Le 3 janvier à proximité du village de Bounti au centre du Mali, une frappe de l’armée française a tué 19 personnes réunies pour un mariage.
Le 20 janvier les forces maliennes dispersent au gaz lacrymogène une manifestation de protestation contre la présence de l’armée française dans le pays.
Fin décembre 2020 cinq soldats français ont été tués au Mali lors d’attaques à l’engin explosif. 
Depuis huit ans, dans le cadre des opérations Serval puis Barkhane, ce sont des milliers de soldats français qui ont été déployés au Sahel (5100 aujourd’hui), officiellement « dans le cadre de la guerre contre le terrorisme », mais sans qu’aucun bilan ne soit réellement tiré. 
Le moins que l’on puisse dire est pourtant que cette expédition, que le gouvernement avait justifiée en 2013 par une soi-disant menace de troupes jihadistes sur Bamako, est un véritable fiasco.
Les attentats, les déplacements, les massacres de populations se poursuivent. Le bombardement du mariage à Bounti n’est pas le premier “dommage collatéral” et on peut craindre qu’ils ne se multiplient avec l’intensification du recours aux drones armés. Un récent rapport des Nations unies sur le Mali indiquait que « la situation humanitaire continue de se dégrader », avec une augmentation dramatique de la pauvreté, de la faim et des violences des milices. La situation n’est guère plus reluisante dans les pays voisins. 
Cela fait 60 ans que la France en vertu d’accords militaires dits de coopération maintient une force permanente en Afrique, destinée notamment à préserver les intérêts économiques de ses multinationales, comme ceux de Bolloré, de Total, ou Areva (Orano) qui pille l’uranium au Niger, qui reste pourtant un des états les plus pauvres au monde. 
Cette tutelle coloniale, qui ne dit pas son nom, est de plus en plus dénoncée par des opinions publiques exigeant de manière grandissante le retrait des troupes françaises. Au Mali, au Burkina Fasso, au Niger ou au Tchad, syndicats, associations et partis sont de plus en plus nombreux à porter cette revendication.
L’impérialisme français dans le cadre de la Françafrique continue à jouer les gendarmes dans une région qu’il considère comme son pré carré. C’est dans ce cadre qu’un sommet entre Macron et le G5 Sahel est prévu pour février à N’Djamena. Le gouvernement et ses relais vont le préparer en nous réexpliquant la “guerre des civilisations”, le danger “terroriste” à l’extérieur et “séparatiste” à l’intérieur, pour mieux camoufler le pillage des ressources naturelles. 
Pour nous, la présence française fait partie du problème et non de la solution : elle est à l’opposé des intérêts des peuples de la région.
Il est temps de faire entendre, en écho aux populations du Sahel, la voix de celles et ceux qui ici aussi avancent “Dehors les troupes françaises du Sahel et d’Afrique !”.

propose un RASSEMBLEMENT“Dehors les troupes françaises du Sahel et d’Afrique !”Samedi 13 février à 14hMétro Jean Jaurès – Toulouse