Communiqué du teknival des musiques interdites – une main arrachée pour avoir voulu danser
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Catégorie : Local
Thèmes : Art/cultureContrôle socialRépression
COMMUNIQUÉ DU TEKNIVAL DES MUSIQUES INTERDITES
UNE MAIN ARRACHÉE POUR AVOIR VOULU DANSER
Encore une fois, les autorités ont choisi la violence en lieu et place de dialogue. Des pluies de lacrymos et de grenades se sont abattues sur une foule qui ne désirait que faire la fête. De nombreux blessés sont à déplorer. Un jeune homme a eu la main arrachée, ce n’est malheureusement pas la première fois. Tout cela pour avoir voulu danser…
La fête de la musique, depuis sa naissance en 1982 est une date chère au coeur de la population. Elle permet de célébrer le premier jour de l’été en musique tous.tes ensemble.
L’année précédente, le gouvernement a tout bonnement interdit cette date symbolique. Cette année, il transforme une fête de rue, populaire et spontanée, en format parqué, où les seuls évènements auront lieu dans des espaces aménagés et contrôlés.
Après un an et demi de sacrifices et de restrictions et à l’heure de l’annonce d’une levée de la plupart des restrictions, nous nous attendions à ce que cette date soit rendue à celles et ceux qui la font exister. Seuls quelques encravatés dans les bureaux peuvent penser que la fête se vit assis et finit tôt, que la musique s’écoute en contenant ses émotions. La fête et la musqiue sont parmi les principaux vecteurs de cohésion sociale, un besoin essentiel de relâchement et de joie, surtout en ces temps sombres dont nombre n’en sortent pas indemnes et dont toute une génération à le sentiment de s’être fait voler sa jeunesse !
Malheureusement, comme depuis le début de la crise sanitaire, la culture artistique est reléguée à la cave. Nous n’acceptons pas ce traitement d’exception, à l’heure où les bars et terrasses sont pleines à craquer de fêtard.e.s et où les stades ont rouvert, disposant même de la clémence étatique pour pouvoir rentrer après le couvre feu. Il s’agit, une fois de plus de la part de la start-up nation, de consommation, de relance économique. Sortez de chez vous malgré les risques énoncés, mais à la seule condition que vous vidiez votre portefeuille. Avec ces méthodes, la seule croissance que nous connaîtrons c’est celle de la destruction de la planète sur laquelle nous vivons.
Nous ne croyons plus aux attitudes démagogiques des personnes de pouvoir dont nous savons – la crise sanitaire l’a ouvertement prouvé – qu’elles mentent et manipulent les foules afin d’obtenir une adhésion massive de la population. Une étude récente démontre même l’hégémonie de la droite et l’extrême droite à la télévision avec près de 80% des temps d’antenne par rapport à la gauche. C’est ainsi qu’une grande partie de la population française se retrouve à adhérer aux attitudes ouvertement racistes et discriminatoires qui remplissent les plateaux de télévision ou à l’idéologie gouvernementale, très largement diffusée.
C’est dans ce contexte qu’a eu lieu le battage médiatique à propos de la rave party du nouvel an à Lieuron, avec un débat politiquement orienté sur le sécuritaire et non sur le mal-être de la jeunesse. C’est aussi de cette manière qu’il y a maintenant deux ans, l’affaire Steve a été traitée. Pourtant un être humain est mort ce soir de la fête de la musique 2019 à Nantes, des suites d’une charge policière disproportionnée, alors qu’aucune inculpation n’a été faite pour sa mort à l’heure actuelle. Pire, on nous présente aujourd’hui, à la veille de l’anniversaire des deux ans de sa mort, les résultats de l’étude du bornage téléphonique pour faire croire que l’enquête avance. Quand le fils de Sarkozy s’était fait voler son scooter, il avait fallu moins d’une heure pour produire cette analyse et arreter le dit “coupable”. C’est une insulte à sa mémoire et à notre colère !
Loin des stratégies individuelles et invisibles permettant à la population d’échapper aux restrictions, nous, les organisatrices et organisateurs du Teknival des Musiques Interdites, voulions à notre tour proposer un espace de musicalité et de sociabilité pour les personnes qui en ressentiraient le besoin. Nous avons décidé, à contrario de ce qu’il est désormais coutume d’appeler des fêtes clandestines, de ne pas nous cacher dans un gîte ou une salle des fêtes en location, mais d’exposer au grand jour ce que nous considérons comme l’essence de la vie humaine : la joie, les rencontres et la sociabilité.
Car ces fêtes clandestines en intérieur ne sont que le résultat de la prohibition. Une politique qui pousse les gens à se cacher dans des pièces mal-aérées où le risque de contamination est important. Cette même repression qui pousse toute une partie de la jeunesse dans les champs chaque week-end depuis 30 ans malgré les rapports permanents de scientifiques, d’analystes, de politiques ou même des services de renseignement dont la conclusion est toujours la même : le phénomène Free Party est avant tout le résultat des politiques de stigmatisation et de répression de la fête et de la jeunesse.Pour toutes ces raisons, nous avions choisi de nous installer dans la circonscription de Rennes dont le proceureur, Philippe Astruc, est à l’heure actuelle le plus représentatif de ces politiques de repression et de stigmatisation. Sa gestion des dossiers de l’affaire Steve ou de la rave du nouvel an est l’exemple même d’une politique anti-jeunes et anti-fête. Une vision d’une société orwelienne que nous combattrons toujours avec cette même soif de vie, de joie et de liberté. Nous ne sommes pas la cause du probléme, seulement une réaction à l’injustice et nous n’existerions pas si le choix avait été fait d’accompagner au lieu de réprimer et de mutiler !
Loin des complotismes, nous invitons l’ensemble des participant.e.s à se faire tester avant (ou après) l’évènement et à faire attention aux personnes vulnérables autour d’elles. Le COVID est une réalité et si la stratégie gouvernementale “vivre avec le virus” consiste désormais à responsabiliser les personnes, nous ne pouvons qu’encourager les fêtard.e.s à prendre soin les un.e.s des autres face à cette pandémie.Sachant cela, ainsi que les chiffres des contaminations en baisse, nous avons appelé toutes celles et ceux qui le souhaitent à rejoindre cette grande fête libre, puisque les évènements de l’année passée nous ont prouvé qu’aucune rave party n’avait provoqué de cluster et que les contaminations sont principalement le fait de la vie quotidienne.A la mémoire de Steve Maia Caniço, en soutien aux inculpés de la Maskarade de Lieuron et pour toutes les victimes de la répression, notre seule volonté était de brandir haut et fort la musique comme étendard et comme élément indissociable de nos vies.Nous ne nous laisserons ni assassiner, ni emprisonner, ni mutiler et nous continuerons de danser. Nous sommes toujours là après 30 ans de répression et nous serons encore là tant que la seule réponse qu’on nous apportera sera celle de la violence !
–Les organisateurs et organisatrices du Teknival des Musiques Interdites
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UNE MAIN ARRACHÉE POUR AVOIR VOULU DANSER
“Encore une fois, les autorités ont choisi la violence en lieu et place de dialogue.”
Quelle surprise! Pourtant le dialogue c’est ce qui est normal d’attendre des autorités!
“Des pluies de lacrymos et de grenades se sont abattues sur une foule qui ne désirait que faire la fête.”
Si encore cette foule avait désiré lutter contre des injustices ou faire la révolution on aurait compris, mais contre de braves fêtards innocents c’est abusé!
“Un jeune homme a eu la main arrachée, ce n’est malheureusement pas la première fois. Tout cela pour avoir voulu danser…”
Le même jour on commémorait la mort de Lamine Dieng tué par la police parce qu’il était noir.
“La fête de la musique, depuis sa naissance en 1982 est une date chère au coeur de la population.”
La fête de la musique a été créée par un ministère de gauche. Du pain et des jeux c’est ce qu’il faut à la “population”…
“L’année précédente, le gouvernement a tout bonnement interdit cette date symbolique.”
Le gouvernement a tout intérêt à conserver cette date symbolique, créée et entretenue par d’autres gouvernements. Parce que la fête c’est agréable mais sûrement pas subversif. Si elle a été interdite l’an dernier c’est en même temps et pour les mêmes raisons que tous les évènements susceptibles de répandre le virus. Que ces décisions de confinement, couvre-feu et restrictions diverses soient ou non justifiées d’un point de vue sanitaire est un autre problème: en tout cas on ne peut pas prétendre que la fête de la musique était un cas particulier.
La seule question qui se pose dans ce cas n’est pas: à quel point vous avez envie de faire la fête? Mais à quel point l’épidémie a reculé pour qu’on puisse envisager de prendre à nouveau quelques risques? C’est vrai qu’en plein air, pourvu qu’on ne se hurle ou chante pas à la figure, les risques sont limités, alors à l’heure ou on peut tomber les masques dans la rue, retourner sur les plages, dans les bars, restos… pourquoi interdire cette fête qui depuis sa création n’a rien de subversif?
“Nous ne croyons plus aux attitudes démagogiques des personnes de pouvoir dont nous savons – la crise sanitaire l’a ouvertement prouvé – qu’elles mentent et manipulent les foules afin d’obtenir une adhésion massive de la population. ”
Ah bon vous avez attendu la crise sanitaire pour réaliser que les personnes de pouvoir mentent? Quant à la méthode pour obtenir une adhésion massive de la population, d’abord elle n’était pas si massive, beaucoup étaient réfractaires à la moindre mesure de protection. Et pour la plupart des autres la meilleure méthode c’était la trouille de l’amende, plutôt bourrin comme “méthode de manipulation”!
“Une étude récente démontre même l’hégémonie de la droite et l’extrême droite à la télévision avec près de 80% des temps d’antenne par rapport à la gauche.”
Scoop: la droite et l’extrême droite c’est de la merde… mais “la gauche” aussi, et elle l’a suffisamment démontré quand elle était au pouvoir! Les lois sur l’immigration n’étaient ni pire ni meilleures que sous la droite!
C’est dans ce contexte qu’a eu lieu le battage médiatique à propos de la rave party du nouvel an à Lieuron, avec un débat politiquement orienté sur le sécuritaire et non sur le mal-être de la jeunesse.
“LA” jeunesse n’était pas représentée à Lieuron, tous les jeunes ne pensent pas que la seule manière d’avoir du plaisir ensemble c’est de danser sur de la musique techno à fond.
L’affaire Steve a fait scandale y compris dans les médias mainstream, beaucoup plus que la mort de Lamine Dieng en tout cas. Justement sur le thème: lui il avait rien fait de mal, c’était pas une racaille des cités ou un militant anarchiste, il voulait seulement danser!
C’est très bien d’organiser des fêtes pas clandestines mais tous les participants étaient-ils conscients que ça voulait dire prendre des risques? Les flics sont dangereux, tous ceux qui participent non à des fêtes interdites mais à des manifs, même “autorisées”, savent ça!
“Car ces fêtes clandestines en intérieur ne sont que le résultat de la prohibition.”
On aimerait bien les voir ces rapports d’analyse. Moi quand on interdit de faire des fêtes tout dépend de la raison: si c’est pour éviter d’aggraver une épidémie je pense pas à mon plaisir, je me demande seulement si c’est justifié ou pas.
Si vraiment l’épidémie est derrière nous ce n’est plus justifié. Mais faut pas non plus s’étonner que le gouvernement et les flics soient injustes: au moins il faut prendre ce risque (de la violence répressive) en connaissance de cause!
“Loin des complotismes, nous invitons l’ensemble des participant.e.s à se faire tester avant (ou après) l’évènement et à faire attention aux personnes vulnérables autour d’elles.”
Vous pouvez aussi les “inviter” à ne pas prendre le volant drogué ou bourré. Mais vous n’avez aucun moyen de vérifier qu’ils le feront. Par contre vous avez créé une situation qui serait à risque si le virus est moins mourant qu’on aimerait le croire. Alors faites pas semblant de fournir à la fois le poison (mais au nom de la joie de vivre!) et l’antidote.
Les fêtes en milieu aéré n’ont jamais provoqué de cluster, mais ainsi que l’ARS l’a précisé à propos de Lieuron, ça ne signifie pas qu’il n’y ait pas eu une chaîne de contamination. Les teufeurs n’étaient pas du coin pour la plupart, un nombre infime a accepté de se faire tester après.
“Nous ne nous laisserons ni assassiner, ni emprisonner, ni mutiler et nous continuerons de danser”.
La mutilation, l’assassinat, la prison, c’est intolérable que ce soit pour des danseurs ou des militants pas très jeunes et pas très gais. Mais essayez de vous rappeler que les voeux pieux ça ne suffit pas pour empêcher la violence des flics.
Après une nuit sanglante, rythmée par les assauts des forces de l’ordre, dans un champ jonché de palets de lacrymogènes, la tekno se met à vibrer, enfin. Les murs de sons sont montés, les artistes sont prêt.es à s’exprimer. L’adversité des teffeur.euses n’est plus à démontrer.
La préfecture, commence alors à mener l’attaque médiatique, malgré les images flagrantes des journalistes présents sur site, montrant David contre Goliath, ou les teuffeurs face aux forces de l’ordre. Elle annonce que ceux –ci ont été visés par des projectiles divers et variés. Pour rappel, plus de 400 gendarmes étaient mobilisés, avec un ravitaillement continu en lacrymogènes et grenades assourdissantes. Le journaliste Rémi Buisine affirme que des milliers de palets de lacrymogènes ont été lancés dans la nuit. Face à ce surarmement, les teufeur.euses ne pouvaient se défendre qu’avec le peu de matériel qu’ils avaient amené pour faire la fête. Les fêtard.es étaient tout.es en short et tee-shirt face à des militaires entraînés et équipés. La disproportion devient indéniable lorsque cette nuit, un jeune homme perdit sa main.
Malgré l’enfer de la nuit et les propos déformés par la préfecture, la fête est enfin là ! Ce moment de relâchement semble miraculeux après ces longues heures de résistance face à des forces de l’ordre déchaînées. Chacun.e reprend des forces, la musique enchante de nouveau les cœurs. La présence des gendarmes mobiles et CRS ne décroît par pour autant. Une nasse géante est en place autour du site, deux hélicoptères repèrent les lieux, des dizaines de camions et de voiture attendent, moteur tournant.
Le ratio s’élève à un militaire pour trois fêtard.es. La plupart ont entre 18 et 30 ans, viennent tout.es pour faire la fête, uniquement la fête. Comment peut-on arriver à un dispositif si démesuré ? Comment peut-on débourser des centaines de milliers d’euros d’argent public pour réprimer une jeunesse qui pense pouvoir enfin exprimer ses talents artistiques et son amour de la fête après plus d’un an de pandémie ?
Alors que le beau temps reprenait ses droits, aux alentours de 16h, des centaines de gendarmes mobiles fondent sur les fêtard.es. Les lacrymogènes fusent pour disperser le public, les forces de l’ordre foncent alors sur les personnes qui ne se sont pas échappées et usent de tout leur arsenal possible, LBD, coups de matraques, coups de poings etc.
Alors que le chaos s’installe à nouveau par l’intervention brutale des gendarmes mobiles, ceux là même décident de s’en prendre au matériel des teffeur.euses. Des dizaines d’hommes se mettent alors à défoncer absolument tout ce qu’ils trouvent sur leur passage : enceintes, amplificateurs, tables de mixage, lumières, décorations etc. Des bruits sordides de coups de matraques et de marteaux emplissent le paysage sonore. Des milliers d’euros de matériel, investis par des particuliers dans le but de partager un mode d’expression artistique, sont perdus définitivement en quelques minutes, en toute illégalité. Après ce déchaînement de violence, les forces de l’ordre repartent, comme si rien ne s’était passé.
La folie vengeresse des forces de l’ordre, la volonté par la préfecture de nous montrer comme des gangsters et le désintéressement du gouvernement à notre scène n’a-t-elle donc pas de limite ? Après avoir tué Steve il y a deux ans, après avoir emprisonné Tristan au nouvel an, ils arrachent la main d’un fêtard de 22 ans et détruisent les moyens d’expression artistique de sa jeunesse.
La main d’un jeune de 22 ans arrachée, 7h de violence sans interruption, des milliers de palets de lacrymogène, des centaines de grenades assourdissantes et autres balles de défense lancés sur des jeunes en short et tee shirt venus pour s’amuser. Voilà le résultat de l’intervention des forces de l’ordre pour tenter d’empêcher la fête en hommage à Steve. Deux ans après son décès, rien n’a changé.
Après ce déchaînement de violence, la folie vengeresse des militaires aurait pu s’arrêter, mais non. Après avoir laissé quelques heures de répit aux fêtard.es, une intervention d’une violence rare survient. Cette fois ce sont les instruments de musique des sound systems qui vont être pris à partie.
A coups de haches, masses, marteaux et matraques, les gendarmes détruisent tout sur leur passage.
Des milliers d’euros de matériel sont détruits en toute illégalité. Le préjudice moral et financier des teffeur.euses est immense. Les cris des désespoir qu’on peut entendre dans les vidéos de ces moments sont des tragiques preuves de la violence des faits. Ces jeunes qui auront passé des années à économiser pour pouvoir obtenir le moyen d’exprimer leurs talents artistiques vont voir leurs efforts réduits en poussières en quelques dizaines de minutes.
POUR SOUTENIR LES SOUND SYSTEMS DANS CETTE TRAGIQUE ÉPREUVE, POUR QUE L’IMPUNITÉ POLICIÈRE CESSE, POUR POUVOIR PORTER PLAINTE CONTRE LE GOUVERNEMENT FACE A CES EXACTIONS, FAITES UN DON !
LIEN DE LA CAGNOTTE A PARTAGER EN MASSE :
https://www.helloasso.com/associations/fonds-de-soutien-juridique-des-sons/formulaires/4
La musique et la fête emmerdent le rassemblement nationale !
Les flics sont des fachos, point barre!
L’Etat est une structure forcément fasciste car l’Etat depuis sa création confisque dans un premier toutes les libertés!!! Puis les autorise suivant les intérêts politiques du moment!
Nous ne valons pas plus cher que le prix des armes qu’ils achètent pour nous mutiler, nous bailloner, nous assassiner!
La valeur de nos vie est forcément négative vis à vis du capitalisme!
Les seuls loisirs autorisés sont les loisirs capitalistes.
Les seules libertés autorisées sont celles qui enrichissent le capitalisme!
La liberté individuelle est forcément en contradiction avec le libéralisme.
Jeunes et moins jeunes de toutes tendances culturelle ou musicale, réfléchissez, débatez et mobilisez vous pour luter contre le fascisme systémique de l’Etat et de sa Police.
Les seuls loisirs autorisés sont les loisirs capitalistes.
C’est faux, en temps normal l’état autorise, encourage, et même crée de toutes pièces des loisirs qui ne rapportent pas une thune.
La fête de la musique? créée par le Parti socialiste. Ce soir un grand concert gratuit autorisé à Vincennes. La fête des voisins? soutenue par des mairies et des bailleurs privés et publics. Et en dehors du contexte sanitaire on n’a jamais interdit des concerts gratuits.
La mairie de Montreuil autorisait une journée de la gratuité dans les rues.
La ville de Paris propose depuis très longtemps des ateliers et cours artistiques gratuits. Les bibliothèques sont gratuites pour les pauvres.
C’est pas parce qu’on fait un truc interdit, pour une bonne ou une mauvaise raison, qu’on est forcément contre le pouvoir et l’état. Si on interdisait l’alcool j’essaierais d’en boire quand même, je gueulerais pour qu’on l’autorise à nouveau, mais de là à raconter que picoler est révolutionnaire!
Je comprends donc pas pourquoi l’état brutalise des teufeurs inoffensifs.
Pour la paix sociale il ferait mieux de les encourager, comme il l’a toujours fait pour donner au peuple, comme disait l’autre message, “du pain et des jeux”.
Pas d’accord avec le message précédent, les concerts gratuits ne sont pas toujours autorisés et comme tous les évènements (manifs en particulier) ils doivent être déclarés officiellement. Ce qui ne signifie pas forcément qu’ils seront interdits. Mais ça interdit de fait toute organisation spontanée.
D’accord quand même avec le fait que tout ce qui est interdit n’est pas forcément subversif. C’est interdit de griller les feux rouges ou de rouler sans permis mais braver l’interdiction ne veut pas dire qu’on veut combattre l’Etat et le capitalisme.
Ce que dit la loi sur les rave:
L’organisation de rassemblements festifs à caractère musical, appelés « rave-parties » ou « free-parties », fait l’objet d’un régime spécial de police prévu par plusieurs textes :
Le Code de la sécurité intérieure fixe les règles d’organisation des rassemblements festifs à caractère musical, dénomination légale des rave-parties (articles L.211-5 à L.211-8).
Un décret de 2002 est relatif à certains rassemblements festifs à caractère musical (décret n°2002-887 du 3 mai 2002, modifié, pris pour l’application de l’article 23-1 de la loi n° 95-73 du 21 janvier 1995).
Un arrêté de 2002 fixe les conditions de souscription de l’engagement de bonnes pratiques relatif aux rassemblements exclusivement festifs à caractère musical avec diffusion de musique amplifiée (arrêté du du 3 mai 2002, prévu à l’article 7 du décret n° 2002-887 du 3 mai 2002 pris pour l’application de l’article 23-1 de la loi n° 95-73 du 21 janvier 1995 et relatif à certains rassemblements festifs à caractère musical).
Cette réglementation fixe les principes suivants :
Les rassemblements festifs à caractère musical organisés par des personnes privées, dans des lieux non aménagés sont soumis au régime de la déclaration préalable ;
Le pouvoir de police spéciale pour réglementer les rave-parties est confié au préfet du département dans lequel se tient le rassemblement et, à Paris, au préfet de police,
Le non respect, par les organisateurs de rave-parties, des mesures prescrites peut être sanctionné par la saisie, par la police judiciaire, du matériel utilisé, pour une durée maximale de six mois, en vue de sa confiscation par le tribunal (article L.211-15 du Code de la sécurité intérieure).
Outre cette règlementation, sont applicables les dispositions générales en matière de manifestations publiques, à savoir :
sont soumis à l’obligation d’une déclaration préalable tous cortèges, défilés et rassemblements de personnes, et, d’une façon générale, toutes manifestations sur la voie publique. La déclaration est faite à la mairie de la commune ou aux mairies des différentes communes sur le territoire desquelles la manifestation doit avoir lieu, trois jours francs au moins et quinze jours francs au plus avant la date de la manifestation (articles L.211-1 et L.211-2 du Code de la sécurité intérieure)
Au titre de ses pouvoirs de police, le maire peut interdire la manifestation projetée s’il estime qu’elle est de nature à troubler l’ordre public (article L.211-4 du Code de la sécurité intérieure).
“La” musique n’est pas forcément anti rassemblement national. Les fachos aussi aiment danser, les fachos aussi aiment la musique, les fachos aussi donnent des concerts. Des concerts qui peuvent être interdits. Et puis y a des musiques qui ne véhiculent aucun message politique, juste l’envie de passer un moment sympa. Et c’est déjà beaucoup de se remonter le moral, pas besoin de prétendre qu’il y a une intention politique.