En juillet prochain, 46 «inspecteurs de la paix» se rendront en Corée du Nord. Ils participeront aux célébrations du 50e anniversaire de la victoire du peuple coréen contre l’agression américaine, en 1953.

Le voyage commencera à Moscou: nous serons 26 à y prendre le légendaire train transsibérien.

Premier arrêt: Ekaterinbourg. Durant la Seconde Guerre mondiale, cette ville, à l’abri derrière la chaîne de l’Oural, constituait le «second front». On y produisait de l’acier et des moteurs dans 450 usines amenées de l’Ouest par le transsibérien.

Un rien plus loin, après 5184 km de trajet, arrêt à Irkoutsk, au bord du lac Baïkal. C’est le lac le plus profond, le plus vaste, le plus froid et toujours le plus pur au monde.

«À Moscou, Ekaterinbourg ou Irkoutsk, nous discuterons avec des étudiants, des ouvriers ou des mères de familles, explique Jef Bossuyt, spécialiste de la Russie. Nous leur demanderons comment ils vivent aujourd’hui, après douze ans de capitalisme et de liquidation de l’Union soviétique».

À Moscou par exemple, nous rencontrerons Victor Shapinov, qui milite dans la ligue de la jeunesse communiste révolutionnaire. Durant la guerre contre l’Irak, il a participé à un piquet 24 heures sur 24 devant le consulat américain de Leningrad.

Au retour, nous aurons encore l’occasion de visiter Vladivostok, le grand port militaire et commercial de la Sibérie orientale.

En Corée

À Khabarovsk, vingt autres participants, venus en avion depuis Moscou, se joindront au groupe et nous nous envolerons tous vers Pyongyang, capitale de la République Populaire Démocratique de Corée.

À Pyongyang, nous découvrirons le très beau métro, les installations sportives
dont le plus grand stade du monde mais aussi une école et un hôpital. Nous monterons à bord du «Pueblo», ce célèbre bateau-espion américain capturé en 1968 par la marine coréenne dans les eaux territoriales de la RPDC. Nous irons aussi dans les monts Myohyang aux mille parfums et dans les zones de polders de la côte ouest où l’armée populaire a construit une importante digue pour empêcher les inondations.

Nous rendrons visite aux paysans de la ferme du 3 mai où des relations d’amitié avec le PTB existent depuis 1997, année des grands typhons. Puis nous irons au Sud, jusqu’à la ligne de démarcation. Ce sera l’occasion de parler de la réunification du pays, de la menace majeure que constitue la présence des troupes américaines déployées en Corée du Sud.

Après l’Irak, défendre la Corée
«Notre groupe est très varié,

explique Leen Swinnen, l’une des organisatrices.

Il y a des Belges, des Hollandais et des Français. Nous aurons six jeunes, dont un jeune d’origine coréenne qui visitera son pays natal pour la première fois»

.

«C’est avant tout un voyage de solidarité,

dit Frans De Maegd, à l’initiative du projet.

Nous voulons commémorer, avec les Coréens, le cinquantième anniversaire de leur victoire contre l’impérialisme américain, en 1953. Nous visiterons l’émouvant musée de la ville de Sinchon, où les troupes américaines ont massacré, de façon barbare, des milliers de civils, en 1950.»
«Le fait d’avoir été en Irak avant et pendant la guerre me motive encore plus pour aller en Corée,

explique Claire Geraets, médecin du peuple à Schaerbeek, qui a été deux fois «inspecteur de la paix» en Irak et qui était à Bagdad durant les bombardements et le début de l’occupation américaine.

Face à la menace de guerre des Etats-Unis, il est important de témoigner notre solidarité avec le peuple coréen. J’aimerais aussi voir les réalisations de ce pays socialiste en matière de santé et apprendre comment ils éduquent la population contre les menaces de guerre US».
Posez vos questions sur la Corée du Nord

«Selon la presse occidentale, la Corée du Nord aurait reconnu qu’elle fabriquait la bombe nucléaire, qu’en est-il? N’est-ce pas un pays très rigide? Combien de personnes souffrent de malnutrition? Et pourquoi? Comment fonctionne l’enseignement?»

Ces questions et bien d’autres, les voyageurs les ont entendues de leurs proches.

Durant leur séjour dans ce pays méconnu, ils collecteront et rédigeront des réponses. Elles feront l’objet d’une rubrique spéciale sur le site: http://www.korea-is-one.org.

Vous aussi, vous avez des questions?

Posez-les directement aux voyageurs: [info@korea-is-one.org->mailto:info@korea-is-one.org]. Réponse assurée dès leur retour, au mois d’août.

Korea is one!
«En défendant leur pays contre les menaces des Etats-Unis, les Coréens luttent pour nous. Le mouvement de la paix a une dette à l’égard du peuple coréen.»

Ces propos d’un militant de la paix indien, les participants au voyage en Corée veulent les mettre en pratique.

Ils ont déjà mis sur pied un site Internet trilingue pour organiser, en Europe, la solidarité avec la Corée: http://www.korea-is-one.org. Dès leur retour, vous y trouverez leurs comptes rendus et des articles écrits durant le voyage.

Autre initiative du groupe: afficher la solidarité avec la Corée et récolter du soutien par la vente de matériel pour soutenir la population de la ferme d’Etat du 3 mai.

Salim Hellalet, infographiste au PTB, a réalisé un très beau logo qui figure sur un grand calicot, de beaux T-shirts bleus, des sacs en toile, des chapeaux et des pin’s. Vous pouvez les commander via le site www.ptb.be (rubrique PTB-shop).

[Cécile Chams->mailto:cecile.chams@solidair.org]