En 2014 la forêt de Sivens dans le Tarn était occupée pour empêcher la construction d’un barrage sur la zone humide du Testet, cette retenue d’eau sur le Tescou dans la forêt de Sivens est toujours contestée par de nombreux.ses militant.es et habitant.es de la région.
Le 25 et 26 octobre 2014 un week end festif était organisé pour remobiliser suite à des mois de violente répression à laquelle étaient confronté.es les occupant.es et face à la déforestation déjà bien entamée. Déjà de nombreux.ses personnes avaient été blessé.es sur zone et les militant.es ne cessaient d’alerter sur cette violence qui laissait présager un drame.
Rémi, 21 ans, était venu en soutien aux occupant.es et militant.es. Il fut tué par un gendarme en pleine nuit le 26 octobre sur la zone par un jet de grenade offensive F1.

La justice et l’IGPN ont été saisis pour enquêter sur ce meurtre d’Etat. Le gendarme est bien identifié ainsi que tout ceux qui ont participé à cette mission pour attaquer les festivalier.es et occupant.es de la Zad.
Mais les magistrates (Anissa Oumohand et Elodie Billot) en charge du dossier estimèrent que les charges n’étaient pas suffisantes pour poursuivre le gendarme, ce qui amena à un non lieu ordonné en janvier 2018. Aujourd’hui la famille fait appel et nous souhaitons lui montrer notre soutien et notre solidarité en étant à leur coté le 10 octobre au TGI de Toulouse.

Tant qu’il n’y aura pas de justice vous n’aurez pas la Paix ! ACAB

PS : cela fera 5 ans ce 25 octobre 2019…

Appel du collectif Désarmons-Les :

Rassemblement pour dénoncer les violences, l’impunité et le racisme de la police et en solidarité aux victimes à l’occasion de l’audience de l’appel du non lieu dans l’affaire du gendarme responsable de la mort de Rémi Fraisse !
Parce que l’impunité a été érigée en système et le cynisme en morale. La logique mortifère de l’état tue et mutile désormais chaque semaine sans que rien ne l’ébranle !

Il y a 5 ans, Rémi Fraisse a été tué par une grenade lancée par un gendarme sur la ZAD de Sivens. Depuis, en janvier 2018, un non lieu en faveur du gendarme a été délivré par la “justice”. Sa famille fait appel de cette décision inique !
Il y a 14 ans, Zyed et Bouna sont morts en tentant d’échapper à la police. Les policiers ont été relaxés 10 ans après.

Et cette année les drames dus à la police se sont multipliés…
Au début du mouvement des gilets jaunes, Zineb Rédouane est morte chez elle suite à un lancé de grenade lacrymogène à Marseille.
Lors de la fête de la musique, à Nantes, Steve est mort noyé suite à une charge policière.
Alors quoi ? Maintenant on meurt en fermant ses volets ou en faisant la fête !!!
STOP ! Ces morts, parmi tant d’autres qu’on ne cite pas, doivent cesser…

Et nous ne comptons plus le nombre de blessé.e.s et mutilé.e.s … Dans les quartiers, sur les ZAD, et dans les mobilisations sociales, les armes, soient disant non létales, ont fait des ravages.
Et le nombre de blessés a augmenté de manière considérable. Sur les 20 dernières années : autour de 50 blessés graves. Durant le mouvement gilets jaunes, en l’espace de quelques mois : un bilan alarmant avec une morte, des milliers de blessé.e.s dont au moins 5 mains arrachées et 24 éborgnées …
Et puis s’en suivent toujours : Déni de transparence, mensonges des policiers, des gendarmes et même de l’IGPN, dissimulations de preuves, et une justice très lente qui acquitte !

Nous nous devons de combattre, pour notre dignité et pour que chaque policier tremble de peur à l’idée même d’appuyer sur la gâchette, de dégoupiller une grenade ou de procéder à des techniques d’immobilisation mortelle.

La solidarité est une arme face à l’impunité de l’État et de ses chiens de gardes qui organisent la répression dans les quartiers et dans les mobilisations sociales.

Ce 10 octobre à 8h30, ce ne sont pas 30 personnes qui doivent être présentes au tribunal de Toulouse, mais des centaines de personnes en hommage à Rémi et :
– pour exprimer notre solidarité avec la famille Fraisse et toutes les autres victimes. Pour la vérité et la justice !
– dénoncer le racisme d’état, la criminalisation des militant.e.s, la banalisation des violences, les dérives de la police et son armement

Rappel : pas de drapeaux, mais apportez vos banderoles, pancartes, autoc, etc.

https://www.facebook.com/events/1004663609925701/
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source: https://iaata.info/Appel-du-non-lieu-dans-l-affaire-Remi-Fraisse-3613.html