Le samedi 10 décembre au Mans, le Collectif Antifasciste de la Sarthe organisait une manifestation qui a été mouvementée. Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées à 17h place des Jacobins afin de protester contre la montée de l’extrême droite et de ses dérives. Nous étions sur place, et nous vous proposons un petit compte rendu, suivi de celui du CAT et de l’AFA des Deux-Sèvres.

Trois ans auparavant, le 14 décembre 2019, des violences avaient été commises par l’extrême droite au Mans. Vers 22h, une trentaine de militants fascistes armés (poings américains, barre de fer, battes…) avaient attaqué le centre-ville. Ces agressions avaient été commises en marge d’une commémoration du « génocide vendéen » à l’initiative de l’Action française locale, qui s’était tenu quelques heures plus tôt.

Compte rendu de la manif

Samedi 10 décembre de cette année, 17h, début du rassemblement place des Jacobins. Quelques dizaines d’individus se tiennent aux cotés du collectif antifa de la Sarthe. L’AFA deux Sèvres 79, le Collectif Antifa Tourangeau (CAT), le Réseau Angevin Antifasciste (RAAF) ainsi que des orgas locales sont notamment présents.

Vers 17h30, alors que la manif s’apprête à partir, quatre individus dont deux vêtus respectivement d’un pull et d’un bonnet arborant une fleur de lys (symbole royaliste), se pointent aux abords du rassemblement afin de « provoquer », selon leur propres dires. Les esprits s’échauffent, et nos quatre jeunes provocateurs finissent par déguerpir.

Suite à cet incident, la manifestation débute et se déroule tout d’abord sans encombre dans le centre-ville. Chants et slogans résonnent chaleureusement dans le rues et une ambiance festive est palpable. La manif progresse joyeusement avenue François Mitterrand lorsque qu’une quinzaine de fafs cagoulés surgissent à l’intersection de l’avenue Charles de Gaulle. Armés de barres de fer et de barrières de chantier, ceinture au poing, équipés de gants coqués, ils chargent et attaque le cortège avec l’envie d’en découdre. Parmi eux, on identifie notamment des hooligans locaux ainsi que des têtes de l’Action francaise.

Face à ces agresseurs surexcités, la riposte antifa ne se fait pas attendre, et elle les repousse. Une occasion supplémentaire de rappeler aux militants d’extrême droite qu’ils n’ont pas leur place dans la rue. Après avoir salement mangé, les fafs se replient. Pendant ce temps, les flics restent de marbre et ne semblent pas réagir malgré des affrontements. La manifestation reprend paisiblement jusqu’à la place des Jacobins, avant que les individus ne se dispersent.

Au cours de la manif, les fafs ont provoqué deux fois et se sont fait sortir malgré tout par les antifas. Sur leur réseau Ouest casual, ils prétendent avoir attaqué à mains nues le cortège antifa qu’ils qualifient d’« armé comme des portes avions » ainsi que d’avoir bolossé les antifas. L’extrême droite fait une fois encore la preuve de sa mauvaise foi et de sa manie pathétique de détourner les événements à son avantage, en dépit de la réalité des faits. Décidément, ils ne supportent guère l’humiliation lorsque il est question d’assumer. Mais cette agression témoigne aussi de sa volonté de provoquer et de se prendre physiquement à ses adversaires politiques, comme l’actualité récente nous l’a rappelé : on songe notamment à l’attaque commise mercredi 7 décembre à l’université de Bordeaux Montaigne, où 30 militants nationalistes armés ont tente d’agresser la conférence des députes NUPES Louis Boyard et Carlos Bilongo.

La Horde

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Compte rendu du CAT

Samedi soir, nous étions présent.es aux côtés de nos camarades du Mans qui organisaient une manifestation, dénonçant les exactions de l’extrême-droite dans leur ville, mais aussi ailleurs. En effet, le 14 décembre 2019, une trentaine de militants néo-fascistes ont pu librement attaquer deux bars considérés comme de gauche, tout en effectuant des agressions racistes dans l’impunité la plus totale. Dès le début de notre rassemblement, 4 néo-fascistes viennent pour provoquer (comme ils l’admettront d’eux-mêmes au journaliste présent) en paradant notamment avec un bonnet à fleur de lys qui ne restera pas longtemps sur la tête de l’intéressé. Nous entamons alors une marche festive dans la ville en s’arrêtant devant le Lézard (bar qui avait été attaqué en 2019) ainsi que devant le barracuda, autre bar qui lui sert de repère aux agresseurs de cette même année. Le cortège pacifiste continue de défiler dans les rues du Mans au son de chants antifascistes. Puis, à l’intersection d’une rue sombre, une quinzaine de néo-fascistes cagoulée et armée de barres de fer, chaînes et d’au moins deux barrières de chantier attaque notre groupe. Nous tenons la ligne et les agresseurs qui pensaient visiblement avoir rapidement le dessus, sont surpris de notre ténacité. La police se positionne à proximité et regarde la scène sans bouger d’un orteil, prouvant une fois de plus sa complaisance avec ces nervis de la bourgeoisie. Rapidement, notre défense collective les fait reculer et plusieurs des leurs tombent au sol. Dans la panique, le groupe s’enfuit en laissant l’un des leurs derrière eux. Il réussit tant bien que mal à retrouver son groupe avec une chaussure en moins. Notre groupe quitte alors les lieux, tandis que deux néo-fascistes vont d’eux-mêmes à l’hôpital. Un bel exemple qui montre que notre classe, quand elle est organisée et déterminée, est non seulement capable de se défendre mais aussi de faire reculer la vermine fasciste. Bref, les néofascistes n’ont leur place ni au Mans, ni ailleurs (sauf à l’hôpital).

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Compte rendu de l’AFA79

Samedi nous avons participés à la manifestation antifasciste organisée par les camarades de Sarthe Antifa. Une quinzaine de fascistes (Hooligans locaux et Action Française) armés de barrières de chantier, de gants coqués et de ceintures ont attaqué la manifestation. Pauvres inconscients qui ont revendiqué l’attaque en disant qu’ils étaient venus les mains vides… leur matos c’est retourné contre eux, nous les avons repoussés et corrigés comme il se doit. Ils ont prit la fuite en abandonnant 2 des leurs complètement paniqués et perdus. La police ne vous a pas fait fuir, au contraire elle vous a laissé agir librement. On se demande d’ailleurs qui étaient les 2 darons qui vous accompagnaient sans lever le petit doigt. Il semblerait que pour certains la marche au flambeau se soit faite en boitant derrière des cars de CRS. Y a le net et y a la réalité. Merci pour le bonnet il fait froid en ce moment.

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source : https://lahorde.samizdat.net/Retour-sur-la-manif-antifa-et-les-attaques-des-fafs