Communiqué suite aux publications médiatiques à propos de tags antifascistes sur l’église st benoit au mans
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Antifascisme
Lieux : Le MansSarthe
Cependant, le caractère politique de ces tags nous semble être une évidence, il nous paraît important de les replacer dans le contexte actuel des derniers évènements et des informations déjà connues :
Parce que dans cette église sévit la fraternité sacerdotale St Pie (FSSP), branche intégriste de l’Église apostolique romaine par l’intermédiaire de l’abbé Thomas Leclair et de l’abbé Hilaire Vernier.
Parce que ces tags ont été réalisés à la suite des virées bagarreuses perpétrées par l’Action Française du Mans, du saccage fasciste du centre-ville manceau le 14 décembre 2019, et ce la veille de la « Manif pour tous » anti-PMA du 19 janvier 2020. La « manif pour tous » est un événement mensuel auquel participent régulièrement des membres de l’Action Française et aussi Louis de Cacqueray-Valmenier, candidat tête de liste du Rassemblement National à la mairie du Mans pour les élections municipales 2020.
Parce que cette paroisse est aussi fréquentée par Louis de Cacqueray-Valmenier, dont les liens avec l’Action Française et la FSSP sont déjà biens connus. Il a donné plusieurs conférences et formations aux membres de l’Action Française du Mans, des événements en commun sont régulièrement organisés, etc… Son oncle, l’abbé Régis de Cacqueray-Valmenier, était le supérieur général du district de France de la FSSP avant de devenir l’aumônier national du parti catholique intégriste Civitas. Son cousin, Marc de Cacqueray-Valmenier, ancien membre de l’Action Française, toujours membre de différents groupes fascistes violents dont les Zouaves, était présent lors du saccage du 14 décembre au Mans et de la « marche du souvenir vendéen », événement ayant reçu le soutien public de Louis de Cacqueray-Valmenier.
Dans ce contexte ces tags nous semblent dénoncer les liens existants entre l’organisation fasciste Action Française et les intégristes religieux de la FSSP ainsi qu’avec l’extrême-droite républicaine en Sarthe qui ont, tout au moins, ce lieu en commun.
L’intégrisme catholique et le fascisme existent encore en France, ils perdurent, avec l’aide des médias dominants ils diffusent leurs idées nauséabondes sous couvert d’un vernis républicain soit disant respectable et complètement dédiabolisé qu’est le Rassemblement National.
D’autre part la couverture médiatique dominante (Ouest France, Valeurs Actuelles…) s’étant contentée de relayer la publication de l’Action Française et des tweets de sympathisants royalistes, sans réel travail journalistique, fait une nouvelle fois l’amalgame entre le fascisme et l’antifascisme.
Le fascisme est un ensemble de pratiques et d’idées protéiformes allant des identitaires aux royalistes ayant pour points communs le nationalisme et l’autoritarisme, visant à discriminer, dominer et exploiter les classes populaires et plus spécifiquement les populations et les idées qui, selon elle, seraient susceptibles de mettre en danger l’unité de la nation. Les personnes femmes, racisé.e.s, LGBTI, en situation de handicap et les « militant.e.s de gauche » sont leurs cibles favorites, tant dans les idées et les paroles que dans les actes.
L’antifascisme, quant à lui, est un mouvement politique émancipateur visant à lutter et empêcher l’émergence et l‘expansion de toute idéologie fasciste quelle qu’elle soit et qui viserait, par nature, à discriminer, opprimer ou exploiter.
Le texte est détaillé mais pourquoi donc ce besoin soudain de clamer son “innocence” ?
“dément toute implication dans la réalisation de ces tags.”
La FSSP (fraternité saint pierre) est à distinguer de la fraternité saint pie X (FSSPX)
La première est parfaitement intégré dans l’Eglise et soumis à l’autorité des évêques. Sa sociologie est très bourgeoise-conservatrice.
La FSSPX (fraternité saint Pie X) n’a pas de situation juridique défini dans l’Eglise, même si François aimerait la faire revenir. Elle est beaucoup plus importante quantitativement, ne dépend pas des évêques, et n’a que peu d’églises (souvent célébrations dans des bâtiments de fortunes, chapelles privées..) sa sociologie est moins bourgeoise et mélangée (en France), elle a beaucoup de points commun avec la “petite église” du XIX siècle.
L’Eglise taguée au Mans est donc prêtée par l’évêque à la fraternité saint pierre.