Date: Le 3 juillet 2005 Communiqué: 350
_ L’AKP est responsable du massacre de l’isolement
_ Ceux qui croient ne pas devoir rendre des comptes pour les 119 morts se trompent
_ C’est pour demander des comptes que nous étions aux portes du ministère de la justice
_ Eyüp Beyaz et ses camarades continueront leurs actions de représailles
_ Le 1er juillet, nous étions aux portes de l’un des quartiers-généraux où de nombreux massacres ont été plannifiés. Nous nous sommes ceints de nos explosifs pour mener des représailles en raison de l’ouverture des prisons de type F et de l’assassinat de nos 119 camarades, victimes des tyrans inconditionnels de l’isolement.
_ Ce jour-là, notre combattant Eyüp Beyaz a mené une action fédaïne visant le ministère de la justice. Nous ne connaissons pas encore les raisons pour lesquelles sa charge n’a pas explosé. En tout cas, notre camarade a été assassiné par les tortionnaires et sbires du gouvernement AKP, des gangsters et des escadrons de la mort chargés de la protection des ministres américanistes.
_ La défaite des tyrans, c’est la loi de l’histoire
_ La justice est une revendication du peuple.
_ Nos actions contre les auteurs du massacre de l’isolement se poursuivront !
_ Le massacre de l’isolement avait débuté le 19 décembre 2000, lors d’une opération militaire menée simultanément dans 20 prisons. Du 19 au 22 décembre, soit en 3 jours, 28 détenus ont été assassinés par balles, déchiquetés par les bombes ou brûlés vifs. Ce massacre s’est ensuite poursuivi dans les cellules de type F. Le nombre de morts s’élève aujourd’hui à 119.
_ Dès le premier instant de l’action de notre combattant Eyüp Beyaz, il n’y avait aucun doute quant aux raisons de sa présence à cet endroit-là. Editorialistes, journalistes, reporters et personnel du ministère savaient qu’Eyüp se trouvait là pour se venger des 119 décès.
_ Certains l’ont exprimé avec des « probabilités », d’autres ont préféré maintenir le mur de la censure et ont évité de répondre à la question « pourquoi ».
_ Pourtant, ce sont les partisans de l’isolement et de la censure qui forcent à recourir à la violence.
_ Demander des comptes pour nos 119 morts est notre droit légitime. Telle est la raison pour laquelle nous avons pris pour cible le ministère de la justice et nous continuerons de le faire.
_ Le 25 mai 2005, soit seulement 37 jours auparavant, notre camarade Faruk Kadioglu est tombé en martyr après s’être immolé par le feu dans sa cellule de la prison de type F de Tekirdag pour protester contre le régime d’isolement carcéral. Le gouvernement, les éditorialistes et les médias en général ont gardé le silence sur ce sujet. Pire, ils ont voté de nouvelles lois fascistes et adopté de nouveaux règlements pénitentiaires afin de renforcer le régime d’isolement.
_ Ainsi, on vous assassine, on vous brûle vif, on vous torture, on vous laisse croupire en cellule mais, vous n’auriez pas le droit de contester ! Durant son action contre le ministère de la justice, notre camarade Eyüp Beyaz a été capturé, menotté, puis il a été blessé aux jambes. Mais cela ne leur a pas suffi. Il leur fallait l’exécuter. Cet acte immonde se situe dans la parfaite continuité de leur politique de massacre et de terreur.
Ce que le gouvernement AKP souhaite, c’est un pays où l’on n’objecte rien, où l’on ne se pose pas de questions, où on ne le dérange pas pendant ses vils agissements.
_ Non ! Notre pays ne sera jamais celui du silence et de la soumission. Tant que l’exploitation et la tyrannie continueront, le bruit de nos bombes et de nos balles continuera à résonner.
_ Les responsables de l’isolement criminel n’échapperont pas à notre vengeance !
_ Notre action fédaïne n’a pas abouti. Mais les assassins ont ressenti au plus profond d’eux-même la peur de la bombe que notre camarade avait enlacé autour de lui. Une fois de plus, ils ont vu qu’ils ne pourraient poursuivre leur régime de terreur dans les prisons sans devoir le payer.
_ En réalité, ils connaissent leurs CRIMES. C’est pourquoi, jamais les mesures de protection réservées aux officiels n’a été d’une telle ampleur que sous le gouvernement AKP. Les bonzes du régime sont littéralement protégés par des armées de gardes du corps.
_ Quand bien même ils fermeraient la circulation routière, concentreraient devant leurs portes des armées entières de gardes du corps, installeraient des systèmes de sécurité ultra-sophistiqués, nos camarades tels qu’Eyüp Beyaz parviendraient à franchir ces obstacles et à atteindre leur cible, au nez et à la barbe de leurs nervis.
_ Tous ceux qui ordonnent de torturer, de massacrer ou d’engeôler, c’est-à-dire les politiciens bourgeois, les chefs de la police, les généraux et les bureaucrates, font toujours confiance en leur services de protection et de sécurité. Or, dans ce pays, des dizaines de politiciens bourgeois, de chefs de police, de généraux, de bureaucrates et de tortionnaires ont rendu des comptes à la justice du peuple même au milieu de leurs murs de protection. Les bouchers et les bandits de l’oligarchie ne le savent-ils pas ? Assurément; mais ils préfèrent l’oublier pour se libérer de ce cauchemar. Cependant, ils n’y parviennent pas. Gültekin Koç, Ugur Bülbül, Sengül Akkurt ainsi que les bombes qui ont explosé devant les véhicules transportant les auteurs du massacre des prisonniers et enfin, Eyüp Beyaz, leurs empêchent de dormir à poing fermé et d’oublier la justice du peuple.
_ La ratification incessante de nouvelles lois fascistes, les modifications légales octroyant davantage de compétences à la police et aux services secrets de la MIT, protégeant et blanchissant les tortionnaires et les escadrons de la mort dans les tribunaux ne sont que l’expression de leur peur.
_ Notre action visant le ministère de la justice a mis en évidence toute l’impuissance du gouvernement et de la police. Malgré tous leurs dispositifs de sécurité, nous sommes arrivés jusque sous leur nez. Comme la presse officielle l’a mentionné, notre camarade Eyüp Beyaz était effectivement recherché depuis longtemps. Il était dans la clandestinité. Mais toutes les autres histoires ne sont que de « scénarios » de la police. A l’instar de ce que nous avons indiqué dans nos communiqués n°320 datant du 24 décembre 2003 et n° 349 datant du 5 juin 2005, « Notre organisation n’a pas plannifié d’attentat contre Erdogan. » Cela signifie que ce qui s’est dit à propos de notre combattant Eyüp Beyaz n’est que pure foutaise. D’après ce que déclare la presse, la police aurait créé « des centaines d’unités! » pour traquer notre camarade sans pour autant y être parvenu. A présent, ils tentent de dissimuler leur impuissance et leur peur dans des récits qui ne tiennent pas la route.
_ A force de nous assassiner dans l’isolement, leur peur augmente. Nous veillerons à alimenter leur peur.
_ Le massacre de l’isolement continue !
_ Nous demanderons des comptes à l’AKP pour chacun de nos camarades assassinés dans les cellules d’isolement !
Cela fait 5 années que la politique d’isolement se poursuit dans les prisons de type F. Les lois qui ont été mises en application à partir du 1er juin ainsi que les règlements qui ont été publiés dans la foulée n’ont fait qu’alourdir les conditions d’isolement. Nos camarades qui sont confinés dans leur cellule de type F résistent depuis 5 ans contre l’isolement par le jeûne de la mort. En ce moment, il y a toujours trois prisonniers qui observent le jeûne.
_ Nous exigeons l’arrêt immédiat de la politique d’isolement. Les apologistes de l’isolement sont les exécutants d’une politique purement nazie. Tant que l’isolement et les décès continueront, nous continuerons à mener des actions.
_ Ceux qui gardent le silence devant le massacre causé par l’isolement n’ont le droit de rien dire par rapport à notre action. Notre légitimité en matière de droit de représailles est indiscutable.

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Eyüp Beyaz: Instructeur de la lutte révolutionnaire et combattant fédaïne de la justice populaire
_ Notre camarade Eyüp Beyaz est né en 1980, dans le village de Gölbelen, situé dans le district de Cildir, province d’Ardahan. Il est le fils d’une famille turque d’obédience sunnite. Après avoir fréquenté l’école primaire du village, il poursuivit ses études à l’internat régional d’Ardahan. En 1996, il obtint l’entrée à la faculté d’éducation de l’université technique « Mer Noire » à Giresun.
_ En 1999, il rejoint la lutte révolutionnaire alors qu’il était encore étudiant universitaire. En 2001, il obtint le diplôme d’enseignant. Mais, il préféra avant tout devenir l’enseignant du peuple pour une plus grande cause. Il s’engagea ainsi dans les premières lignes du combat avec la conscience que la libération et le droit de nos enfants à bénéficier d’un enseignement gratuit n’est possible que par la révolution. Il assuma des responsabilités dans l’organisation de la jeunesse.
Sa première garde à vue eut lieu le 1er mai 2000 à Trabzon. Il sortit des salles de torture la tête haute. Le 30 juillet 2000, il fut à nouveau arrêté, cette fois, durant une action démocratique qui revendiquait l’abandon du projet de construction de prisons cellulaires. Encore une fois, Eyüp a résisté à ses tortionnaires.
_ Il n’y avait pas de statu quo dans sa conception de la révolution. Sa promptitude à apprendre, son esprit de sacrifice, sa modestie et sa personnalité militante l’ont préparé à assumer des missions plus importantes. Il fut alors recruté dans nos unités armées.
_ L’oligarchie tentait depuis longtemps de capturer notre camarade. Pour cela, elle a créée des corps de police spéciaux et sa tête fut mise à prix. Malgré tout, il poursuivit ses actions clandestines avec beaucoup de sang froid et avec une grande discipline.
_ Pour notre camarade qui se déclarait être « un petit soldat de la lutte » , être organisé signifiait « fusionner avec son organisation de par sa vie, sa pensée et sa pratique » et « agir s’il le fallait comme si nous étions l’organisation à nous tout seul ». Pour notre camarade Eyüp, comme pour tous nos autres camarades, l’organisation signifiait la révolution. Voici ce qu’il disait à ce sujet :
_  » Pour moi, notre mouvement me fait penser à un instituteur patient. Notre mouvement exprime une volonté solide comme le roc et est animé par une créativité débordante dans la perspective d’une vie nouvelle. Pour moi, notre mouvement, c’est la candeur et la pureté. Notre mouvement exprime la liberté de notre peuple mais également l’émancipation individuelle, un effort inlassable pour la libération des travailleurs, la justice, la peur pour les tyrans. Pour moi, le mouvement, c’est le bonheur. C’est une force qui est fidèle à la mission que lui a fixé l’histoire. Je le vois comme le seul espoir de libération de notre peuple. De par son idéologie, sa pratique, ses traditions et son combat, notre organisation est l’une des principales forces stratégiques de la révolution mondiale. »
_ Notre camarade est à présent immortel. Il incarne aujourd’hui le courage, l’esprit de sacrifice et l’amour pour la justice. Il inspire la crainte pour les tyrans. Ce combattant du Front a défié les centaines de canons pointés sur lui et a alimenté la peur des assassins en pénétrant dans l’un de leurs lieux les plus protégés.
Le courage et le sacrifice du camarade Eyüp sera un exemple pour tous les nouveaux combattants du Front.
Nous demanderons des comptes pour nos 120 camarades tués !
_ Front révolutionnaire de libération du peuple
_ Unité de Propagande Armée Sevgi Erdogan

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_ Avant de se sacrifier, notre camarade Eyüp Beyaz, combattant des Unités de propagande armée ‘Sevgi Erdogan’ nous a laissé quatre lettres qui constituent son testament.
_ Ils se composent comme suit
1) A mon peuple et à l’opinion publique révolutionnaire
2) A mon parti, ma grande famille
3) Aux jeunesses révolutionnaires
4) A ma famille.
_ Nous publions ci-dessous sa première lettre, intitulée : «à mon peuple et à l’opinion publique révolutionnaire»

_ A mon peuple et à l’opinion publique révolutionnaire
_ Je m’appelle Eyüp Beyaz.
_ Je suis diplômé de la faculté d’éducation de l’université technique « Mer Noire » à Giresun et je milite dans les rangs du DHKC pour la liberté de notre peuple et l’indépendance de notre pays.
_ En octobre 2001, suite à une machination policière, j’ai été déclaré « recherché » par la police, en même temps que de nombreux jeunes patriotes, alors que je militais pour un enseignement gratuit, scientifique, démocratique et pour une Turquie indépendante, démocratique et socialiste.
_ J’ai cependant refusé de me rendre à la police et au gouvernement oligarchique collaborateur des Etats-Unis et de l’Union européenne. Les journaux n’ont cessé depuis, de diffuser des informations mensongères à mon sujet. En diminuant mon champ de vie et de lutte, ils ont créé un terrain propice à mon assassinat. J’ai appris par la télé et les journaux que j’étais un kamikaze (!) et que j’avais été capturé (!). J’ai évidemment beaucoup de choses à dire concernant toutes ces histoires mensongères.
_ Je m’adresse aux auteurs de ces machinations et aux organes de presse qui ont été instrumentalisés et manipulés: Vos complots n’ont mené à rien. Ils n’ont pas atteints leur but. Vous ne pourrez empêcher notre peuple de lutter pour sa liberté. Tant que la pauvreté et la misère règneront dans notre pays et que nous serons dirigés par des gouvernements fantoches à la solde de l’impérialisme, nous continuerons à être la voix de notre peuple en quête de pain, de liberté et de justice. Vous ne pourrez nous éteindre la voix. Voyez comment vos mensonges se retournent contre vous.
_ Le régime carcéral de type F et l’isolement occupent le quotidien de notre peuple depuis 5 ans. Mais appuyés par les Etats-Unis et l’UE, les dirigeants de ce pays continuent le massacre en se munissant de nouvelles lois et en imposant la censure. La résistance que nous menons sous forme de jeûne de la mort pour exiger la levée de l’isolement dure aussi depuis cinq ans. Et à ce jour, 119 révolutionnaires et patriotes sont tombés en martyrs que ce soit des suites de leur jeûne, durant l’opération militaire du 19 décembre ou durant le massacre du quartier d’Armutlu. D’une part, le pouvoir récompense les assassins. D’autre part, il cherche à étrangler la résistance par une nouvelle loi d’application des peines.
_ Si je mène cette action, c’est en représailles aux auteurs de l’isolement, des massacres commis dans les prisons, de la nouvelle loi d’application des peines, des nouvelles modifications du Code pénal turc, de la loi de procédure pénale, aux responsables de l’appauvrissement de notre peuple et des attaques fascistes visant la lutte populaire. Dans un pays où la justice n’existe pas, le peuple cherchera de lui-même à appliquer la justice. C’est tout à fait légitime. Aucune loi liberticide ne pourra l’en empêcher. Tant que l’isolement, les massacres et la censure se poursuivront, nos actions fédaïne continueront.
_ Que personne ne cherche à calomnier notre combat par des théories bidon sur « l’autoritarisme de l’organisation  » ou sur notre soi-disant « culte de la mort ». Le choix de mon action est totalement volontaire. _ C’est moi et moi seul qui ai choisi et qui ai pris l’initiative de mener cette action. Pourtant, j’aime la vie. Mais j’ai choisi de mettre un terme à celle-ci de manière totalement volontaire pour contribuer à l’arrêt des injustices, de la misère et de la dépendance à l’impérialisme. Je dévoue mon âme à mon peuple, à ma patrie et à l’avenir radieux de ce pays. Je me sacrifie pour l’avenir de nos enfants.
_ Que personne ne se perd dans le discours démagogique sur le « terrorisme »
_ On voit tous qui utilise le terme « terrorisme » et à quelle fin. Aujourd’hui, le terrorisme, c’est la répression qui vise les opposants combattant l’impérialisme et le pouvoir oligarchique. Le terme « terrorisme » est utilisé contre les résistants en Irak, en Palestine, en Afghanistan ! Contre ceux qui rêvent d’indépendance, qui s’opposent aux privatisations, au régime d’isolement en prison de type F ! Ceux qui critiquent le gouvernement par leurs écrits, leurs caricatures ou leurs poèmes sont poursuivis sous prétexte de terrorisme. Les ouvriers des usines Seka et Seydisehir, les employés du syndicat Egitim-Sen sont persécutés sous prétexte de terrorisme. Il est temps pour tous de voir que les véritables terroristes sont l’impérialisme et l’oligarchie. Les terroristes, ce sont l’AKP, l’état-major et les autres instances chargées d’exécuter les directives de l’Etat. C’est-à-dire la police, les services secrets de la MIT et le service de renseignement de la gendarmerie.
_ Dans tous les chapitres de l’histoire de l’humanité, il y a eu une lutte farouche pour la justice face aux pouvoirs tyranniques. Spartacus, Kawa, Dede Sultan, Baba Ishak, Pir Sultan, Köroglu, Dadaloglu, puis Deniz, Mahir et leurs camarades… Ils ont tous fait partie de ce combat. Aujourd’hui, la justice est entre les mains d’une minorité de dominants. Peut-on qualifier de ‘justice’ le fait que l’on poursuive les victimes et non les assaillants ?.. La justice qui régit actuellement notre pays réprime ceux qui volent des miettes et récompense ceux qui pillent les richesses du pays.
Le peuple veut justice, mais où se trouve-t-elle ? Ce système ne peut certainement pas en prodiguer. Nous nous battons pour elle. Et de par notre combat, nous sommes sa voix légitime d. Le Front révolutionnaire de libération du peuple continuera à combattre les ennemis du peuple et les parasites qui s’empiffrent sur le dos du peuple. Il continuera à représenter la justice du peuple.
_ Tous les peuples du monde sont nos frères. Les luttes menés par les peuples opprimés contre l’impérialisme sont nos luttes. Leurs douleurs sont les nôtres. Leurs joies sont les nôtres. Je salue ici les résistants qui, chaque jour, défient l’impérialisme en Irak, en Palestine et ailleurs.
_ Ouvriers; par l’isolement et la censure, on vous prive de vos droits les plus élémentaires… On vous impose les privatisations, le chômage et la sous-traitance. Ceux qui s’opposent à ces plans sont taxés de terroristes, à l’instar des ouvriers de Seka et de Seydisehir. Vos résistances sont soumises à la censure et à l’isolement. Les seigneurs syndicaux ne peuvent résoudre vos problèmes. Ces derniers préfèrent s’en remettre à l’UE. Ils sont occupés à négocier avec les patrons… Nous ne pourrons acquérir nos droits que par la lutte et le développement de réseaux de solidarité. Nous combattons pour vous. Pour que vous puissiez siéger au pouvoir et produire librement, dans une Turquie socialiste où vous ne connaîtrez plus la précarité.
Employés: l’isolement et la censure font aussi partie de votre quotidien. Ce pouvoir est fasciste. Il vient d’ailleurs de fermer notre syndicat Egitim-Sen. L’isolement est tel que le régime se permet de nous accuser de « syndicat idéologique », ou de nous calomnier au titre de « groupe marginal » ou encore de « foyers du terrorisme ». Tout cela pour empêcher que d’autres secteurs se solidarisent avec notre syndicat. On a tous été témoins de ce qui s’est arrivé au syndicat des employés de bureau (BES) avec la loi sur les taxations et ce qui est arrivé au syndicat des travailleurs de la santé (BES) avec le bradage des hôpitaux publics (SSK). L’isolement est un instrument utilisé partout pour faire taire les résistants… C’est en nous unissant et en résistant que nous parviendrons à briser l’isolement imposé par le pouvoir. Ajourner la lutte en attendant une main salvatrice de l’Union européenne (UE), de l’Organisation internationale du travail (OIT) ou de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), c’est « abandonner le mouton à la miséricorde du loup ». Rejetons l’isolement, la censure et les persécutions en luttant ensemble.
_ Paysans; Vous êtes tout aussi concernés par l’isolement, la censure et les directives du FMI. Les programmes du FMI sont sur le point de liquider l’élevage et l’agriculture dans notre pays… Lorsque vous élevez la voix, on vous lance à la figure « gavez vos yeux de terre « . Tous les gouvernements vous ont traité de la même manière. Ils suivent tous les plans du FMI. Or, aucun parti du système ne peut résoudre vos soucis. Notre lutte est la vôtre. Le seul pouvoir où notre paysan pourra enfin devenir « le seigneur de la nation » sera le Pouvoir révolutionnaire du peuple. Avec son projet de réforme agraire et de politique agricole au service du peuple, ce pouvoir sera véritablement l’espoir de notre travailleur agricole. Rejoignez-nous afin d’amplifier la lutte pour le pouvoir révolutionnaire du peuple.
_ Jeunes; l’isolement fait aussi partie de votre agenda. Vous êtes l’espoir et l’avenir de notre pays. Aujourd’hui, vous êtes celles et ceux qui subissez la répression la plus intense. D’une part, vous subissez les rafales de la dégénérescence culturelle, d’autre part, on vous obscurcit vos lendemains en vous imposant un enseignement coûteux et réactionnaire et avec le chômage. Les jeunes qui veulent défendre dignement leur avenir font l’objet de poursuites, sont expulsés de leur école et sont taxés de terroristes. Police, recotrat et mouvements fascistes civils se coalisent contre vous et vous privent de votre droit à l’enseignement.
Vous êtes les défenseurs infatigables d’une Turquie indépendante, démocratique et socialiste et pour cela, nous devons augmenter la lutte ensemble.
Commerçants et petits producteurs; ce système est celui des monopoles. Dans ce système, le petit poisson est englouti par le gros. Cet état des choses vous met dans une situation de précarité permanente. Vos intérêts concordent avec le programme du Pouvoir révolutionnaire du peuple. Unissons-nous dans la lutte contre ce système.
_ Habitants pauvres des bidonvilles; depuis que vous avez été forcés de quitter vos villages pour vous installer en bordure des métropoles, le pouvoir n’a jamais daigné résoudre votre problème de logement. Au contraire, il se permet de détruire les masures que vous avez dû bâtir à la sueur de votre front. Qui plus est, ils tentent de faire de vos quartiers des nids de prostitution, de drogue et de débauche. Rejoignez le Front révolutionnaire de libération du peuple pour qu’ensemble, nous puissions combattre les destructions, la dégénérescence et la misère.
_ Intellectuels honorables de notre pays; venez, que l’on résout les problèmes de notre peuple ensemble. Dégonflons le ballon de l’UE ensemble. Créons ensemble une Turquie libre. C’est la condition pour être un intellectuel du peuple. Venez et assumons ensemble nos responsabilités.
_ Peuples d’Anatolie issus des diverses nations et croyances religieuses;
_ Acroissons la lutte contre la pauvreté, contre l’oppression nationale, contre l’extermination de nos cultures et la violation de notre dignité nationale. Elevons notre combat contre les injustices et la tyrannie des Etats-Unis d’Amérique, de l’Union européenne et du pouvoir oligarchique collaborateur. Ne nous laissons pas tromper par les faux patriotes, l’état-major de l’armée ou le MHP … Retrouvons-nous dans les rangs du Front révolutionnaire de libération du peuple dans la lutte pour l’indépendance, la démocratie et le socialisme. C’est pour cet idéal, pour mon peuple et pour ma patrie que je sacrifie ma vie. Peuples, je vous aime.
_ J’appelle l’opinion publique révolutionnaire et particulièrement les diverses entités politiques à se rendre compte de l’importance de cette phase et à développer un combat commun contre l’isolement, la pauvreté, les plans du FMI et les attaques fascistes.
_ VIVE LA JUSTICE DU PEUPLE
_ VIVE LA TURQUIE INDEPENDANTE, DEMOCRATIQUE ET SOCIALISTE
_ VIVE LE PARTI-FRONT REVOLUTIONNAIRE DE LIBERATION DU PEUPLE