Un syndicaliste de la Filpac-CGT (Fédération des travailleurs des industries du livre, du papier et de la communication) l’a confirmé vendredi soir lors du débat sur la concentration dans les médias qui se déroulait à la Maison des syndicats : 15 000 exemplaires de Metro, journal gratuit de dépêches et de pubs, devraient être distribués à Nantes et Rennes à partir de mardi 1er février.

Metro est une publication du groupe Metro International SA, multinationale d’origine suédoise. Avec 42 éditions dans le monde, dont 32 en Europe et 7 en France (Paris, Lille, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Nice), voici venu le temps des deux grandes métropoles de l’Ouest français.

Mais alors, y a quoi dans Metro ? Et bien d’après son site web : ” All Metro editions carry headline local, national and international news in a standardized and accessible format and design, which enables commuters to read the newspaper during a typical journey time of less than twenty minutes. Metro’s editorial content is also free from bias and focuses on giving readers the news they need at the time they read, rather than comment or views (…) Metro is a global organisation that embraces diversity in all aspects of its business. Metro has a unique global reach and is creating new generations of newspaper readers by reinventing the newspaper as a prime time popular media.”

Pour résumer, des dépêches, sans analyses, sans commentaires, baignant au milieu d’un bon bain chaud de publicités, à lire en 20 minutes en allant au travail ou pointer à l’ANPE.

Evidemment, cette arrivée en annonce une seconde justement. 20 minutes de la Tour de Bretagne à Nantes. Certes, d’ailleurs, on y parlera de journaux gratos, mais le prix d’entrée à cette discussion est de 8 euros tout de même.

Alors ! Alors quoi ? Ouest-France va sûrement racheter, un jour ou l’autre, la Socpresse (avec son package Presse-Océan-Nantes7-Interrégie-FCNA) à Dassault qui largue tout ce qui ne l’intéresse pas… Pour devenir le plus gros pôle industriel de presse de l’Ouest (et quasiment en situation de monopole puisque seul Le Télégramme de Brest garde la cap) quand on sait qu’il détient déjà le groupe d’hebdomadaires Publihebdos, une régie publicitaire qui s’appelle Précom, qu’il vient de s’immiscer dans le projet de TV local d’Angers

Laisserons-nous nous faire insulter à chaque compte-rendu de manif à la fois à dans un journal gratuit (voir dans 2), dans les journaux payants quotidiens régionaux, à la télé locale, sans rien dire ? hum…

D’autres infos :

Gratuits de tous pays (acrimed).
Les gratuits et les vertueux (acrimed).
Ouest-France, ce petit soldat du journalisme (IMC Nantes).