Comme c’est dit dans un des commentaires du texte en question, on peut se questionner sur la pertinence de sa publication sur Indymédia.

Le seul intérêt à sa présence ici doit être la dénonciation de son affirmation d’un conformisme à l’économie locale et mondiale: un réformisme qui finallement se conforme, comme c’est toujours le cas, sinon le but, de tous réformismes.

Ce texte (qui, ne l’oublions pas, est paru aussi sur Lundi Matin, site qui ne laisse pas de place aux critiques directes) est l’exemple même de l’adaptation du capitalisme néo-libéral aux idées révolutionnaires et à leur intégration en son sein, après qu’elles se soient faites préalablement récupérées et dévalorisées par des combattant.e.s (ici corrompu.e.s par la possibilité de rester vivre sur zone et pour cela alors devenu.e.s des traitres à la cause, malgré tout leur déni, crié et rabaché dans ce texte de 3km de long, et ailleurs…), ou aussi parfois par des artistes, cinéastes, plasticien.ne.s, et autres…

Je trouve ce texte finallement très utile. Je pense qu’il mérite d’être connu et donc publié sur Indy, automédia très concerné par la lutte de la ZAD (les commentaires étant là pour rectifier le tir), afin qu’il reste dans les anales et nous serve d’exemple pour une réelle critique de nombreuses autres luttes au nom de l’écologie environnementales, pseudo libertaires ou non.

C’est sous des allures combatives et subversives, pleines de stratégies plus ou moins sincères, comme ici, qu’est instrumentalisée l’idée de révolution verte (comme avec Extinction-Rebellion et d’autres luttes plus ou moins lièes au “new deal”…). On peut donc aussi observer ce phénomène de fausse rébellion ailleurs que dans ce texte publié sur Indy et par Lundi Matin: on le trouve dans les très nombreux textes et articles sur la lutte environnementale disséminés dans toute la presse mainstream (mais bien souvent moins long, ce qui est charitable, merci…). Il nous faut bien intégrer que ces grandes entreprises faussement révolutionnaires ne servent principalement qu’à reverdire l’économie capitaliste afin d’y apporter de l’espoir et de perpétuer son règne jusqu’à notre fin et celle d’une grande partie des espèces. Partout, on veut nous faire croire qu’est favorisé l’éveil des consciences (par des collectifs, associations, groupes ou partis politiques verdi-reverdis…) Ils et elles qui écrivent et publient ces textes ne font que miner les vrais combats, détourner les revendications, détourner l’attention en présentant par exemple des leaders qui émeuvent et rassemblent, des photos qui choquent ou aussi attendrissent, etc. En fait, comme à chaque bonne occasion, ils utilisent la très fameuse “stratégie du choc” pour sortir leur propagnde qui va faire changer les chose (on nous propose un faux changement de société – éolien, voitures électriques, la ZAD écolo et ses communs et usages, etc, comme on nous a proposé l’état d’urgence après les attentats des dernières années) et ça marche à tous les coups! Ici, il faut bien dire que c’est le comble quand même, car c’est le choc de l’annonce de notre propre disparition qui sert à perpétuer le système qui nous fait disparaitre… (pour comprendre ce qu’est cette “stratégie du choc, c’est là: https://www.youtube.com/watch?v=Mm8PZFz9T-E)
Cet acharnement au réformisme par des luttes à l’intérieur du système existant et la publicité qui est faite à ces luttes invisibilise et sape surement et certainement toutes les véritables remises en question du capitalisme. Ce capitalisme régente ou impacte violemment aujourd’hui toutes les sociétés disséminées sur la planète. C’est une monstruosité qui dévore tout sur son passage, broie les individu.e.s, et qui n’a plus de sens autre que sa propre survie. Son carburant indispensable est la croissance économique infinie.

Seule son entière et définitive abrogiation peut nous permettre de nous sauvez. Surtout pas son aménagement, qui ne peut que le faire durer!
Sa disparition étant notre seule chance, c’est l’unique combat à mener, et ce, sur tous les fronts possibles. Il nous faut disséquer tous les aspects qui lui sont indispensables et les attaquer frontalement (le patriarcat, la propriété privée, les frontières, le citoyennisme et le pratriotisme qui les justifient, toutes les formes de rascismes et de colonialismes, de hiérarchies, de privation de liberté, la problématique du genre et de l’indentité sexuelle – ou plutôt des identités sexuelles puisqu’elles sont quasi aussi nombreuses que nous sommes à aimer -, d’autoritarisme, etc). Ce travail de fourmis (qui forcément demande des questionnements personnels permanents et les changement de nous même qui en découlent), est tinanesque, mais c’est le seul qui peut nous sauvez…

Lisons donc le texte “Prise de terre(s)” – sur Indy, et lisons aussi ses commentaires du coups – tout en gardant un regard affuté et critique vis à vis de ce types de diatribes pseudo-révolutionnaires et réformistes si répendues dans la presse. N’hésitons pas à les dénoncés et les discuter afin de bien cerner nos critiques et de les faire évoluer en projets.

Et interrogeons aussi bien sûr leur présence sur Indy lorsque c’est pas si clair…

Bien entendu, tout ceci ne reste que mon point de vue, anonyme, criticable et possiblement à remettre en question….