Nantes – prières de rues : un deuxième rassemblement autorisé par la préfecture
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Dimanche dernier, plusieurs centaines de catholiques se sont rassemblés en rangs serrés devant la Cathédrale de Nantes, et ont effectué des prières de rue, agenouillés, en récitant des chants religieux. Il faut préciser qu’une partie de l’extrême droite locale relayait et participait l’initiative, notamment la candidate du rassemblement National, Elonore Revel et des membres des Identitaires. L’objectif était officiellement de «protester contre la fermeture des lieux de culte » à cause du confinement. Ce rassemblement ne respectait donc ni les mesures sanitaires, ni le principe de laïcité. Pourtant, le préfet de Nantes l’a autorisé ! Une répression à géométrie variable, en pleine période de stigmatisation des musulmans et musulmanes.
Ce dimanche, un deuxième rassemblement aura lieu ce dimanche 15 novembre. Cette fois, l’évènement religieux aura lieu sur une place centrale de la ville : la Place Graslin, au cœur d’un quartier hautement privilégié. Notons que cette place est militarisée depuis de nombreuses années à Nantes lors des manifestations, et qu’aucun cortège syndical, Gilet Jaune ou lycéen n’a le droit d’y pénétrer. Il faut donc s’attendre, ce weekend encore, à voire parader une partie de l’extrême droite du département.
Dans son communiqué de presse, la Préfecture de Nantes justifie ces autorisations en plein confinement. Elle explique que « le droit de manifester est un droit fondamental des pays démocratiques » et qu’il est « garanti par la constitution ». Plus intéressant encore, le Préfet écrit noir sur blanc que le décret du 29 octobre sur le confinement « n’interdit pas les manifestations revendicatives ». Nous invitons nos lecteurs et lectrices à en prendre bonne note, et à s’organiser en conséquence, notamment contre les attaques liberticides et anti-sociales que le gouvernement veut imposer ces prochains jours.
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