Ivry et vitry (val-de-marne) : un moyen simple pour paralyser la normalité
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Actions directesContrôle social
Lieux : Ivry-sur-seineVal-de-marneVitry
Le réseau fibre d’Orange (téléphonie mobile 4G, internet) connaît d’importantes perturbations depuis ce mardi : plusieurs communes du Val-de-Marne, dont Maisons-Alfort, Ivry-sur-Seine et Charenton-le-Pont ou encore Saint-Maurice, sont impactées, de même que toute la partie sud-est de Paris. Il n’y aurait pas de « retour à la normale » avant plusieurs jours.
À 12h45, des individus ont coupé des câbles souterrains dans une zone industrielle de Vitry-sur-Seine. Ces actes ont entraîné des coupures d’accès à internet pour les entreprises et les habitations avoisinantes, ainsi que pour les commissariats de Villeneuve-Saint-Georges et d’Alfortville. La police judiciaire du Val-de-Marne a été saisie. A Ivry-sur-Seine, les dégradations auraient été commises dans la matinée.
Au total, 10 câbles ont été sectionnés sur ces deux communes.
Plus de 100 000 clients sont privés de télécommunications. Dans le détail, selon Orange, 34 000 clients internet et 12 000 clients professionnels sont concernés par la coupure et 70 000 clients d’Orange mobile dans le Val-de-Marne.
Si « les clients prioritaires identifiés sont rétablis en priorité » (police et entreprises notamment), Orange précise cependant que le retour à la normale n’est pas attendu avant la nuit de jeudi à vendredi 8 mai.
[A partir de la presse quotidienne, 5 mai 2020]
Entre demesure, attaque et sans attendre demain c’est le spam complet sérieux… vous reformulez (parfois pas) des depeches AFP , c’est fantastique, vraiment. Vous le faite sur vos blogs, c’est super. Si on a envie de lire ca on peut y aller. C’est possible de pas tout déverser partout tout le temps ? Merci.
tu veux dire un peu comme la brochure “Dénégations” qui vient d’être copier/collée par Ravage sur l’ensemble des mutus, alors qu’ils disposent de leurs propres sites ? ou alors comme non-fides qui l’a fait pendant neuf années avec indymedia nantes jusqu’à il y a quelques mois en jetant l’éponge ?
tout ce qui rentre dans la charte a sa place sur les indys, vous devriez le savoir.
D’abord, c’est bizarre de citer trois sites qui tous défendent des actes subversifs par la publication de divers textes toujours reliés aux idées anarchistes…
Ensuite, les réduire à de simples relais de “dépêches afp” est tout simplement immonde, étant donné que ce sont principalement les seuls à défendre publiquement certains actes qui sont sous le projecteur des médias nationaux en ce moment, et qui commencent à inquiéter le pouvoir, notamment au vu des temps bien craignos qui s’annoncent et la technologisation de la société et de nos relations. A se demander si tu n’appuies pas là la répression qui pourrait bientôt arriver…
Enfin, qu’en sais-tu que les personnes qui publient les articles de ces sites ici sont les mêmes qui les font marcher? Ils ont pas besoin d’indy nantes, ils ont leurs propres projets qui sont différents les uns des autres mais avec une perspective bien précise. Celle notamment de ne pas se noyer dans de la pure rhétorique et relier idée et action.
Et si leurs articles atterrisent ici, c’est bien que ça correspond à la charte d’indy nantes et qu’ils parlent à des individus, qui n’attendent pas le grand soir pour agir…
aucun des trois sites anarchistes mentionnés ne fait de la reformulation de dépêches AFP : au global, ils publient des lettres de prisonniers, ils traduisent des textes de réflexions critiques d’autres contextes, ils traduisent des communiqués de revendication ou des infos sur des attaques, ils publient des tracts et des affiches de différentes villes, ils annoncent des publications qui viennent de sortir, et ils entremêlent le tout de nouvelles offensives qui sortent dans des journaux souvent régionaux et qu’ils vont dénicher. C’est une manière de construire une perspective anarchiste d’action subversive, et ça n’a rien à voir avec le fait de noyer tout cela dans la misère du monde comme le fait par exemple mitard du confinement et ses sous-dépêches AFP alternos. Et ils ne déversent rien du tout en mode contre-information, encore moins n’importe où et tout le temps, au contraire ils développent leur propre vision ! Ils alimentent la rage contre ce monde en donnant mille exemples de comment l’attaquer tout en se faisant explicitement complices de ceux qui le font. Voilà comment je les lis.
Et si certains qui les lisent trouvent qu’une petite partie des infos qu’ils y trouvent valent le coup d’être reproduites ailleurs comme sur indymedia nantes, d’où t’en déduis que c’est eux qui le font ? Le problème c’est pas eux, mais qu’il y a peu d’autres trucs intéressants à lire ici. En plus, cette info sous laquelle tu as trouvé moyen de geindre, elle déchire !
Vous ne voyez même pas que vous répondez à un-e troll qui cherche l’embrouille… ou vous le voyez mais vous en profitez pour troller un peu aussi, défendre votre crèmerie et régler vos comptes… il y a mieux à faire, non ?
Elles étaient encore environ 20 000 mercredi 6 mai à attendre le 11 mai sans doute encore plus que les autres. Toutes les personnes privées de leur connexion à Internet ou au réseau mobile d’Orange en raison de la gigantesque coupure survenue la veille en Ile-de-France devraient en retrouver l’accès lundi dans la matinée, jour du début du déconfinement. En raison de la panne, beaucoup n’étaient plus en mesure de télétravailler.
Une enquête menée par le SDPJ du Val-de-Marne a démarré pour déterminer l’origine de ce « sabotage intentionnel à grande échelle », « du jamais-vu en 20 ans », d’après un patron d’une importante entreprise Internet qui opère des centres de données dans la zone. Une source policière évoque pour l’heure un préjudice estimé à un million d’euros. Le parquet de Créteil, contacté par le Parisien, n’a pas répondu à nos sollicitations.
Ce sabotage qui a affecté plus de 50 000 clients mardi ne serait l’acte que « d’une seule personne équipée d’une disqueuse », avance de son côté la direction de la communication d’Orange Ile-de-France, qui précise n’avoir constaté « aucun vol ». Le but « est bien », d’après l’entreprise, « de couper le réseau ».
Sabotages à répétition depuis un mois
Ces coupures interviennent dans un contexte de sabotages à répétition sur l’ensemble du territoire depuis un mois. Avec toujours les mêmes cibles : les outils de communication. « Plus d’une vingtaine » d’actes de sabotages ou destructions symboliques ont ainsi été recensés en France, selon une note confidentielle du Service central du renseignement territorial (SCRT) datée du 23 avril, comme nous le révélions lundi. Avec, pensent les agents, l’ultragauche à la manœuvre.
Contacté, le Parquet national antiterroriste (Pnat) indique être informé des faits et rester « très attentif à ce phénomène de sabotage ». Des spécialistes de l’antiterrorisme estiment que ce sont des faits graves et préjudiciables, mais que la question doit être posée de savoir s’il y a un trouble à l’ordre public par l’intimidation et la terreur, qui est le propre du terrorisme.
Une nouvelle plainte
Mercredi, Orange a déposé une nouvelle plainte suite à la « suspicion d’un nouvel acte de vandalisme sur un autre poste à Vitry ». D’après nos informations, les faits ont eu lieu mardi en deux temps : avenue Danielle-Casanova à Ivry-sur-Seine, où des câbles souterrains ont été coupés dans la matinée. Même procédé l’après-midi dans la zone industrielle de Vitry-sur-Seine, où des techniciens ont également constaté les dégâts.
« Il y a quatre lieux de vandalisme répertoriés pour l’instant », comptabilise-t-on à la direction de la communication d’Orange Ile-de-France, qui précise que ses équipes « se relaient nuit et jour 24 heures sur 24 » pour rétablir le réseau. Deux à Ivry à 500 mètres d’intervalle et deux à Vitry à deux kilomètres d’intervalle. Pour le premier point, 4000 lignes ont été touchées avec un rétablissement progressif entamé mercredi après-midi. Le second lieu ne devrait pas être « important en termes d’impact clients », précise-t-on chez Orange. « Le confinement rend la réparation plus longue et plus difficile, il s’agit de petits locaux où l’on ne peut pas se trouver à plusieurs techniciens », affirme un cadre important chez Orange.
Plusieurs commissariats et hôpitaux ont également été touchés comme le centre hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges (CHIV) qui est « toutefois équipé d’un relais de secours », note-t-on chez Orange, précisant que les hôpitaux « sont prioritaires pour le rétablissement du réseau ». « Notre direction du système d’information a immédiatement réagi pour rétablir un lien réseau, notamment en passant par le réseau du centre hospitalier intercommunal de Créteil », ajoute-t-on à la communication du CHIV.
Le «réseau névralgique» touché
Les pertes de connexions à Internet ou au réseau mobile d’Orange ne sont-elles que la partie émergée d’un gigantesque iceberg ? Plusieurs entreprises dépendantes de datacenters situés près de Vitry, comme le site de poker et de paris Winamax, ont connu une interruption de service temporaire mardi. Mais alors que certaines ont redémarré, d’autres restaient pour l’heure paralysées car la coupure a aussi frappé d’autres fournisseurs d’accès à Internet qu’Orange qui utilisent ce réseau haut débit.
« Ces individus ont forcé les plaques de rue qui protègent les réseaux souterrains de fibres optiques. Ils ont ensuite coupé les gros câbles et pris le temps de tout recouper en de plus petits morceaux pour retarder les réparations qui pourraient prendre des semaines », assure ce patron d’une importante entreprise du numérique.
L’acte de vandalisme opéré équivaut, dit-il, au fait de s’en prendre à un « réseau de lignes à haute tension », car les auteurs ont, toujours d’après lui, « touché le réseau névralgique du réseau Internet français, où sont aussi situés des nœuds internationaux de communication ».
Des coupures «méthodiques et organisées»
Il évoque des coupures « méthodiques et organisées sur une vingtaine de points dans un rayon de 5 km dans le Val-de-Marne », quand Orange n’évoque à ce stade que quatre points de vandalisme, un chiffre confirmé par une source proche de l’enquête. Pour ce professionnel du secteur, la piste d’un « groupe très organisé » est crédible, car la localisation de ces points de passage des câbles est « confidentielle ». Sans compter que le fait de couper des fibres optiques en verre protégées par des gainages nécessite d’être bien équipé.
De soin côté, un haut fonctionnaire spécialiste de ces questions affirme : «Aucun élément ne relie procéduralement à l’ultragauche, mais ce qui frappe est le caractère structuré et planifié de l’action qui ne doit rien au hasard. C’est une première depuis longtemps, même s’il ne faut rien exclure.»
La réparation pourrait prendre « énormément de temps », poursuit une source proche de l’enquête. Parce que les câbles sélectionnés constituent des « points névralgiques », ce que les auteurs qui « cherchaient à nuire le plus possible » ne pouvaient ignorer, explique le même haut cadre chez Orange.