Nantes : mobilisation sans pap le 14 septembre
Catégorie : Local
Thèmes : ArchivesImmigration/sans-papierEs/frontieresPrisons / Centres de rétention
Lieux : Nantes
A l’heure de la rentrée et au terme d’un été bien rempli à endiguer les excès de zèle préfectoraux auprès de nombreuses familles déboutées et sans logement, le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires, en
partenariat avec les adhérents du Collectif de Soutien aux Sans Papiers, a invité les journalistes à une conférence de presse de rentrée qui s’est tenue au siège du GASPROM, 24, rue Fouré à Nantes, ce vendredi 2 septembre 2005.
Au cours de cette conférence à laquelle ont participé plusieurs représentants des deux collectifs épaulés par des adhérents de la Ligue des Droits de l’Homme, du MRAP, d’Amnesty International et du Gasprom nous avons voulu, par l’intermédiaire des médias, attirer l’attention du grand public sur les faits suivants.
Au cours d’un été particulièrement mouvementé, nos collectifs ont dû assurer en urgence, devant l’immobilité affichée des pouvoirs publics, le
qui, pour la plupart, restent à ce jour dans des situations très précaires entre terrain de camping pour les unes et entassement à plusieurs familles dans des logements
exigus pour d’autres, quand ce n’est pas tout simplement
.
_ Ainsi, sur l’Ile Beaulieu, depuis plusieurs jours une famille avec deux enfants en bas âge (2 ans et 4 ans) passe régulièrement ses nuits à la belle étoile à proximité du Conservatoire National de Région. Pour ces
enfants là, comme pour plusieurs autres brinquebalés depuis des semaines d’un logement précaire à un autre, d’une solution de fortune sans lendemain à une halte nocturne dans le hall des Urgences, {{la rentrée
n’est hélas pas une préoccupation d’actualité}}. Pour toutes ces familles, à l’heure où s’élaborent les grandes lignes du plan hivernal, et pour éviter que notre ville ne connaisse un jour les drames qui ont
récemment frappé Paris,
tels que les cliniques où tout autre grand bâtiment désespérément et effrontément vides comme il
en existe beaucoup un peu partout dans la ville.
Dans une douzaine d’écoles de l’agglomération nantaise et de la périphérie, pour plusieurs familles dont les enfants sont scolarisés depuis des années et n’ont souvent connu que la France, {{la rentrée se
fait cette année encore sous le signe de l’angoisse}}. L’angoisse d’être du jour au lendemain placés en centre de rétention puis expulsés vers un ailleurs inconnu et périlleux. Auprès de chacune de ces familles, des
réseaux de solidarité se sont mis en place au fil du temps sous l’oeil bienveillant de la FCPE (fédération de parents d’élèves), et des principaux syndicats enseignants avec, la plupart du temps, un soutien
sans faille des directeurs et enseignants. Nous nous engageons à exercer une vigilance de tous les instants sur chaque situation de détresse repérée et à nous mobiliser (tracts, occupations…) dans toutes les
écoles où des familles seront menacées.
Comme nous avons déjà eu l’occasion de le faire remarquer à l’occasion d’un communiqué de presse intitulé « Les Bonnes surprises de M. le Préfet », loin d’honorer l’annonce faite entre deux portes par M. Koury de la Préfecture au terme d’une audience accordée à nos deux collectifs en juin dernier, force est de constater que le Préfet a profité de la
période estivale pour multiplier les expulsions. Au coeur des vacances, il s’en est pris à des personnes depuis longtemps soutenues par nos collectifs, au mépris des liens familiaux et des solidarités en acte dans les écoles et les quartiers. Les pompiers ont même dû intervenir auprès d’un fils ne supportant pas de voir son père menotté à la sortie du tribunal pour être emmené au centre de rétention, puis expulsé quelques jours plus tard. En outre, le 19 août dernier, les forces de police sont intervenues aux alentours de la Place du Commerce pour interpeller une douzaine de ressortissants majoritairement issus de la communauté kurde placés en garde à vue menottes aux poings comme des bandits de grand chemin, pendant vingt quatre heures, avant d’être relâchés sans que le droit à la présence d’un avocat à la première heure et à la vingtième heure n’ait été honoré. Huit de ces personnes sont convoquées à nouveau lundi au commissariat sans que personne ne connaisse le motif d’une telle convocation, et là encore l’angoisse de chacun est légitime.
A Paris, 26 morts rue de Provence, 2 morts rue de Pixéricourt, 17 morts boulevard Vincent Auriol, 7 morts rue du Roi Doré, 36 enfants décédés au total et des dizaines de blessés graves. La communauté africaine et
immigrée est chaque fois durement frappée. Ces drames révèlent la situation catastrophique du logement qui perdure depuis des années et s’aggrave de jour en jour avec les mesures du gouvernement actuel dont le représentant le plus médiatique sera ces jours prochains en visite dans notre région. Qu’il entende enfin notre colère, qu’il partage notre honte d’être français en ces heures qui rappellent d’autres heures sombres de notre histoire et qu’il sache que nous sommes déterminés à
opposer, partout où l’humanité de nos voisins sera bafouée et mise en péril, notre résistance acharnée.
Dans les semaines qui viennent, nous travaillerons à tisser sur Nantes et son agglomération
de tout poil et de toute couleur en invitant les associations caritatives, les Eglises chrétiennes auprès desquelles nous avons noué des contacts, les acteurs du milieu associatif sensibilisés par la question du logement à nous rejoindre pour exiger que des solutions soient rapidement trouvées et que, demain, dans cette ville plus aucun être humain ne soit contraint de dormir dans la rue.
Nos collectifs rappellent que les personnes dont elles défendent les intérêts, à l’image de tous les expulsés, ne sont coupables que d’avoir cherché asile et accueil dans notre pays qui se targue d’être celui des Droits de l’Homme.
Nos collectifs condamnent cette situation et rappellent que
Pour le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires et le Collectif de Soutien aux sans-papiers de Nantes
Frédéric CHERKI
s’agit il içi d’un appel des collectifs ou de celui d’un individu?
il serait temps que les collectifs apparaissent à nouveau comme des espaces de fonctionnement collectifs. Assez de porte parole auto proclamé qui tente d’accaparer le devant de ce qui semble rester une scène pour eux.Cette lutte est et sera toujours celle des personnes immigrées avec lequel nous sommes solidaires et dont nous devons favoriser l’auto organisation.
avec tous les post paternaliste signés cherky qui font l’impasse sur des années de lutte , il est à douter d’une possible avancée toutes et tous ensemble .
J’avoue une certaine lassitude devant tous ces posts suspicieux….
Perso, je ne connais pas Frédéric Cherky. Juste de vue comme tous ceux et toutes celles qui ont participé à quelques manifs pour les sans-papiers cette année… Est-il sympa, autoritaire, dirigiste ? aucune idée…
Ce que je sais, c’est qu’il est quasiment de toutes les réunions et de toutes les manifs depuis quelques temps déjà. Et contre cette bête réalité, on peut faire tous les procès d’intention qu’on veut, ils ne tiendront pas longtemps…
Pour que les collectifs de soutien aux sans-papiers soient des « espaces de fonctionnement collectifs », encore faudrait-il qu’ils fonctionnent. Et donc que des gens s’y investissent… Pour ce que j’en vois, ce sont souvent les mêmes qui s’y collent…
Il est certain que la lutte des sans-papiers n’est pas ce que je souhaiterais qu’elle soit. Mais si elle ne l’est pas, c’est sans doute un peu parce que je m’y investis pas, ayant privilégié d’autres terrains militants. De fait, critiquer gratuitement, par écran interposée, une lutte auquel je participe peu ne me semble nullement constructif…
Indymedia est un media collectif.
La fonction « Commentaires » que comporte chaque info posté sur Indymedia devrait permettre d’enrichir cette info par des compléments, des précisions, voire poser une question… Et, pourquoi pas, débattre de façon constructive….
Il se trouve qu’elle sert souvent pour railler, dénoncer….De façon anonyme qui plus est…
C’est dommage.
Je pense que c’est avec ce genre d’attitude qu’on fait crever les plus belles idées….
Juste une petite remarque. Cette contribution est issue d’un mail qui avait été envoyé sur la liste de discussion du collectuif de modération de INdymedia Nantes, or comme ce n’était pas le lieu d’annonce de ce genre de mobilisation, il a été ensuite publié par des membre s du collectif de Nantes sur le site internet. Ainsi si cette contribution est signé c’est qu’elle provient d’un mail (et il est rare qu’on ne signe pas les mails )