Rennes : Récit d’une journée d’errance
Catégorie : Local
Thèmes : Immigration/sans-papierEs/frontieresLogement/squat
Lieux : Rennes
Hier matin c’est à 8h qu’a commencé une longue et difficile journée pour les habitant-e-s du gymnase de Constant-Veron, qui avait été réquisitionné, faute de mieux, depuis plusieurs mois. Au gymnase déjà la situation était précaire.
Plus de 100 personnes, dont une partie malade ou vulnérable, étaient entassées dans des tentes trop nombreuses et trop proches les unes des autres. Après décision de la mairie, validée au tribunal administratif, l’expulsion s’est faite ce mardi 28 février au matin.
Lors de l’expulsion de nombreuses personnes se sont retrouvées dehors avec leurs affaires sans savoir où aller. Avec les soutiens, ils et elles se sont donc rendus devant la mairie pour demander un relogement pour tout-e-s. Néanmoins moins de la moitié ont été relogées.
Les autres ont fini par aller s’abriter à l’université de Rennes 2, la pluie, le froid et la fatigue, rendant difficile de rester dehors à attendre des solutions qui ne semblaient pas devoir arriver. Là nous avons été plutôt bien accueillis par l’université.
Après un certain temps passé dans un hall, les exilé-e-s ont passé la nuit à l’étage du bâtiment « Erève ». Les étudiant-e-s et leurs syndicats, en particulier l’union pirate, nous ont aidé à nous installer et à trouver de la nourriture et des couettes pour la soirée.
Certains sont restés en soutien pour la nuit. Néanmoins cette solution n’est pas viable sur le long terme. Plus de 40 personnes se trouvent à Rennes 2 dans une situation extrêmement précaire et incertaine et, en tout, 74 personnes n’ont pas été prises en charge par l’État.
Nous rappelons que l’État doit loger les demandeurs.euses d’asile le temps de leur procédure, et toutes les personnes vulnérables quelle que soit leur situation administrative. Cela ne devrait être ni à nous, ni à la faculté, ni aux étudiant-e-s de faire son travail !
Rassemblement le 4 mars devant la mairie de Rennes à 11h contre la loi Darmanin qui risque d’empirer encore la situation pour ces personnes. Combattons ceux et celles qui les précarisent et montrons leur notre soutien !
Comments
Les commentaires sont modérés a posteriori.Leave a Comment