Nous apprenions cette semaine l’annulation du projet d’accueil de personnes réfugiées qui devait avoir lieu à Callac (22).
Selon le maire Jean-Yves Rolland, “le conseil municipal allait tomber”, sans que nous puissions en savoir plus. Nous pouvons comprendre la décision, notamment en raison des menaces proférées à l’encontre de certains élus, qui ont pu les démotiver et les amener à démissionner.

Cependant, c’est un coup très dur pour le milieu Antifasciste Breton, qui s’est mobilisé de manière à chaque fois plus importante que l’extrême-droite.

En prenant en compte les voix des radicalisés d’extrême-droite, la mairie ignore du même fait les initiatives qui ont été construites par le milieu Antifasciste Breton.

La place de l’état est aussi à interroger. Ne défendant que du bout des lèvres le projet municipal, et cherchant systématiquement à criminaliser les manifestations antifascistes, la préfecture a cru dans le même temps intelligent d’initier un autre projet d’accueil sur la commune, donnant de nouveaux arguments à l’extrême-droite, alors que la mairie devait maintenant défendre les 2 projets. Sans critiquer le fond du projet Viltaïs, nous nous interrogeons sur la pertinence de la date choisie pour l’annonce, en octobre 2022, alors que la contestation du projet par l’extrême-droite s’essoufflait. Cela leur a redonné du grain à moudre.

Cet abandon de projet va donner des ailes à l’extrême-droite locale, qui se voit confortée dans sa stratégie de menaces, d’intimidations et de diffusions de fakes news. Nous devons impérativement en tirer les conséquences.

De notre côté, nous notons déjà 3 choses que le camp radicalisé avait sur place, à l’inverse de nous :

– Des personnes qui ont tracté toutes les semaines sur le marché, qui ont probablement réussi à retourner et enfumer un certain nombre de personnes.

– Des figures du mouvement radicalisé d’extrême-droite, en les personnes de Yann Vallerie et Catherine Blein, qui habitent à Callac où à proximité. Notons que le parti reconquête a pu pleinement se mobiliser, et puisque aucun de leurs candidats n’avait été élu aux élections législatives, cela leur a donné du temps pour désinformer à l’envie. De notre côté, le comité Antifa constitué le plus proche est essentiellement sur Saint-Brieuc.

– Le soutien des médias mainstream, qui à chaque fois ont renvoyé dos-à-dos l’extrême-droite et les initiatives antifascistes. Ces mêmes médias qui ont minimisé le nombre de participants antifascistes de manière systématique à chaque rassemblement, donnant l’impression de deux rassemblements de tailles plus ou moins égale, alors qu’à chaque fois l’extrême-droite était deux fois moins nombreuse que les contre-manifestants. Dans un article traitant de l’abandon du projet à Callac, OF écrit carrément en parlant des radicalisés: ” Deux grosses manifestations ont eu lieu, en septembre et novembre “. Même Breizh-Info n’aurait pas été si loin dans le mensonge, on atteint des sommets dans la collaboration.

A notre avis, il serait intéressant de voir l’apparition d’un collectif antifasciste dans le Kreizh Breizh.

Nous saluons enfin le travail de mobilisation effectué par le CVA 22, et nous en les remercions. Bravo aussi à toutes celles et ceux qui se sont déplacé à Callac pour soutenir une Bretagne ouverte et solidaire.

Cette défaite doit nous aider à nous construire. Nous devons voir à quel moment nous aurions du faire mieux et/ou plus.

D’où que vous nous lisiez, il est important de rejoindre le comité / groupe antifa qui vous est le plus proche, ou sinon d’en créer un,pour participer aux luttes actuelles.

L’ennemi est là et il ne se cache plus.

La Lutte Continue !!!

Antifascista Siempre