Nantes: réquisition d’une nouvelle maison des familles
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Category: Local
Themes: Logement/squat
Depuis plusieurs jours des femmes enceintes, des enfants dont des bébés sont sans hébergement … Parce que cette situation est insupportable, nous avons réquisitionné ensemble une maison baptisée “La Fraternité”.
Tant que les pouvoirs publics continueront d’agir au compte goutte des familles seront à la rue
Parce que dormir dehors avec ses enfants alors que des maisons sont vides est un scandale
Parce que c’est déchirant de voir des policiers expulser des familles endormies du Square dDaviais
Parce qu’on ne pouvait pas rester à les regarder dormir dehors et rentrer chez nous sans y repenser
La réquisition : seule option pour héberger face à un 115 saturé et une mairie qui refuse d’héberger !
Sans doute pour se faire une petite carrière dans le monde associatif, dans une ONG humanitaro-coloniale, ou en politique, sur le dos des gens qui galère.
https://nantes.indymedia.org/articles/46343
L’association entre la “maison du peuple”, qui a surfé vaguement sur le mouvement des gilets jaunes pour faire carrière dans l’humanitaire, avec l’autre cantine qui sert la soupe à EELV pour propulser des petites carrières n’a rien d’étonnant.
Qu’on se rappele la légalisation de la dernière “maison du peuple” et son bail précaire bidon, ou ils se félicitait de remplir leur “mission sociale” en devenant un énième centre d’hébergement avec ses règles arbitraires, ses exclusions et ses travailleurs sociaux moisis. Lisez le bail, vous comprendrez : https://nantes.indymedia.org/articles/48621
Toutes ces personnes ne sont pas là pour avancer les conditions de vies par la lutte (depuis que l’autre cantine existe, la question de la régularisation des sans-papiers a disparu par exemple). Tout ce qu’elles veulent c’est faire de l’humanitaire, et même mieux et encore moins cher que les ONGs ou l’état, grâce à leur armée de bénévoles, voire de personnes concernées, main d’oeuvre gratos et auto-exploitée pour leur propre bénéfice.
Vous êtes l’enterrement de toute lutte digne de ce nom, vous ne faites que gérer la misère, garantir la paix sociale et avancer vos petites carrières et laver vos petites consiences. Vous ne valez pas mieux que tous les keufs, avec ou sans uniformes. C’est à vomir. Les notables vous remercient et vous donnerons quelques miettes en récompense.
A bas tous les gestionnaires, vive l’autogestion et l’autodetermination !
Seule la lutte paye.
et les carriéristes des réseaux du NPA, du PCF, de la CGA (ex AL) : ielles ne faut pas les oublier !
salut,
votre message prête à confusion. quand vous occupez sauvagement, illégalement, mais avec raison, un bâtiment, vous êtes très loin de le “réquisitionner”.
la réquisition est un acte légal commis par les autorités en place (l’Etat, la mairie, le conseil régional, que sais-je). c’est pas “nous”, quoi, et j’espère qu’on sera jamais ça (au pouvoir d’un Etat, d’une mairie, d’une région, etc.).
donc parlez d’occupation, de squat, n’ayez pas peur, il en va de la clarté de vos messages.
merci merci.
ps: y a quelques exemples de “réquisitions” ici –> https://fr.squat.net/tag/requisition/ et il y a qques définitions du terme “réquisition” là –> https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9quisition
Les petits chefs de la MDP récupèrent les dons pour faire dinette entre eux.. attention !
Que le plus médiatique le soit trop pour être honnête ça on le savait, mais détourner des dons ?
A ma connaissance la MDP n’a rien à voir avec l’autre cantine et j’ai trouvé la MDP plutot chouette.
Je n’ai en revanche aucune affinitée avec l’Autre Cantine. Mais je trouve préferable de critiquer quand illes font des trucs avec lesquels on est en désaccord, plutot que de critiquer systématiquement chaque fois que leur nom est mentionné.
Tu as vraiment des infos sur des détournements ou c’est gratuit ?
Pour le texte “L’Autre Cantine, digeste?”, je l’ai trouvé très interessant parce qu’il décortiquait avec finesse des processus de controle du pouvoir qui peuvent exister dans l’Autre Cantine. Il mets aussi l’accent sur les oppressions sytémiques révélée par ces prises de pouvoir. Au delà, je pense que c’est un appel à maintenir une distance critique avec ce groupe et réfléchir à nos propres systèmes de pouvoir, qui existent dans les groupes dans lesquelles on s’organise.
Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un appel au “linchage” et je trouve dommage que ça tourne comme ça.
Quand on parle de servir la soupe à des ennemis : https://www.breizh-info.com/2020/07/21/147746/lextreme-gauche-organise-un-nouveau-squat-de-migrants-a-nantes/ . Alors ? Fier.e d’être cité.e par ce brûlot ?
Moi aussi, j’ai fait longtemps de l’idéologie de canapé. Mais sinon, quand est-ce qu’on se voit, dans l’action ? Quand est-ce qu’on en parle de nos méthodes de lutte, en vrai ?
Puis tu parles de main-d’œuvre gratos auto-exploitée. Je suis sûr que s’il y avait des salarié.e.s à l’Autre Cantine, d’autres (ou même toi) râleraient en disant que ce salaire vient de la bonne conscience charitable ou de je ne sais quelle subvention. Bah ouais, les salaires, l’argent, il vient bien de quelque part : de la charité, de la spéculation, du salariat, du profit, bref du capitalisme.
Mon expérience perso dans la Cantine, c’est de mettre à profit mon temps libéré du salariat et de ne lui accorder aucune valeur monétaire. C’est théorisé et bien clair dans mon esprit. Pour d’autres camarades militant.e.s, je suis sûr que c’est la même idée, en moins abstrait, en plus concret. Dans les actes en fait.
Et ça s’étonne, après des bashing en règle de presque toute la mouvance politique nantaise auprès d’un collectif qui est actif tous les jours de l’année sur le terrain, que dans les faits ça devienne plus humanitaire. Quand est-ce que vous serez là à nos côtés pour faire en sorte que nous ne soyons pas aussi débordé.e.s que nous le sommes ? Quand est-ce que les critiques politiques arrêteront d’être du mépris qui empêchent de s’organiser avec des collectifs ?
Il ne tient qu’à nous/vous tout.e.s de se regrouper pour avancer dans la même direction, pouvoir avoir les forces nécessaires pour organiser des mobilisations et des rapports de force qui ne fassent pas obtenir seulement des miettes, mais une réelle autodétermination pour les personnes concernées.
Et la prochaine fois, plutôt que de rester dans l’ignorance, exprime tes critiques dans une discussion et non pas dans un monologue. Tu feras alors face à la réalité, et non à des fantasmes. C’est une véritable invitation.