Bougeons-nous !

Comme dans d’autres villes, Rennes, Toulouse, Poitiers, Grenoble, La
Rochelle, la fac de Nantes se met à bouger. A Angers, ce sont les lycéens en
verve.
Parce que la précarité touche tous les jeunes depuis des lustres, c’est bien
au-delà du CPE qu’il faut se battre et affirmer haut et fort, le partage des
richesses, le revenu garanti, la gratuité des services sociaux pour tous les
jeunes et moins jeunes.

-Mardi 14 février, une AG à la fac a ouvert de nouvelles perspectives
d’action. L’AG (700 personnes au plus fort – 300 à la fin) a donc voté la
grève avec blocus dès demain.

-Une initiative pour l’après-manif du jeudi 16 février
RMI, RMA, contrat d¹avenir, CDD, Intérim, CAE, CNE, CPE et après… ?
Précarité pour toutes et tous !
le 16 février 2006 après la manif
discutons pour agir et boire un petit coup
à partir de 18h30, Rendez-vous à B17 (17 rue paul bellamy au fond de la
cour, 1er étage, près de la préfecture)

Mouvement Alternatif Nantais d¹Intervention Festive

-Tract d’appel du scalp pour le jeudi 16 février

Contrat Premier Emploi : ils ont voté… et puis après ?

OCCUPONS, MANIFESTONS, REFUSONS
LA SOUMISSION AUX DIKTATS LIBÉRAUX !

Le gouvernement est arrivé à ses fins très rapidement ; il faut dire que
l¹endormissement des élus de gauche qui avait pourtant promis une bataille
de tranchées contre le CPE, mais n¹était plus présent à l¹Assemblée
nationale pour faire échec à la droite les a bien aidé.

Alors que plusieurs centaines de milliers de personnes ont manifesté le
mardi 7 février, comme au moment des retraites c¹est l¹attentisme de la part
des syndicats (la prochaine manif le 7 mars). C¹est une riposte quotidienne,
diverses, faite d¹expériences créatrices, allant de la manifestation à la
grève, en passantpar l¹occupation des facs, des lycées, des actions contre
les négriers modernes que sont les boîtes d¹intérim, etc que nous devons
mettre en place.

Parce que si l¹on ne se bat pas, on est déjà vaincu, nous devons sortir de
notre réserve. Regardez les profits de la Bourse, de Total, des BanquesŠ
pendant que certains triment et galèrent, d¹autres se remplissent les pôches
!

La précarité est devenue la norme pour le système capitaliste. Depuis plus
de vingt ans, droite et gauche multiplient les petits boulôts, les
déréglementations, les flexibilisations pour satisfaire le MEDEF qui en
demande toujours plus au nom de la concurrence économique que se livrent les
multinationales et les pays. Une guerre qui ne dit pas son nom mais qui
finit par tuer et laisser sur le carreau des millions de personnes partout
dans le monde. Alors que l¹insécurité sociale est de plus en plus grande on
nous rejoue le couplet sécuritaire et xénophobe. Ne nous trompons pas
d¹ennemi !

Etre contre le CPE, ce n¹est pas simplement demander son abrogation, c¹est
se bouger pour dire non à l¹ensemble des mesures anti-sociales, notamment en
ce qui concerne les plus fragiles, les précaires et chômeurs qui sont en
première ligne de la guerre économique, devenus corvéables à merci pour le
bon vouloir des entreprises et soumis à des contrôles multiples.
Exiger le retrait du CPE, c¹est se battre pour le partage des richesses, le
revenu garanti, la gratuité des services sociaux, pour l¹instauration d¹une
permanence des ressources avec ou sans emploi égale au SMIC.

A nous toutes et tous de recréer les liens de solidarité, d¹humanité,
d¹échanges ! Le cri de révolte des banlieues ne doit pas être oublié !
Sortons de notre torpeur ! Cette société nous conduit à avoir peur, à nous
battre contre notre voisin, à nous écraser entre nous. Comme il y a dix ans
pour le CIP ­ le SMIC jeunes que voulait instaurer Balladur ­
organisons-nous, occupons les facs, les lycées, les rues, organisons des
espaces de débats et de rencontres, prenons nos affaires en mains !

Le monde est riche, le capitalisme l¹appauvrit !
Arrêtons-les avant qu¹ils ne nous arrêtent !
Qui sèment les précaires, récoltent la colère !

Section Carrément Anti Laurence Parisot

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