Opération de police à toulouse
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Logement/squatRépression
Lieux : Toulouse
Nous voyons à l’exterieur une dizaine de camions de CRS, plusieurs voitures d’OPJ et d’autres unités difficilement identifiables. Ils sont cagoulés et armés, une cinquantaine environ se balladent dans le batiment. Selon leurs mots l’objectif est “une opération de police qui vise 2 personnes”.
Les flics se dirigent directement vers les chambres des personnes qui seront embarquées.
En plus de filmer l’entiereté de l’opération les flics prennent en photo les batiments, les visages des personnes présentes et les chien.nes. En dehors de ces deux personnes rien d’autre n’est embarqué, ils ne fouillent pas plus. En 1h l’opération est finie et les flics repartis.
Nous avons eu vent que le meme type d’opérations a eu lieu precisement au meme moment dans d’autres villes.
On ne sait pas pourquoi ces personnes ont été ciblées mais on peut affirmer que cela n’est pas lié à d’autres affaires récentes à Toulouse ni à la vie du lieu et ses activités.
En attendant ici, on prend soin les unes des autres et nous avons besoin de nous retrouver entre nous et de ne pas recevoir de nouvelles personnes pour le moment.
Merci de votre soutien, prenez soin de vous.
Acab cependant.
Police operation in Toulouse
This Tuesday, December 8th at 6 am, a large police force breaks down the door of a squat in Toulouse, to pick up 2 people and their trucks.
We see outside a dozen CRS trucks, several OPJ cars and other units that are difficult to identify. They are hooded and armed, and about 50 of them are walking around the building. In their words, the objective is “a police operation targeting two people.”
The cops go directly to the rooms of the people who will be boarded.
In addition to filming the entire operation, the cops take pictures of the buildings, the faces of the people present and the dogs. Apart from these two people nothing else is taken on board, they do not search any more. In 1 hour the operation is finished and the cops leave.
We got to know that the same type of operations took place at the same time in other cities.
It is not known why these people were targeted but it can be said that it is not related to other recent cases in Toulouse or to the life of the place and its activities.
While waiting here, we take care of each other and we need to find each other again. We don’t receive new people for the time being.
Thank you for your support, take care of yourself.
ACAB.
Cet article remplace le précédent si possible…
Par contre quelqu’un avait posté une question sous le premier article : https://nantes.indymedia.org/articles/54424#comment-320839
Publié dans la presse mainstream parisienne:
https://www.leparisien.fr/faits-divers/sept-membres-de-l-ultra-gauche-presentes-devant-le-parquet-antirerroriste-11-12-2020-8413773.php
– Sept membres de l’ultra-gauche présentés à un juge antiterroriste
Jean-Michel Décugis et Jérémie Pham-Lê (Le Parisien) | 11 déc. 2020
Âgés de 30 à 36 ans, ces six hommes et femmes sont soupçonnés d’avoir projeté une action violente visant les forces de l’ordre et les militaires. Une première dans l’antiterrorisme depuis Tarnac [Note hors du Parisien: en fait non, cf. https://infokiosques.net/spip.php?article709].
Il s’agit du premier dossier lié à l’ultra-gauche française ouvert par la justice antiterroriste depuis le fiasco de l’affaire Tarnac. Du jamais vu depuis 12 ans! Six hommes et une femme âgés de 30 à 36 ans, proches de cette mouvance radicale et soupçonnés de préparer une action en France visant à semer la terreur, ont été interpellés mardi par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon des sources proches de l’enquête.
Comme l’a révélé BFMTV, les sept suspects ont été présentés à un juge antiterroriste ce vendredi en vue d’une mise en examen pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle». Le parquet national antiterroriste (PNAT) a requis le placement en détention provisoire pour six d’entre eux.
« Ils cherchaient à se procurer des armes »
Les sept suspects ont été arrêtés à Toulouse (Haute-Garonne), Cubjac (Dordogne), à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) et à Rennes (Ile-et-Vilaine). Lors des perquisitions, les enquêteurs ont mis la main sur des armes – des fusils de chasses – et des munitions ainsi que sur des substances rentrant dans la composition d’explosifs : acétone, eau oxygénée, acide chlorhydrique… Les suspects étaient dans le collimateur des services de renseignement depuis plusieurs mois en raison de soupçons d’un projet d’action violente, visant notamment forces de l’ordre et militaires.
« Ils ont franchi un seuil par rapport à d’autres dossiers, confie un proche de l’enquête. Ils agissaient comme une organisation clandestine, se réunissaient et communiquaient entre eux et, surtout, cherchaient à se procurer des armes et avaient fait des essais avec leur armement. »
Sur des écoutes, certains ne cachent pas leur volonté de passer à l’acte. Et une petite quantité d’explosifs déjà fabriqués, de type TATP, a été découverte par les policiers.
Des aveux en garde à vue
D’après nos informations, la plupart des suspects sont fichés S pour leur appartenance à l’ultra gauche, dont un homme présenté comme le «meneur du groupe». En garde à vue à la DGSI, au moins un des suspects a reconnu que le groupuscule envisageait de s’attaquer à des policiers,
gendarmes ou militaires. Le PNAT avait initialement ouvert une information judiciaire en terrorisme en avril dernier. «Mais on ne peut pas parler pour l’instant d’attentat déjoué», tempère une autre source au fait des investigations. L’enquête doit encore préciser le degré d’avancement du projet. Aucune date de passage à l’acte ou lieu précis n’a été déterminé à ce stade.
Incendies contre des casernes de gendarmerie à Grenoble, sabotages d’antennes relais … De nombreux dossiers d’actions violentes ou de dégradations dans lesquels l’ultra-gauche est soupçonnée ont été soumis pour évaluation au parquet antiterroriste ces dernières années, mais jamais celui-ci ne s’en était saisi jusqu’alors. « L’ultragauche est morcelée en groupuscules et s’inscrit dans une stratégie qui consiste
pour l’instant à rester sous le seuil de l’association de malfaiteurs terroriste, expliquait en mai dernier une source au sein des services de renseignements au Parisien – Aujourd’hui en France. Ses membres ne se considèrent pas encore prêts et ne veulent pas se retrouver sous le radar du PNAT, qui déploie des techniques d’enquêtes plus offensives ».
La justice antiterroriste s’est en effet montrée très prudente sur la question de l’ultra-gauche en raison de la porosité entre les mouvances contestataires violentes et les simples mouvements d’oppositions politiques. L’affaire Tarnac reste encore en mémoire : plusieurs militants, dont le célèbre Julien Coupat, avaient été accusés d’avoir saboté des lignes de train pour semer la terreur. Mais la qualification terroriste avait finalement été abandonnée au bout d’une enquête laborieuse et les principaux suspects avaient bénéficié d’une relaxe lors d’un procès de droit commun.
En revanche, plusieurs dossiers d’actions violentes déjouées liées à l’ultra-droite ont été qualifiés de terroristes ces trois dernières années, impliquant souvent d’anciens membres des forces de l’ordre voulant s’en prendre à la communauté musulmane.
bonjour,
juste une interrogation sans sous entendu:
comment les flics connaissaient les chambres des 2 personnes recherchées?
cf. aussi là
https://www.non-fides.fr/?Dossier-Machine-a-expulser-Le-vaisseau-des-morts-a-brule-100p-A4
comment les flics connaissaient les chambres des 2 personnes recherchées?
Si et seulement si, les informations rapportées dans la presse mainstream sont exactes, ça devait pas être une affaire très compliqué de localiser les piaules.
Mais pour le moment, il me semble que les éléments révélés ne sont pas très cohérents avec une idée d’entreprise de cette nature. Le minimum de précaution même pour des buts de moindre importance ne semble pas ressortir de ces éléments.
”Avouer avoir prévu de s’en prendre aux flics, militaires, etc…” autant pousser direct la porte de la taule.
Attendons d’en savoir plus.
Le leader du groupe d’ultragauche, arrêté mardi, avait combattu en 2017 en Syrie pendant plusieurs mois contre Daech aux côtés des Kurdes.
La DGSI a lancé mardi un coup de filet dans la mouvance ultragauche. (Reuters)
Un groupe qui fonctionne de manière clandestine, un leader rompu au maniement des armes, la fabrication d’explosifs, l’expression d’un passage à l’action violente contre des cibles qui pouvaient être des policiers… Ce sont, selon une source proche de l’enquête, les raisons qui ont conduit la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à lancer mardi un coup de filet dans la mouvance ultragauche. Même si aucun projet précis n’a été identifié, cinq des sept activistes mis en examen vendredi pour “association de malfaiteurs terroriste” par les magistrats du parquet national antiterroriste (Pnat) ont été placés en détention provisoire, dont Florian D.
La trentaine, il est considéré comme le meneur de cette cellule éparpillée entre Rennes (Ille-et-Vilaine), la banlieue parisienne (Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne), un village de Dordogne (Cubjac) et un squat de Toulouse (Haute-Garonne). C’est là qu’il a été arrêté. L’homme, aux convictions révolutionnaires affirmées, est connu pour outrages, violences et destructions. Mais c’est son passage de dix mois en 2017 dans les rangs des combattants étrangers venus prêter main-forte aux Kurdes contre Daech dans le nord-ouest de la Syrie qui a retenu l’attention de la DGSI à son retour en France. Un de ses acolytes est aussi suspecté de s’être rendu sur place.
“Les forces de l’ordre” dans leur viseur
La haine de la police semble être un moteur du groupe. Plusieurs des gardés à vue auraient reconnu que leurs cibles étaient bien “les forces de l’ordre”, mais qu’aucun projet d’action n’avait encore été fixé. La longue enquête de la DGSI (une information judiciaire a été ouverte en début d’année) a établi que le groupe recherchait des armes plus efficaces que celles à sa disposition. Les cinq personnes écrouées étaient en possession de fusils de chasse ou de tir sportif détenus illégalement.
Dans le camion de Florian D, des composants permettant la fabrication d’explosif de type TATP (peroxyde d’acétone) ont été saisis. En garde à vue, les suspects auraient confirmé en avoir produit et l’avoir testé au printemps dans l’Indre sur un terrain d’un membre du groupuscule.
Liés pour certains au milieu des intermittents du spectacle, les complices de Florian D., âgés de 30 à 36 ans, ont refusé de révéler les codes de leur matériel informatique et numérique crypté. Des tenues de black blocs ont été retrouvées lors d’une perquisition.
Attaques contre des antennes-relais ou des véhicules Enedis
“La menace islamiste sunnite n’a pas détourné l’attention des services de renseignement des groupuscules de l’ultradroite, cinq attaques ont été déjouées depuis 2017, ni de l’ultragauche, comme le prouve cette opération”, insiste le coordonnateur national du renseignement, Laurent Nunez. Il souligne une “inquiétante évolution de la violence issue de cette mouvance”, une multiplication des dégradations et des atteintes aux biens lors des manifestations et contre des antennes-relais, des gendarmeries, des véhicules Enedis…
Plus de 60 dossiers de ce type sont traités par la gendarmerie, qui a créé la cellule Oracle pour piloter les investigations. De son côté, la brigade criminelle est saisie de l’enquête sur le sabotage du réseau de fibre optique dans le Val-de-Marne en mai, et la sous-direction antiterroriste a été chargée de retrouver les auteurs des lettres de menaces ACAB (all cops are bastards, “tous les flics sont des salauds”) adressées à des CRS en décembre 2019.
C’est la première fois en douze ans que la justice antiterroriste se saisit d’un dossier lié à l’ultragauche. Début 2020, les demandes du procureur de Grenoble, confronté à une série d’incendies criminels revendiqués par cette mouvance, étaient restées vaines. Cette prudence s’explique en partie par le fiasco de l’affaire de Tarnac. Accusés d’avoir saboté des lignes TGV en 2008, Julien Coupat et ses amis avaient été relaxés à l’issue d’un procès lavé de toute coloration terroriste.