DECISION IRREGULIERE !
Le préfet interdit la manifestation du 7 mars à Rennes au motif que le point de départ et le point d’arrivée ne lui plaisent pas !! Le syndicat SUD-PTT considère que cette décision est irrégulière pour de nombreux motifs. Cette décision est contraire au « Pacte international relatif aux droits civils et politiques » conclu à l’ONU, à New York le 16 décembre 1966 et Approuvé par l’Assemblée fédérale le 13 décembre 1991, notamment en ses articles 19, 21 et 22. Si le décret-loi du 23/10/1935 oblige, pour pouvoir exercer son droit de manifester, à faire une déclaration, il ne s’agit nullement d’une demande d’autorisation de manifester qui est un droit constitutionnel et une liberté fondamentale.. La déclaration n’est seulement qu’une information ! D’autre part, un arrêté d’interdiction de manifestation suppose 2 conditions : un RÉEL danger de troubles GRAVES (? !) l’inexistence d’un autre moyen efficace pour maintenir l’ordre public…. Or aucune de ces 2 conditions n’existe…Et surtout pas la deuxième condition ! On ne nous fera pas croire qu’il n’y a pas de moyens efficaces pour maintenir l’ordre quand on voit le déploiement de 2 canons à eau et d’une centaine de camions de CRS/CDI/GM sur les 3 dernières manifestations à Rennes.
Notons d’ailleurs que le fait de prendre un arrêté d’interdiction de manifester complique la « tâche » préfectorale. Si le préfet n’a pas les moyens de maintenir l’ordre lors de la manifestation du 7 mars, il ne devrait donc pas avoir les moyens de faire respecter en plus son interdiction de manifester !!
En conséquence et en l’état actuel des fortes mobilisations pacifiques, le syndicat SUD maintient son appel dans les modalités prévues initialement.
Rennes le 3 mars 2023
SUD PTT 35
Le bureau départemental
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source : http://rennes-info.org/INTERDICTION-de-la-MANIFESTATION
Dans notre communiqué publié le 6 mars 2023, nous envisagions que la manifestation n’irait pas jusqu’à la place de Bretagne suite à l’arrêté d’interdiction du départ et de l’arrivée de la manifestation.
Nous avions vu juste.
En effet, le cortège de tête fort de 3500 manifestants qui s’était positionné devant le service d’ordre de l’intersyndicale s’est fait rapidement gazer et asperger par le canon à eau dès que la tête de manifestation a pénétré Place de Bretagne.
Le syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine ne croit pas au hasard.
La manœuvre du préfet de région était donc préparée, l’arrêté du 28 février en témoigne. Ainsi, il n’y a pas eu de départ de la manifestation du 7 mars de la place de Bretagne, mais la manifestation n’a jamais pu accéder à la place de Bretagne et au bd de la Tour d’Auvergne selon le parcours officiel avec la décision de l’intersyndicale de tronquer le parcours.
Contrairement aux idées reçues, le cortège de tête n’était pas seulement étudiant ou « radical », mais était constitué de salariés de tous âges… Et les forces de police ont employé tous les moyens notamment des LBD 40 qui ont fait plusieurs blessés.
Car là où le préfet ne répertorie qu’une blessée, nous en dénombrons 6.
Le syndicat SUD-PTT a donc noté une volonté préfectorale de segmenter le cortège, de semer la pagaille et de dissuader les salariés de manifester à Rennes. Et cela nous oblige à changer d’attitude.
ET LA SUITE…
Les manifestations massives se succèdent sans résultat tangible. Ce 7 mars, nous avons comptabilisé 33 000 manifestants, soit un peu plus que le 31 janvier dernier. Et pourtant, il n’y a aucune avancée.
Nous rappelons que notre objectif est le retrait du projet de loi sur les retraites…
Le syndicat SUD considère qu’à partir de maintenant tous les moyens (grèves, blocages économiques, manifestations offensives, etc.) sont devenus nécessaires pour se faire entendre.
LA GRÈVE « FÉMINISTE » DANS LA CONTINUITÉ…
Comme le gouvernement Macron a été obligé de le concéder, une des premières victimes de la loi sur la réforme des retraites sera les femmes.
C’est d’ailleurs symbolique que cette loi tombe au moment de la journée de lutte internationale des droits des femmes pour l’égalité des droits, des salaires, des carrières, etc.
LE SYNDICAT SUD-PTT APPELLE A PARTICIPER A LA MANIFESTATION DU 8 MARS à RENNES : ESPLANADE CHARLES De GAULLE 14h
Rennes le 7 mars 2023
Le bureau départemental