Brisons l’offensive islamophobe, réagissons ensemble
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Un ministre appelant à signaler « les petits garçons qui refusent de tenir la main des filles ». Le même, Jean-Michel Blanquer, dénonçant quelques semaines auparavant la FCPE, association de parents d’élèves qui avait osé éditer une affiche défendant le droit d’accompagner les sorties scolaires pour toutes et tous en représentant une mère d’élève portant un voile.
Un président de la République appelant à instaurer une « société de vigilance » pour traquer les « signaux faibles » de « radicalisation », désignant pour cibles toutes les personnes musulmanes ou considérées comme telles et suscitant d’ores et déjà d’inquiétantes fiches de signalement, comme à l’Université de Cergy.
Le signal est clair : c’est un véritable permis de discriminer qui est délivré !
Bien sûr le Rassemblement national de Le Pen n’est pas en reste : on l’a vu au Conseil régional de Bourgogne ou les élu·es RN ont agressé verbalement et menacé une femme voilée en pleine assemblée.
Mais il faut le dire très clairement, l’islamophobie n’est pas le domaine réservé de l’extrême droite : elle est désormais largement relayée par les « autorités publiques », par des médias et agitateurs de haine, sur tout l’échiquier politique institutionnel.
Le gouvernement veut pointer du doigt un prétendu « ennemi intérieur », en pleine période de mobilisation sociale par ailleurs.
Il se fait ainsi l’artisan d’une véritable « panique identitaire » qui frappera les personnes désignées comme musulmanes avec ce que cela entraîne au quotidien de stigmatisations, d’insultes, d’humiliations, d’agressions à leur encontre.
Il ne peut y avoir d’égalité sous réserves ou sous conditions.
L’UCL apporte sa solidarité aux victimes de l’islamophobie et juge nécessaire de réagir fortement et largement : de jour en jour l’offensive islamophobe s’amplifie, il y a urgence à enrayer et à briser cette mécanique raciste !
L’UCL appelle de ses vœux et se tient disponible pour une initiative unitaire en ce sens où pourraient se retrouver l’ensemble des organisations politiques, syndicales, associatives décidées à lutter pour l’égalité.
https://unioncommunistelibertaire.org/?Brisons-l-offensive-islamophobe-reagissons-ensemble
De notre coté, on continue à soutenir les musulmanes révolutionnaires non voilées, queeeeeeeer, TDS, en transition, toxicos, oppréssées par les islamistes en fRance-laidegique-conf’helvet, lesbiennes, VNR, DTR …
Je soutiens les personnes femmes et hommes qui, au risque de leur vie lutte contre toutes formes d’endoctrinement religieux où autres.
Que penser de ces “libertaires” qui soudain parce que l’état instrumentalise le voile s’épargnent toutes formes de réflexion sur les différentes formes d’aliénations.
Ni dieu ni maître.
Il y a des racistes et des antiracistes, chacun a choisi son camp, ici les islamophobes sont comme les antisémites des années 30, il y en avait à droite et à gauche, déguisés en patriotes ou en laïques selon les circonstances.
Alors qu’une nouvelle polémique lancée par Henri Pe?a-Ruiz et certain-es responsables de la France Insoumise tend à faire croire que le mot «islamophobie» viserait à empêcher la critique de l’islam, nous publions le passage du Petit Manuel Pour une Laïcité Apaisée que nous y avons consacré.
En France, le terme d’islamophobie continue de faire débat alors qu’il est largement accepté dans le monde anglo-saxon, dans les instances internationales et dans le milieu universitaire. Le concept d’islamophobie est critiqué pour plusieurs raisons. D’abord, utilisant le terme « islam », ce mot entretiendrait la confusion entre lutte contre les discriminations et critique légitime d’une religion. Ensuite, le terme « phobie » aurait tendance à transformer un fait social en pathologie. Enfin, en focalisant l’attention sur l’islam, il enfermerait les personnes racisé.e.s dans une identité religieuse.
Si le terme islamophobie est évidemment critiquable, ces objections le sont tout autant. La première se renverse aisément : la critique de la religion, tout à fait légitime, ne doit pas servir comme c’est souvent le cas de paravent à la discrimination. Le mot « islam » sert souvent de métonymie, procédé qui remplace un concept par un autre, pour rendre « acceptable » la stigmatisation des « musulmans », voire des « Arabes ». Oui, la critique de l’islam, comme de toute religion, est possible dans un cadre laïque, et non, le terme « islamophobie » ne vise pas à restaurer un délit de blasphème. La laïcité vise à assurer la liberté de conscience de chacun.e, non-croyant.e.s, athées, anticléricaux ou croyant.e.s. On peut y critiquer la religion, on peut aussi y critiquer la critique de la religion.
D’autre part, celles et ceux qui émettent des réserves sur le suffixe -phobie oublient qu’il a pris un sens spécifique, marqueur d’une discrimination, d’abord dans les discours militants, ensuite dans les sciences sociales et qu’il s’est normalisé dans les débats publics. En dehors de quelques cas très isolés, plus personne n’utilise cet argument contre le mot « xénophobie » ni même contre le mot « homophobie », pourtant très fortement critiqué dans ces termes il y a encore vingt ans.
Enfin, relever l’existence d’une discrimination ou d’un racisme visant spécifiquement celles et ceux qui sont identifié.e.s comme « musulman.e.s » ne signifie pas que le racisme ne mobilise pas d’autres prétextes pour stigmatiser les mêmes personnes ou d’autres groupes sociaux. Cela ne signifie pas non plus que l’on réduise ces personnes à un seul élément, leur religion supposée, pas plus que la lutte contre l’homophobie ne réduirait des personnes à leur orientation sexuelle. Il s’agit dans un cas comme dans l’autre de désigner le noyau d’une discrimination, ce qui pose problème pour une partie de la société. Comment lutter contre la stigmatisation si on n’en désigne pas l’origine ?
« Islamophobie » désigne l’ensemble des discours et des pratiques qui essentialisent et stigmatisent les personnes perçues comme musulmanes. L’essentialisation implique de réduire des individus ou un phénomène complexe à une de leurs dimensions en la rendant naturelle, évidente et éternelle. L’essentialisation n’apparaît pas toujours directement comme de la stigmatisation (« la femme est douce ») mais, en figeant une personne ou un phénomène social, elle en est un vecteur important.
Dans le cas de l’islamophobie, l’essentialisation est accompagnée d’un processus de racialisation, c’est-à-dire de construction sociale d’un groupe supposé homogène en fonction d’un certain nombre de critères, dont l’origine supposée, l’accent, la couleur de la peau, etc. En ce qui concerne l’islam, l’essentialisation revient à imaginer une communauté musulmane monolithique, identifiée aux immigré.e.s des anciennes colonies, et à expliquer des comportements et des habitudes avec le seul prisme du dogme réduit à un discours unique, à l’exclusion de tout autre facteur social.
https://blogs.mediapart.fr/edition/ecole-et-laicite/article/290819/le-mot-islamophobie-est-clair-et-designe-une-forme-de-racisme
Libre de porter le voile?
Libre de se faire traiter de putes et se faire cracher dessus quand certaines femmes refusent de le porter aux portes de Paris.
Libre de ne pouvoir dire bonjour aux hommes et de les regarder dans les yeux
Libre de perdre sa vie dans certains pays.
Libre de ne pouvoir conduire parce que femme, toujours dans ces même pays.
Libre de ne pouvoir avorter……….
Quand je pense qu’à ce jour parce que l’état et ses polotichiens instrumentalisent le voile à but électoral, de prétendues féministes et libertaire défendent ce dernier sans aucune réflexion et analyse.
Les féministes, les anti sexiste, les libertaire d’une autre époque font des bons !
Vive la servitude volontaire dans ce cas.
Ni dieu ni maitre