Travailler, pourquoi, pour qui ?!
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Category: Global
Themes: Luttes salariales
L’État n’est pas l’outil ni l’arbitre neutre qu’on nous présente qui pourrait naviguer à droite ou à gauche selon qui est aux commandes. L’État ne saurait être le « Sauveur » comme beaucoup semblent le croire. Il est au contraire un élément essentiel du capitalisme. État et Capital sont intimement liés : ministres devenant dirigeant.e.s ou conseiller.e.s d’entreprises et vice versa. Il offre un cadre juridique adapté aux multinationales et oriente la production à leur service (subventions, infrastructures, recherche et développement, crédits de formation, privatisations, externalisation des coûts, prise en charge des pertes financières, etc.). Il organise la surveillance et la répression des mouvements sociaux et démantèle les expériences autogestionnaires qui sortent du cadre légal (défini par… Lui !), comme les ZAD. Enfermé dans sa propre dynamique, pas plus que le Capital, l’État ne peut réellement prendre en compte les questions sociales et écologiques : d’où les actuelles dérogations au Code du Travail, le retour des pesticides néonicotinoïdes, l’autorisation pour Total d’exploiter le gaz en Arctique…
La gestion étatique des entreprises publiques se calque sur celle du privé : innombrables strates hiérarchiques, personnel de plus en plus précaire, intensification de la charge de travail et de la souffrance qui va avec…
Insister sur les solutions technologiques et entretenir l’illusion d’une relance « verte » permet à la classe dirigeante d’éviter les questions explosives (pour elle) de la répartition et de la redéfinition des richesses.
Revendiquons la réduction du temps de travail (28 heures ((ou moins)), une bonne idée de la convention citoyenne, abandonnée par tout le monde) ;
Refusons la reprise suicidaire de la production telle qu’elle est demandée maintenant : produire, n’importe quoi, au nom de la « préservation de l’emploi ».
Au contraire, définissons ce qui doit être produit et comment. Socialisons les moyens de production et de distribution : qu’ils deviennent un « bien commun » !
Soutenons leur autogestion par le personnel.
Relocalisons l’activité économique dans la mesure du possible pour renforcer l’autonomie des individus.
Récupérons la gestion et la responsabilité de la totalité des organismes dits sociaux (sécurité sociale, retraite, etc.) : nous cotisons, nous décidons !
Auto-limitons l’activité humaine en tenant compte des capacités de la planète.
Fédérons-nous, coordonnons-nous entre usager.e.s et travailleurs.euses, de la Commune jusqu’aux dimensions inter-régionales.
Autogestion et coordination fédéraliste, voilà le programme !
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