Contre le racisme et les violences d’État : auto-organisation de classe !
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Themes: Immigration/sans-papierEs/frontieresRacismeResistances
La CNT-Solidarité Ouvrière se joint aux revendications et soutient sans aucune réserve les familles de victimes de violences policières qui depuis de longues années, essayent d’obtenir justice malgré l’omerta institutionnelle et les oppositions politiques, notamment le Comité Vérité et Justice pour Adama dont le combat acharné a permis les rassemblements historiques des 2 et 13 juin.
Si la CNT-Solidarité Ouvrière dénonce la culture de l’impunité, de la violence et du racisme qui semble prospérer actuellement dans la police française, nous ne nous faisons pas d’illusion sur cette institution. Les pratiques racistes et discriminatoires (contrôles au faciès…) ne relèvent pas de dérives individuelles mais sont systémiques. Elles s’inscrivent dans une histoire douloureuse de chasse aux étrangers-ères, aujourd’hui les sans-papiers, hier républicain.ne.s espagnols, juifs.ves, indépendantistes algérien.ne.s…
La CNT-Solidarité Ouvrière dénonce les violences récurrentes contre les militant-e-s et la répression du mouvement social.
La violence contre toute opposition sociale ne fait qu’augmenter, on l’a encore vu avec le mouvement des Gilets Jaunes. La répression policière s’abat aussi fréquemment sur les syndicalistes et la CNT-SO ne fait pas exception. Dernier exemple, la grande grève du NH Hôtel à Marseille avec harcèlement quotidien du piquet de grève, confiscation arbitraire de matériel syndical, insultes racistes, coups et GAV puis poursuites contre des militant-e-s qui seront jugé.e.s en octobre 2020 pour des motifs bidons…
Là encore, pas question de bavures individuelles, la violence est systémique ! Qu’on lui colle l’adjectif « républicaine » n’y change rien, pour l’État, la fonction primordiale de la police n’est pas de protéger la population mais de la contrôler et de la réprimer si besoin, au service d’un ordre social inégalitaire. C’est pourquoi, la CNT-SO est une des rares confédérations syndicales qui refuse statutairement de syndiquer l’ensemble des « forces répressives de l’État ou du patronat ».
Au-delà de la question de l’institution policière, racisme et discriminations sont à combattre dans l’ensemble de la société notamment dans le monde du travail, champ d’action principal du syndicalisme.
Discriminations à l’embauche et freins dans les carrières, sur-représentation dans les métiers précaires, facteur aggravant de harcèlement par les hiérarchies… le racisme systémique ne s’arrête pas aux portes des entreprises ! Largement documenté, par des chercheurs, par le Défenseur des droits, et reconnu pour la première fois dans un jugement du Conseil de Prud’hommes de Paris du 17 décembre 2019, il doit être combattu sans relâche : nous nous y engageons.
L’exploitation raciste des sans-papiers est massive dans des activités économiques essentielles : nettoyage, commerce, manutention, BTP, livraison, agriculture… Ce sont des dizaines de milliers de travailleurs-euses exclu-e-s du droit du travail, des droits sociaux et cantonné.e.s aux pires conditions d’existence notamment pour le logement. C’est pourquoi nous nous mobilisons avec nos camarades sans-papiers pour la régularisation et l’égalité des droits !
Instrumentalisé par l’extrême droite et les politiciens de tout bord, le racisme alimente les divisions de la classe ouvrière, pour le plus grand bénéfice de la classe dominante. C’est une composante majeure du système d’exploitation et de domination capitaliste.
Le syndicalisme regroupe tous les travailleurs.euses sans distinctions, c’est pourquoi notre combat de classe est antiraciste et que nous militons pour une transformation sociale qui tourne le dos à l’exploitation économique et à toutes les dominations.
Avec les opprimés.e.s toujours, avec les oppresseu.se.r.s jamais !
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