Dénonciation de mon agresseur qui milite toujours [tw/tc : viol]
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Dénonciation de mon agresseur qui milite toujours [TW/TC : Viol]
Publié le 23 septembre 2019
Préambule
Il y a plusieurs années j’ai été battue et violée pendant environ 2 ans. J’ai de graves séquelles psychologiques et suis suivie par une psychiatre pour post trauma. Ma vie est gâchée. J’aimerai avoir justice mais mon avocate m’a expliqué que si je portais plainte contre mon agresseur ce serait classé sans suite car les preuves font défaut. Mon plus grand souhait est donc d’obtenir justice en le dénonçant et en espérant qu’il soit exclu des milieux militants. Lorsque j’étais avec lui je ne me rendais pas compte de ce qu’il me faisait, je n’arrivais pas à mettre des mots dessus et de toute façon je l’aimais tellement que je n’aurais jamais rien fait pour lui nuire. N’ayant pas pu prendre conscience à l’époque de ma condition de victime, de la nature de ce qu’il m’infligeait, je n’avais donc pas de raison particulière me poussant, à ce moment là, à réunir des preuves contre lui car je l’aimais et je n’arrivais pas à réaliser à quel point il me détruisait. Si je portais plainte il pourrait donc se servir de cette absence de preuves pour s’innocenter. C’est pour cela que je ne peux pas porter plainte, à mon grand regret, sinon je l’aurais fait sans aucune hésitation.
J’étais de celles qui pensaient : « En ce qui me concerne, je ne me mettrai jamais avec un mec violent, et si malgré tout ça arrivait je me barrerais de suite ! Il est clair que je ne me laisserais pas faire ! ». Je voulais tracer ma route seule, solitaire, je ne voulais pas me mettre en couple avec qui que ce soit, la “recherche de l’amour” étant quelque chose qui m’a toujours échappé. Comme quoi ça peut arriver à n’importe qui…
Je ne rentrerai pas ici dans les détails de ce que j’ai subi dans les diverses luttes. Il s’agira de fragments, de certains moments car c’était en réalité un quotidien qui a duré près de deux ans.
Voici donc une partie de mes témoignages. L’original, la version complète, tient en 12 pages, vous avez ici un condensé en 7 pages en espérant que ça vous facilitera la lecture. Je ne précise pas les noms des lieux et des gens pour éviter des répliques judiciaires de la part de mon agresseur.
Vous aurez donc ce résumé dans le PDF joint à cet article, je vous invite à le lire.
Le nom de cet agresseur est FREDERIC RAGUENES. Il a fait du mal à beaucoup de personnes. Il a été sur la Zad de Sivens, celle d’Agen et NDDL. Il est actuellement à Bordeaux au Squid. A faire tourner partout autour de vous! Agresseurs hors de nos luttes!!
Pour compléter le commentaire de kickrapist,
Il a menacé de mort beaucoup de gens (c’est un quotidien pour lui), il en a humilié à la pelle, bref il nuit aux gens et à la lutte. Il a été viré de la zad de notre-dame-des-landes.
Il portait d’autres noms ? On sait a quel endroit de la Zad nddl il vivait ?
il se fait surnomer fred il était au jessy james et à la gree de ce que je sais mais ce nest pas sûr
Effectivement viré de nddl pour comportements sexistes entre autres.
Parti à Agen où il se targuait de “diriger” la ZAD (au moins on voit ce qui le motivait)
Là il dirige le squid à Bordeaux (qui en soi a une activité utile : loger ceux qui en ont besoin )
Ancien para, boulanger dans le civil.
il sauto proclame autommedia il floute pas ses videos et il était boulanger avant de ‘militer’
du coup c’est sa chaîne YouTube ? https://www.youtube.com/channel/UC0_BULJetCM_iEN0lw0ykHw/videos
A la lueur de ce témoignage c’est effarant.
On comprend mieux pourquoi il ne laisse apparaître que son actuelle compagne dans la presse. Elle aussi a tout plaqué pour le rejoindre.
Merci et bravo pour ton témoignage fort courageux.
Je ne sais pas quoi dire, j’en reste quasi muette, j’espère que cette pourriture va vite se faire éjecter de tous les milieux…
Tout mon soutien anonyme par connexion internet ;)
Je l’ai déjà vu plusieurs fois lors de l’occupation de la fac de Bordeaux pendant la loi travail.
Il filmait notamment les flics en civil (il ne publira jamais les images)
C’est tout de même dingue qu’il gère seul (enfin officiellement avec sa copine plusieurs squats à Bordeaux (4 selon le Monde qui a fait mousser son groupe en décembre 2018), dont DES FAMILLES ET DES FEMMES SEULES
Quelq’un pour prévenir les camarades bordelais.e.s ?
Lui https://m.facebook.com/frederic.raguenes.1
Le squid https://m.facebook.com/LE-SQUID-Centre-Social-Autogéré-Bordeaux-1810521809245670/posts/?ref=page_internal&mt_nav=0
Fred mercure automedia https://m.facebook.com/Fred-Mercure-auto-média-231821923846283/?ref=page_internal&mt_nav=0
Bravo pour ce témoignage.
Tu es forte et courageuse.
Mon témoignage (dans un registre similaire) arrive bientôt. C’est un travail très difficile, long et douloureux.
Tu as tout mon soutien.
Agresseurs hors de nos luttes !
FRÉDÉRIC RAGUÉNÈS ou FRED MERCURE (sur Youtube) doit être à tout prix empêché de mettre les pieds dans nos milieux militants, TOUT le monde doit savoir et partager ce témoignage édifiant pour tout le monde sache enfin qui il est et toutes les violences atroces qu’il a fait subir à cette fille. Ce type est dangereux et violent mais il ne peut rien contre nous, il est seul, il fait croire qu’il ne l’est pas mais il n’a aucun ami, c’est un manipulateur, un cogneur et un violeur, rien d’autre, il ne peut compter sur personne d’autre que les abrutis qu’il embobine mais ça a ses limites, il n’y a pas de lien de solidarité avec ces gens là qu’il manipule par la peur et la violence, ils peuvent très facilement se retourner contre lui, il n’est qu’un minable, un petit lâche sans honneur qui veut jouer les durs mais il n’est RIEN ! Et il doit être définitivement grillé PARTOUT où il tentera de refoutre la merde et violenter des gens !!! SOLIDARITÉ AVEC SES VICTIMES !! POUR QU’IL N’Y EN AIT PLUS JAMAIS !!!
Il semble même très entouré et connu hélas
Toutes les diffamateur.Euses ici seront poursuivi en justice. Cordialement à bientôt
Son nom sera dévoilé partout, tout le temps. Sur internet, de bouche à oreille, etc. On le lachera pas. Jusqu’à ce qu’il soit dégagé de tout les milieux militants.
Il envoit ses sbires, qui essaient de museler la vérité.
Même pas capable d’assumer ce qu’il est ou de se défendre par lui-même.
Vous êtes pathétiques. C’est trop tard maintenant, la parole s’est libérée et vous ne pourrez plus la faire taire.
Je n’ai pas lu le témoignage pour le moment, je vais juste répondre aux commentaires. je suis avec Fred depuis deux ans, maintenant. A aucun moment il n’a été viré d’NDDL, j’étais avec lui sur place, certains ont voulu, oui, pour des raisons de désaccord politique, mais ça ne c’est pas fait.
Concernant le Squid, il ne gère pas le batiment des femmes ni celui des familles, le batiment des femmes n’est géré que par des femmes (il est interdit aux hommes), et celui des familles, par une des familles …
Et c’est très mal le connaitre que de penser une seule seconde qu’il aurait besoin de moi pour se cacher derrière moi…
Je trouve assez effarant que pour un milieu qui prétend s’inquiéter du sort des femmes, PAS UN.E MILITANT.E ne se soit inquieté.e de mon sort à moi, si fred ne malmenait pas moi aussi… Y compris l’autrice du témoignage, qui m’a bloquée sur les réseaux sociaux alors qu’on ne se connait pas, et qu’on a jamais échangé d’aucune manière que ce soit.
Chaque victime a sa propre réaction, ayant été victime moi-meme de viols et violences conjugales (pas par fred, hein), je le sais bien. je sais aussi que le point commun qu’on a toutes, nous, victimes, c’est la sororité, la solidarité avec les autres victimes ou victimes potentielles de nos agresseurs… et là, j’en ai vu absolument aucune de la part de l’autrice à mon égard, ni à l’égard des ex-copines de Fred qui auraient pu avoir subit la même chose (j’en connais quelques unes)
Reste une question essentielle qu’on doit toustes se poser : quelle genre de justice on souhaite dans notre système idéal ? Quel type de justice a ton à proposer face à la justice bourgeoise ? Le retour du lynchage et de la peine de mort ? Sans, en plus, avoir pris la peine d’écouter les 2 parties ?
Ma réponse n’est sans doute pas parfaite, je l’ai ecrite d’une traite
Non mais en fait le mec il a fait des choses horrible et c’est les gens qui le denonce qui sont menaces?? Cest une blague??
Cet après midi il y avait des posts sur ses pages qui rappelaient ses méfaits.
Tous effacés ce soir.
Comme par hasard
Officiellement c’est sa copine Juliette qui gère le bâtiment des femmes et Laurence celui des familles.
Mais celui qui est là sur toutes les images, qui gère et coorganise c’est Fred.
N’importe quel.e camarade bordelais.e pourra le confirmer
Et même la soi disant marche du Poulpe (squid en anglais) de Bordeaux à Agen c’est lui. Très cordiaux les gendarmes, n’est ce pas ?
Fred ne viendra pas répondre. Ses disciples, son amie du moment oui. Un bon politichien qui laisse son entourage prendre les coups pour lui. Comme un Violeur de conscience.
Et leur justice le protégera. Comme elle l’a protégé pour ses trafics et le reste.
Tout se paie. Suffit d’en donner le prix en camarades et la balance penche.
Non, officiellement ET officieusement, c’est Laurence et moi qui cogéront le batiment des femmes, si tu pretends savoir mieux que moi, ce que je fais ou ne fais pas…
Et c’est assez simple à vérifier, il suffit de passer nous voir à la maison des femmes, elle est ouverte à toutes les femmes, vous pourrez à votre guise y interroger toutes les hébergées !
Un témoignage aussi precis ..des paroles retranscrites communes aux agresseurs ( tu dois aimer ca ..dedramatisation ..) il est bien connu que la plus part des agresseurs sont en apparence ,insoupsonables ,apprécier ,populaires …Nad nés pas une menteuse et PERSONNE ne dois mettre sa parole en doute.je la soutiens de toute mon ame
Et vous êtes tellement bien renseigné…. ca fait 6 mois que Laurence n’est plus chez les familles, et ca, n’importe quel.le camarade bordelais.e qui connait nos bats pourra vous le confirmer ;)
….se rendre intéressante ??? Sérieux ,elle n’est pas de cet acabit ,mais bon …franchement !! la copine du monstre la !
Extraits
“Quand une victime rapporte l’agression sexuelle ou le viol qu’elle a subi, une dynamique extrêmement violente de mise en doute, de dénigrement, de harcèlement même se met en place de la part de l’agresseur et de ses soutiens (voir plus bas). Ainsi, personne n’a intérêt à dénoncer une fausse agression sexuelle, car la réponse est extrêmement brutale. C’est pourquoi l’écrasante majorité des agressions sexuelles et des viols ne sont pas du tout rapportés par les victimes. Il faut avoir en tête que personne ne dénonce « pour le plaisir », « légèrement », « sans se rendre compte de ce qu’elle fait ». La dénonciation d’un viol ou d’une agression sexuelle est souvent un processus long, un choix difficile. C’est pourquoi brandir l’argument des fausses accusations est si grave – et tellement infondé.
Si on n’a pas de chiffres en France, les études aux Etats-Unis par exemple font ressortir que les fausses accusations de viols seraient de l’ordre de 2 à 8% des plaintes déposées. Or si on observe l’accueil des accusations de viols dans le milieu militant, quasiment toutes – en tout cas une très large majorité – sont soupçonnées de fausseté. On se retrouve donc avec une inversion des chiffres : alors que peut-être 2 à 8% des accusations seraient fausses, c’est à peine le chiffre de celles qui sont crues.
Cela a des conséquences lourdes : si entre 92 et 98% des accusations sont fondées, comment penser qu’un cas de violences sexuelles peut être traité en écoutant les deux versions et en renvoyant dos à dos victime et violeur, en mettant la charge de la preuve sur la victime, en brandissant le principe de présomption d’innocence du violeur, ce qui mécaniquement implique une présomption de mensonge de la victime ? Si 92% à 98% des accusations sont fondées, la logique militante et féministe devrait bien être la présomption de véracité. C’est un principe central.”
https://lesoursesaplumes.info/2017/02/23/strategies-de-defense-des-agresseurs-sexuels-en-milieu-militant-et-comment-les-combattre-partie-13-definitions-et-formation/
Vous balancez le nom des personnes sans avoir au préalable demandé l’accord à la victime qui a pris soin d’anonymiser son témoignage ? Et les conséquences désatreuses de cette irresponsabilité on en parle ? C’est pas un jeu, merde quoi !
Donc je viens de finir de lire le témoignage.. Le profil qui est décrit est celui d’un mec qui viole sciemment, et est très à l’aise avec ça,c’est pas le profil d’un mec qui viole et tabasse JUSTE une de ses copines. C’est celui d’un mec pour lequel violer et tabasser sa compagne semble être quelque chose de tout à fait normal. ALORS POURQUOI AUCUNE DES COPINES QUE FRED A PU AVOIR N’A JAMAIS SUBIT CE GENRE DE CHOSES AVEC LUI ? Vous pouvez interroger Helene qui est restée plusieurs années avec lui, juste avant l’autrice, Sharone, qui est sortie avec lui juste apres l’autrice, Elodie, avec lauelle il est sortie plusieurs années, et moi-même qui sort avec lui, qui vit, travaille et milite avec lui depuis deux ans, TOUTES on vous dira que certes, Fred n’est pas facile tous les jours, qu’il peut se montrer autoritaire, et même agressif verbalement par moment, mais certainement pas violent physiquement et encore moins violeur !!!!!!
Je suis assez rassurée par ce que j’ai lu, outre le fait que l’autrice a changé maintes et maintes fois de versions avant celle-là, ce qu’elle raconte ici est tellement énorme et absurde… Je pense sincèrement que l’autrice a besoin d’aide et j’espère réellement qu’elle en a.
Reste à espérer que ca ne portera pas plus à conséquence pour Fred, qui a certes, une grande gueule et un sale caractère, avec lequel on peut avoir des divergences politiques, mais qui merite vraiment pas pour autant de finir massacré, voir pire…
“….se rendre intéressante ??? Sérieux ,elle n’est pas de cet acabit ,mais bon …franchement !! la copine du monstre la !”
Je ne parlais pas de l’autrice en l’occurence mais de toustes celleux qui ont commenté derriere en racontant n’importe quoi comme celui ou celle qui dit que fred fait des menaces de mort tous les jours, et toustes celleux ui parlent du Squid sans visiblement connaitre quoi que ce soit sur le sujet…
Bientot, certain.nes raconteront qu’il mange des enfants…
Qui confirme que Fred a des comportements autoritaires, masculinistes, oppressifs, dégradants… Tout en affirmant le défendre. Du grand art.
On peut interroger les militants.e.s de la ZAD de NDDL aussi.
?
Ou seulement ceux des squats gérés à Bordeaux, sûrs que s’ils parlent contre le chef, c’est dehors ?
Je vais porter mes couilles en témoignant avec mon identité complète en soutien à Nad (dsl pour cette expression sexiste).
Et je m’adresse à toi “la copine du monstre” responsable d’un pôle juridique je connais la signification d’un faux témoignage ou d’une diffamation, je m’engage à répéter ces propos devant un tribunal si nécessaire.
Voilà mon témoignage.
Cet homme m’a agressé verbalement très violemment à la zad d’Agen, il hurlait devant ma fille mineure de 14 ans et j’ai tenté vainement de lui demander de se calmer car il terrorisait ma fille. Il s’est tellement énervé et j’ai tellement cru qu’il allait me frapper que j’ai fais 2 crises d’épilepsie coup sur coup.
Suite à ça j’ai eu l’occasion de le voir hurler de la sorte sur d’autres personnes sur la zad.
Suite à ça et malgré ce qui s’était passé et vu qu’il venait d’avoir une interdiction de venir sur la zad, je lui ai proposé de s’installer quelques jour dans mon appartement, à cette époque j’hebergeai également une maman adhérente de mon association et sa fillette de 7ans, mais elle s’était absentée pour quelques jours. Ils n’ont eu qu’une soirée à passer ensembles. Et visiblement ça c’est mal passée, cette personne m’a dit lui avoir demandé de fumer dehors sur mon balcon pour sa fille. Il aurait refusé, je ne sais pas exactement la teneur de leurs échanges mais ça s’est suffisamment mal passer pour qu’elle s’enfuient de chez moi en pleine nuit pour aller dans un hôtel alors qu’avec 150€/mois de revenus on peut dire qu’elle n’en avait clairement pas les moyens.
Quelques temps plus tard, un soir Nad est passée me voir à l’ashram, une des maisons qu’on occupait, elle n’allait pas bien du tout, elle plrurait, je l’ai emmenée dans une chambre à part pour pouvoir discuter tranquillement. C’est à cette occasion qu’elle m’a fait part de violences que cet homme lui faisait subir, très amoureuse elle cherchait des solutions pour améliorer leur relation. Au vu des bleus qu’elle avait sur le corps je lui ai immédiatement conseillé de le quitter, ce qu’elle n’était pas prête à faire. Elle m’a demandé de ne pas intervenir, sortant de 10 ans de violence conjugale je savais qu’il était important de ne pas la brusquer et de respecter sa décision malgré tout. Je lui ai dit que quand elle aurait besoin d’aide je serais là. Je tiens ma parole par ce témoignage aujourd’hui.
Un peu avant les expulsions, il a également agressé verbalement mon fils aîné, mineur lui aussi, pour une histoire de vélo, je n’ai pas assisté à ce qui s’est passé mais d’autres militants m’ont affirmé avoir été obligé d’intervenir pour qu’il ne le frappe pas. J’ai vu mon fils terrorisé pleurer plusieurs heures suite à cette agression.
Mes enfants et moi-même sommes prêts à réitérer ces propos devant un tribunal.
Biensur que Fred n’est pas parfait (comme un paquet de ceux qui lisent et commentent…) et ce que ca fait de lui le monstrueux violeur qui est décrit pour autant..? Bien sur que non, et je pense qu’un paquet le savent pertinemment et profitent de cette histoire pour régler des “différents” politiques, quand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage… Sachez juste que ce genre de procédé pourrait bien vous tomber sur la gueule aussi un de ces 4.
Quant au reste, jamais personne n’a été viré du Squid pour “avoir parlé contre le chef” lol il n’y pas de “chef” : on peut éventuellement parlé de leader, mais c’est tout… Les seules personnes qui ont été virées sont celles qui se sont révélées être dangereuses ou qui allaient à l’encontre des décisions d’EQUIPE, des décisions COLLECTIVES
Sans surprise certains se permettent hélas le mépris de remettre en question ce témoignage détaillé. Je vais donc m’adresser à vous qui êtes si sûrs et si confiant en la personne que vous admirez. Que vous ayez de l’affection et/ou de l’admiration pour une personne que vous ne croyez pas violente, que vous croyez incapable de faire ce qui est ici décrit en détail, c’est légitime mais cela ne rend pas pour autant cette personne innocente. Êtes vous en mesure de savoir si cette personne est aussi innocente qu’elle le laisse croire, avez vous pris la peine d’écouter sans jugement celles qui se disent victimes de ses violences, où celles qui les dénoncent à leur place ? Comprenez vous qu’en réagissant de façon aussi indifférente en prenant spontanément partie pour un potentiel agresseur/violeur, que vous ne faites que croire, vous prenez le risque de détruire un peu plus sa victime qui a surtout besoin de soutien car sa vie est extrêmement douloureuse depuis les agression qu’elle a subit. Ne comprenez vous pas l’extrême vulnérabilité de cette personne que vous avec arbitrairement décidé de ne pas croire, uniquement parce qu’il vous est difficile de douter d’une personne que vous admirez ? Vous rendez-vous compte de l’impact de vos prises de positions solidaires d’une personne dont vous ignorez réellement si elle a oui ou non eu un comportement criminel ? Vous avez le droit de ne pas croire la victime, vous avez le droit de faire confiance à une personne que vous admirez, mais vous n’êtes pas responsables si vous n’êtes pas capable de raisonnablement douter de sa prétendue innocence, et vous l’êtes encore moins lorsque vous manifestez votre soutien aveugle tout en sachant que vous prenez le risque d’empêcher une victime de parler, de s’en sortir, de se reconstruire. Gardez cela en tête. Mettez vous à sa place, faites un effort d’empathie et d’imagination. Soyez un minimum responsables et éviter de vous comporter de façon pernicieuse, c’est la minimum que vous devriez faire.
Il est possible que Tan de l’asso polyvalence soit capable de t’aider à te reconstruire, en complément du suivi psy.
Juste au cas où ça t’aide.
Courage Nad.
pour l’instant on a laissé échanger autant que possible, ça fait 2 commentaires qu’on a dû cacher sur d’éventuel traffic
je passe les commentaires en modé a priori
Ce serait pas mal que les personnes qui commentent, y compris celles qui le font en soutien, fasse gaffe à ce qu’elles racontent et se demandent ce que leurs mots peuvent provoquer chez la personne qui a posté ce témoignage. Un peu de retenu ça peut aider à prendre soin d’elle et c’est ça qui est important en ce moment.
Bonjour, tout d’abord je formule mon soutien inconditionnelle à la victimes qui trouve la force et le courage de témoigner ici et j’invite chacun-e à en faire autant et à partager ce témoignage de façon responsable et bienveillante. Je m’adresse ensuite à la personne en couple avec celui qui a commis ces atrocités. Je ne sais pas pourquoi exactement tu le défends, et je vais sans doute te surprendre mais je ne te considère pas comme une ennemie bien que ce que tu fais là me désole et m’attriste profondément. Je n’exclue pas le fait qu’il te manipule, comme il l’a fait avec la victime qui témoigne ici, je n’exclue pas la possibilité que tu l’aimes énormément que cela t’empêche de tenir un discours à charge de ce type, je n’exclue pas non plus le fait qu’il puisse te contraindre, te menacer, t’effrayer, voire te violenter et que cela t’oblige à le soutenir tout en te contraignant au mutisme. Je pense qu’il est possible que tu sois toi aussi une de ses victimes et que pour diverses raisons plausibles, tu ne puisses aujourd’hui faire autrement que le protéger, peut être n’a tu que partiellement, voire pas du tout conscience du caractère violent et criminel de son comportement et que petit à petit tu vas prendre la mesure de ce qu’il, peut être, te fait subir. J’espère sincèrement que tu ne souffres pas et qu’il n’est pas en train de te détruire comme il l’a fait avec la victime qui témoigne ici, mais si tel est malheureusement le cas, sache que tu trouvera du soutiens pour toi aussi à ton tour te retourner contre ce monstre.
Courage à toutes les victimes, pas de violeurs dans les luttes ni ailleurs !
Sincèrement ce témoignage me laisse sans voix. Je souhaite beaucoup de courage, de force et surtout une immense solidarité, amour et empathie de l’entourage de cette personne pour qu’elle puisse se reconstruire et vivre sereinement autre chose un jour si elle le souhaite. Quant à cet homme, qui est malade, le meilleur service à lui rendre pour ceux qui le soutiennent encore, c’est de se désolidariser de lui et de le laisser seul, qu’il prenne conscience de ses actes, se soigne éventuellement et paye un jour la dette qu’il a envers ses victimes, s’il le peut, si c’est possible. Cet homme est dangereux et doit être mis hors d’état de nuire. Peut importe de qui ou de quoi il est responsable. Ses actes sont définitifs et les vies qu’il a contribué à briser le sont aussi, quand bien même toute personne l’ayant fréquenté n’aurait pas eu à subir sa perversité. Tant mieux d’un côté, de l’autre cela explique aussi sa relative longévité dans le milieu militant…
Pour resituer : “Toutes les diffamateur.Euses ici seront poursuivi en justice. Cordialement à bientôt” signé “un bordelais”.
Explique nous comment tu vas t’y prendre avec tous ces pseudos ?!! Dénoncer un agresseur ferait de nous des agresseur.euse.s ? Abruti ! Assigne nous autant qu’il te plaise, nous seront uni.e.s et fort.e.s.
Pour réagir de la sorte, tu dois toi aussi avec des casseroles au cul. Agresseurs hors de nos luttes.
Tout d’abord, je félicite la personne qui a eu le courage de faire ce témoignage, cela démontre une grande force malgré tout ce qu’elle a subi. D’autre part, j’aimerai remettre quelques pendules à l’heure, l’agresseur en question (qui n’est pas un monstre certes, mais juste un gars ordinaire qui a violé et fait subir d’autres violences verbales, psychologiques et physiques à plusieurs reprise à celle qu’il disait être sa copine) a été viré de la zad de ndl non pas pour des divergences politiques autres que le fait d’avoir été dévoilé comme agresseur sexuel et sexiste. Je n’ai aucun problème à dire que c’est moi-même qui lui ai demandé de partir la première fois, après l’avoir confronté et que ses quelques potes et lui-même le fassent passer pour une victime, en se référant à un passé d’où il aurait été victime. L’agresseur considérait alors que la victime ne savait soit-disant pas de quoi elle parlait. Or, faire référence à son passé quand on s’est montré agresseur et d’une banalité écœurante pour ne pas avoir à culpabiliser ou à se responsabiliser par rapport aux actes que l’on pose. Aussi, celui-ci s’est montré agressif à plusieurs reprises, quand ce n’était pas ses potes; menaçant la victime (non présente et qui venait d’être de nouveau menacée) par mon intermédiaire. Il n’a toutefois pas été facile de le faire partir, du fait qu’il disparaissait très vite dans un lieu ou un autre, pour réapparaitre ensuite quand il pensait que l’histoire se tassait. Tous les lieux de l’ex zad de ndl ont été informés, jusqu’au moment où il a été accepté par la majorité de personnes vivantes sur l’ex zad, qu’il ne soit plus le bienvenu. Autre chose, la personne qui s’est permise de citer des prénoms de ses ex copines, ferait bien soit de leur reparler, soit de se taire, l’une d’elles que je connais bien, a fini par me dire qu’au contraire c’était quelqu’un qui c’était souvent montré agressif et qu’elle n’avait plus confiance en lui. Pour finir, ne pas intégrer le fait que la victime a été une de “ses ex copines” peut paraitre un détail, mais démontre qu’il n’y a qu’un pas pour remettre en question le témoignage, au vu de l’ignorance du sujet même. Il y a également eu un commentaire qui se voulait remettre en question ce témoignage en parlant de son propre vécu. Eh bien je lui répondrai que j’ai aussi eu mon panel de violences subies, souvent en lien avec les ex compagnons, que chaque victime exprime sa vérité et qu’il n’y a pas à douter, même si l’on vit quelque chose de différent avec l’agresseur. (dire qu’il est agressif verbalement, est déjà une violence en soi) Bref, au lieu de chercher à protéger un agresseur, chercher plutôt à vous protéger vous-même !
J’ai vécu un truc un peu similaire différent,moins long car j’ai réussi à m’échapper avant d’être trop détruite.
Mais le chemin de la guérison à été long. Je te crois ton texte est criant de vérité, si sa nouvelle meuf ne vis pas ça tant mieux pour elle ça n’empêche pas qu’il t’as fait du mal à toi et que vu le profil il recommencera sûrement. Bref courage et force, moi j’ai pu porter plainte a temps. Je serai plus là pour en parler sinon. J’espère sincèreque tu ira mieux et le karma se chargera de lui.
J’ai déjà vu Fred à maintes reprises être violent verbalement. Cela même sa copine, surement manipulée et inconsciente, le confirme… Mais si, en fait, il est aussi violent physiquement : je l’ai vu de mes yeux menacer un habitant de la zad au couteau car ce dernier avait pris du matériel d’un lieu pour l’amener sur un autre lieu. Tout ça en hurlant et même en s’arrachant son sweat…
Je ne compte pas le nombre de fois où, en entrant dans la salle commune, je tombais nez à nez avec lui et Nad, qui était en train de pleurer, ou venait de pleurer.
Je me souviens d’un moment où il essayait de la ridiculiser devant nous en la filmant à la sortie d’un désaccord avec lui.
Un jour, un type est arrivé sur la zad, et a fini par toucher une jeune fille (encore mineure) à la poitrine à une soirée, ce qui n’était pas consentant, suite à ça il a été viré de la zad. En parlant de cela, Fred a commencé à parler de tolérance…
A sa meuf : ce n’est pas parce qu’il ne te l’a pas fait subir à toi, qu’il ne l’a pas fait à d’autres. Si tu as été victime toi aussi dans ton passé, sois décente.
Total soutien à Nad. Les ordures hors de nos luttes!
Comment peu t on sur une accusation déchaîner autant de haine, il serait bon que les deux parties aient la parole, je ne suis pas pour le lynchage unilatéral, cela ne fait pas partie de mes convictions. Je ne suis pas non plus du parti des violeurs ou des harceleurs, mais je m’etonne que personne n’ait pris le temps de le contacter en direct et de l’écouter. Une vengeance, un reglement de compte politique, une jalousie sont toujours possible…..je reste tres prudent dans se cadre!
Bonjour ,moi je l’ai rencontré d’ abord a sivens puis à Agen , puis je connais une de ses ex , alors oui ce mec est un gros connard de violeur , autoritaire, agresseur. mais bien-sûr ne rêver pas sa chère Juliette le defendra , je vis aussi à Bordeaux et j’ai rencontré de très nombreuses personnes vivant en squat avec lui me confirmant que quand on est pas d’accord avec lui , on dégage de “son squat”(propos entendu plusieurs fois), il a aussi menacé de mort plusieurs personnes militantes sur Bordeaux juste pour désaccord, aussi frappé des mineurs qu’il hébergeait et qu il a foutu dehors quand ils se rebellaient ou alors il a appelé les keufs. Certaines de cette personne le décrivent comme avoir des conportements néocolonialistes tout ça avec des mineurs ….
Plein de soutien, quel courage que ce témoignage !
Aux détracteur-ices: toujours ces mêmes propension à mélanger les faits et personnifier les luttes. En quoi de bons actes (encore une fois les initiatives sont positives) ne pourraient ils être menés par de mauvaises personnes ? (ceci n’est pas une accusation mais un constat de faits beaucoup plus large). Tous les arguments contraires, TOUS, sont SYSTÉMATIQUEMENT hors sujet (ad personam, etc). Imaginez-vous dès lors la violence produite ? Peut-on parler ici de proportionnalité ?
Une vidéo retour: “son mal-être ME rend malade”, euh, grand classique mais comment dire ? Pourquoi retourner les charges et accabler les victimes ? Où est la bienveillance avancée par chacun-e ? En quoi la moindre violence, même verbale ou psychologique devrait-elle avoir sa place dans les luttes ? Émancipation ou reproduction ?
D’autre part encore il n’a jamais été question de lynchage (que mot fort !) mais de protection. La révolution par la guillotine c’est assez révélateur… Le reste ensuite n’est qu’histoire d’egos…
Insoutenable est le déni!
Savez-vous que les accusations de dénonciation calomnieuse, si chères aux prédateurs, sont vécues comme un second viol par la victime! Le déni des paroles de la victime par les proches du prédateur sont du même acabit.
Ce sont des mois, les années de souffrance traversés par la victime pour mettre enfin des mots sur l’ignominie vécue, pour s’accepter comme victime et pour enfin entamer le parcours de soin vers la reconstruction. Ces mots méritent que nous soyons leur caisse de résonance ou pour le moins que celles et ceux proches du “suspect prédateur” ne parlent qu’en leur nom ne décrédibilisant pas les mots de la victime et ne montrent pas envers elles de la concupiscence putride sic ” Je pense sincèrement que l’autrice a besoin d’aide et j’espère réellement qu’elle en a.”
Le fait qu’un prédateur ne s’en prennent pas à X personnes ne veut pas dire qu’il ne s’en prendra pas à la personne Y ou Z. C’est d’ailleurs ce qui le caractérise, le pervers manipulateur sait très bien comment agir selon les profils rencontrés.
Avec toi Nad, que je ne connais pas personnellement, mais qui m’es si proche pourtant. Toute ma solidarité, mon soutien et surtout plein de force pour que tu te reconstruises. Ton bonheur, tes sourires seront les plus belles vengeances contre cette ordure.
Pas de justice, pas de paix.
Salut,
Tout mon soutien dans cette démarche de dénonciation. Je n’imagine pas le courage qu’il faut pour le faire. J’espère que tu as des proches qui peuvent t’aider et être présent à tes côtés.
Militant sur Bordeaux, nous avons eu affaire à Fred, et pouvons témoigner qu’il est capable d’avoir un comportement violent et agressif, de menacer des personnes. Témoigner aussi de son comportement autoritaire et complètement à côté de la plaque envers des mineurs acceuillis dans des squats.
Des rumeurs d’agression sexuelles couraient déjà sur son compte, maintenant nous savons à quoi nous en tenir.
On te souhaite beaucoup de force aussi pour faire face à ceux qui vont remettre ta parole en doute ou tenter de te salir, c’est minable mais prévisible. Maintenant que l’information circule, on peut espérer qu’ils soient de moins en moins nombreux.
Je répondrai à la compagne actuelle quand elle parle de sororité : Non, tout psy l’explique. Ce n’est pas aux femmes victimes d’être responsables des compagnes suivantes et de faire des démarches auprès des compagnes passées. La base c’est de se reconstruire, de prendre soin de soi. Non, elle n’est pas responsable, ce qui compte c’est qu’elle se protège.
Ensuite, je crois l’autrice de ce post. Je la crois d’autant plus que nous avons été nombreuses et nombreux à Bordeaux à entendre des histoires par rapport à ce qu’il se passerait avec les mineurs isolés du Fort Life. Le même mec est accusé de séquestration, de coups et blessure (c’est à dire qu’il aurait défoncé la gueule des gamins à coups de poings), il aurait fermé les toilettes, empêchant l’accès à celles-ci, fermé des chambres, foutu des couteaux sous des gorges, et balancé des jeunes à la rue après les avoir défoncé… Menaces, insultes, coups, séquestrations.
On parle de mineurs isolés, des jeunes garçons qui se retrouvent ici sans parents, des jeunes noirs qui se retrouvent sous la coupe d’un blanc adulte qui leur fout la trouille.
Ca parle à Bordeaux, ça parle depuis quelques mois et vous le savez. Ca parle tellement que plusieurs d’histoires remontent de partout où il a été. Donc un très grand merci à l’autrice d’avoir partagé son histoire, même si j’imagine à quel point c’est difficile. Merci, parce que son texte va nous permettre d’aborder beaucoup de choses.
J’image que c’est encore plus difficile avec la publication des 32 min de vidéos de son agresseur qui la fait passer pour une dépressive un peu folle dont il serait la victime. Quand à nous dire qu’il a été violé petit : on est nombreux à avoir vécu des choses difficiles, on ne fait pas mal aux autres pour autant.
Pour revenir à la compagne actuelle, je comprends qu’elle protège son mec, mais la sororité ça commence par écouter les femmes et ne pas les accuser d’être des menteuses. Qu’elle sache toutefois que si un jour elle vivait une agression, un viol que ce soit à cause son mec actuelle ou à cause de n’importe quelle autre personne, on l’écoutera, on la croira et on l’accompagnera parce que ça devrait toujours être comme ça.
Le mec a publié une vidéo sur FB où il se défend d’avoir agressé qui que ce soit…quand plusieurs témoignages de femmes disent qu’il a été violent envers elles.
Il a un paquet “d’amis” misogynes et conspis qui commentent en sa faveur et humilie une des victimes.
A gerber.
Soutiens aux victimes de violences, à vous toutes qui ont témoignés.
“Quant au reste, jamais personne n’a été viré du Squid pour “avoir parlé contre le chef” lol il n’y pas de “chef” : on peut éventuellement parlé de leader, mais c’est tout…”
” Fred n’est pas facile tous les jours, qu’il peut se montrer autoritaire, et même agressif verbalement par moment, mais certainement pas violent physiquement et encore moins violeur !!!!!!”
Ces deux extraits de commentaires me laissent à penser qu’il serait peut-être nécessaire que tu approfondisses la compréhension des mécanismes de pouvoir au sein de relations intimes. Tu sembles clairement avoir une analyse assez limitée de ce genre de choses, et je ne dis pas ça pour me moquer ou t’enfoncer. Ces machineries sont complexes et il est dur, très dur, à fortiori quand l’amour s’en mêle, d’avoir les yeux ouverts sur ce qui se cache derrière un “Oui il est un peu autoritaire mais…” ou “Non il n’est pas le chef mais…”.
Je te conseillerai de sérieusement reconsidérer la relation que tu entretiens avec ce personnage à la lumière des documents que tu pourras trouver ici et là au sujet de l’autorité, du pouvoir, et des rapports hiérarchiques genrés.
Et quand bien même il serait vrai que toi ou la précédente personne en relation avec lui n’avez connu aucune forme d’agression, je ne vois pas en quoi ça remet en cause la possibilité qu’une autre personne ait eu à les subir. Différentes époques, différentes personnes, différents lieux…
à celleux qu ont posté des commentaires en lâchant le prénom de la victime sans son accord avez vous conscience des répercutions possible envers elle ? C’est totalement irresponsable !
A toi qui à écrit ce témoignage, merci pour ton courage, pour ta reconstruction mais aussi pour toutes celles qui n’en sont pas encore à cette étape là de renonciation à ce qui n’est en aucun cas de l’amour. Ta démarche est saine et je te souhaite le meilleur dans ton futur. Je te souhaite de développer les antennes qui te feront sentir dans tes futurs rencontres avec la gente masculine qu’il y a « un truc qui cloche » dés le départ, ces mecs sont des pervers et repèrent leur futur proies, pratiquement dés le début de la relation…Tu n’es pas née victime, bravo pour ta force.
A celleux qui ne croient pas, à celleux qui les couvrent, 1 FEMME MEURT EN FRANCE TOUS LES 3 JOURS SOUS LES COUPS DE SON CONJOINT, posez vous les bonnes questions !
Le milieu « militant » n’est absolument pas à l’abri de ces mecs pervers violents, on vit dans un système patriarcal et tant que les femmes seront considérée comme des sous humaines, que leur parole sera rabaissée, dévalorisée, niée rien ne changera.
Posez vous seulement la question, est il possible que …et si c’était une de vos ami-es, si c’était une de vous sœurs, si c’était votre mère ?
La parole s’est libérée et qui à été concernées de loin où de prêt à des cas similaires savent que même celleux qui essayent de venir en aide aux victimes seront décrédibilisé-es, voir méprisé-es voir banni-es du cercle « milittant » dans lequel appartenait l’agresseur (voir ce qu’il s’est passé au sein de la CNT qui dénonçait un de leur membre pour viol … et pas que) et bien soyons banni-es de leur milieu , c’est tellement affligeant ces réactions virilistes.
Que la peur change de camp !
Je remercie de tout mon cœur les personnes qui me soutiennent <3>en sortir comme ça, d’où la raison de ce témoignage (qui à la base faisait 15 pages).
Dans nos milieux militants il est difficile de savoir comment faire justice sans passer par le système capitaliste. Je pense que dénoncer la vérité est déjà un début de justice.
Puisque plusieurs femmes ont le courage de témoigner publiquement à visage découvert, je vais donc aussi le faire.
Je ne validerai ni ne réfuterai quoi que ce soit de ce récit que je n’ai pas vécu, mais la lecture de ce témoignage a fait remonter une vague de souvenirs violents et anxiogènes. Et j’ai tout de suite compris de qui il s’agissait, nul besoin de le nommer. Mon inconscient a dû chercher à me protéger car j’avais vu le titre passer plusieurs fois sans cliquer sur le lien, mais sa ré-apparition aujourd’hui par un autre biais sur un réseau social a bousculé mon envie de savoir…
Je ne validerai ni ne réfuterai quoi que ce soit, car ce qui est raconté dans le témoignage est un vécu intime et du ressenti, des impressions aussi, et je ne peux ni certifier qu’ils sont vrais, ni certifier qu’ils sont faux, mais ce dont je peux certifier c’est le caractère violent et la difficulté de se contrôler de X., et ce que je veux appuyer, c’est l’importance de la finalité curative de la démarche : empêcher tout comportement dominant et oppressif dans nos luttes. Seule notre vigilance collective à ce que certains comportements ne soient pas admis pourra aider à éviter d’avoir de nouvelles victimes et changer le comportement des dominants. Seule notre attention à respecter une parole de victime pour ce qu’elle est, une personne en souffrance, nous permettra d’avancer dans le but de toute lutte, il me semble : s’émanciper des mauvais schémas et mieux vivre ensemble.
J’ai rencontré X. virtuellement. Il avait monté, seul disait-il, une page facebook de soutien à la zad où il résidait. Au début tout fonctionnait bien, nous sommes arrivé-e-s à plusieurs pour aider virtuellement, fort-e-s de notre expérience de communication sur les réseaux sociaux pour la zad NDDL, avec quelques bases de fonctionnement qu’on a essayé d’impulser, tout en faisant attention à la volonté des personnes sur place censées être représentées par X. On était en demande de comptes-rendus mais X. proposait surtout de la vidéo. Heureusement des blogs autonomes d’info se sont mis en place, comme pour NDDL.
Sauf qu’au bout d’un moment ça a commencé à fritter : notre base idéale était de tenter de ne pas filer de matière première à facebook et cie, conscient-e-s que ça participait trop à nourrir le capitalisme. De faire attention aux sources vers lesquelles on renvoyait aussi, axer au maximum sur les blogs locaux, les automedias, les medias libres, quelques mainstream quand ils faisaient un bon taf, mais refuser totalement les sources conspis, confus, d’extrême droite, etc. Nous avions dû intervenir une fois au sujet d’une publication sur la page personnelle de X., la source était super grave et lui ne voulait rien entendre.
Nous essayions aussi, dans la mesure du possible, de faire des publications avec l’accord d’au moins une autre personne au moins dans les premiers temps, d’éviter de sur-publier d’un seul coup donc de programmer des choses à l’avance en dehors des urgences, de tenir compte de ces saletés d’algorithmes qui étaient déjà bien relous, de mettre en place des outils de gestion collective, de faire du décryptage-débunkage des mensonges publiées par les les pro-barrage etc. Il y avait même un pad (page virtuelle collective) pour rassembler les pratiques possibles, les sources et pistes de réflexions et de régulières propositions de transmissions de savoirs. Bosser en équipe, virtuellement, c’est très compliqué ! Il faut faire infiniment attention aux formulations pour ne pas blesser, régulièrement relancer les envies quand la fatigue ou le ras-le-bol se pointent, tenter de verbaliser les moments de saturation en faisant attention à ne pas trop en demander aux autres… C’est un véritable apprentissage collectif ! Mais nos réflexions et tentatives communes était régulièrement foutues en l’air par les initiatives de X. qui publiait ce qu’il voulait, comme il voulait, quand il voulait seul dans son coin : vidéos brutes avec des visages non floutés, bavardages avec les flics, et plein d’autres trucs super gênants sans la moindre explication, le moindre texte contextualisant, ni la moindre concertation. A chaque demande de régulation il avait la même réaction : soit l’absence, soit la fuite en avant dans des arguments d’autorité : “c’est ma page”, “je fais ce que je veux”, “c’est dans l’urgence”, “je suis illettré donc ce n’est pas de ma faute”. L’illettrisme a été son argument le plus récurant et le plus efficace. A d’autres moments il envoyait sa copine au charbon à sa place et elle a plusieurs fois pris sa défense, d’où la note d’intro qu’elle fait sur le floutage, d’ailleurs.
Sauf qu’à force de désaccords, d’explications et de tentatives de conciliations traitées par le dédain puis des engueulades, ça commençait à montrer un visage de X. non pas au service de la lutte et aux prises avec ses nécessités, mais bien plus un schéma autoritaire sans l’aval de quelque groupe représentatif que ce soit sur place. Pire, certains n’en pouvaient plus sur place non plus et les engueulades devenaient fréquentes. A force, X. a été obligé, parfois par l’intimidation, de baisser un peu sa caméra et cesser d’afficher tout le monde.
Au bout d’un moment alors que les choses étaient de plus en plus tendues sur place (les paysans locaux avaient formé des milices, pour rappel) et après avoir croisé les avis de plusieurs personnes sur place et / ou qui géraient la page, nous avons mis en place un pad où nous avons “convoqué” X. afin qu’il réponde à certaines demandes et s’engage à être plus réglo sur le fonctionnement COLLECTIF qu’on souhaitait. On lui proposait de l’aide, des pistes de solution. Nous avions déjà eut des échos de “comportements violents” sur place mais nous mettions ça sous le coup de l’urgence et la lutte tendue, les difficultés liées à son passé, donc nous n’en parlions pas dans le texte, on avait même veillé à être le moins dans le reproche possible. Pour autant nous avions déjà commencé à nous questionner et rassembler des infos entre meufs, sur ses tendances virilistes et ses embrouilles inquiétantes avec les meufs, avec sa copine, tendances virilistes inculquées d’après lui par son passage à l’armée dont il ne se remettait pas. Je n’ai pas été surprise car j’avais abordé ce sujet avec lui dès notre première conversation téléphonique suite à une réflexion qu’il avait faite sur les meufs, lui expliquant que tout comportement ou propos sexiste ne passerait pas du tout en ma présence. Après un “oui mais les meufs elles sont dures aussi”, il m’avait expliqué que de toute façon il ne saurait être violent avec les femmes étant lui même un enfant de la violence et ayant été lui aussi abusé. Soit.
Le texte collectif comportait un ultimatum : s’il décidait de passer outre notre demande de gérer la page en commun, il serait exclu temporairement de la page, le temps qu’il essaye, à minima, les outils qu’on avait mis en place. Mais il a refusé encore une fois, a prétexté que son illettrisme l’empêchait de comprendre, et malgré une proposition de passer par un autre support que l’écrit, il a fait comme si de rien n’était en continuant en solo. Il a donc fallu appliquer ce dont nous l’avions menacé : l’exclure temporairement.
Cette décision a été violente à prendre, la plupart des autres hommes qui géraient la page étaient au mieux passif ou se disaient alliés sur notre ressenti mais “le comprenaient aussi” tout en espérant ne pas avoir à intervenir, et au pire, pour l’un d’entre eux, dans l’incompréhension totale de ce que nous évoquions désormais ouvertement vu les réponses et le fonctionnement de X., à savoir un virilisme dominant et égo-centré qui mettait en danger toute la zad par une personnification trop forte sur “Ze Automedia Déclaré” qu’il devenait. Il venait d’y avoir coup sur coup deux longs articles entièrement sur lui et son passé de “bidasse boulanger devenu zadiste” dans je ne sais plus quel médias, c’était de plus en plus flagrant.
X. a pété un câble d’avoir été viré des admins de la page. Il a téléphoné partout où il a pu, il hurlait sur les femmes et négociait avec les hommes, refusant d’entendre que c’était temporaire. La différence de fonctionnement selon le sexe de l’interlocuteur-ice était flagrante. Sur la zad aussi, nous a-t-on dit, il était dans une colère noire et disait être victime d’un coup monté contre lui pour l’empêcher de témoigner. Il a tenté même de suggérer la piste des flics infiltrés contre lui mais ça ne pouvait pas tenir comme argument : la page était trop solide (certaines autres personnes de l’équipe étaient sur zone, par intermittence). Comme nous avions pressenti le danger d’un pétage de plomb avec son caractère explosif, je me pensais un peu protégée par par la distance et par le fait d’avoir écrit ce texte et pris cette décision collectivement, vraiment collectivement (ça a été assez relou et fastidieux pour que je m’en rappelle). Il m’a téléphoné, comme tou-te-s les autres, il a hurlé, pleuré, il voulait absolument savoir QUI avait fait ça, voulait le nom d’une personne en particulier, persuadé que c’était forcément une femme, et même si effectivement nous étions plutôt des femmes à la verbalisation des problèmes qu’il posait et du sens politique à pointer dans ses abus, même si j’avais pas mal “organisé” le mode de fonctionnement de ce processus pour qu’il soit le plus horizontal possible, il refusait de croire à une réflexion collective : c’était forcément personnel, une attaque ou une vengeance contre Sa Personne.
Vu la violence de l’appel, vu un début de harcèlement téléphonique qui se mettait en place (j’ai déjà eut plusieurs fois à faire à ça, je décèle très vite quand ça bascule), j’avais éteins mon téléphone préventivement les premières 24h.
Il a tout tenté pendant les premiers jours : appels des différentes personnes, chantage, négociation par l’affect en appelant à une sorte de solidarité masculine, etc. Personnellement, j’ai refusé totalement de l’entendre à nouveau au téléphone tant qu’il ne se serait pas calmé. Il y a eut une nouvelle discussion collective, plus ardue vu sa pression, et nous avons fini par décider de le virer définitivement, contrairement à ce que prévoyait initialement la démarche. Cette décision n’était pas unanime mais il n’y avait pas non plus d’opposition, certains garçons le vivaient pas trop bien, mais une des admins était tellement choquée par l’attitude violente de X. qu’elle se mettait en retrait de la page, quand à moi, j’allais pas très fort non plus et ne me voyais pas recommencer encore et encore ces confrontations ou devoir céder par lassitude…
Mon expérience avec X. aurait dû s’arrêter là. Mais d’autres histoires de violences ont été rapportées, une dénonciation publique aussi, que je croyais avoir vu passer à l’époque sur indymedia mais je n’ai pas retrouvé. Je me rappelle, mais je ne saurai préciser à quel moment précisément, que sa compagne du moment qui témoigne ici avait énormément pris sa défense. C’est sans doute ce qui m’a fait me décider à témoigner : la personne qui publie ce témoignage avait les mêmes argument que la personne qui commente en se présentant comme l’actuelle compagne de X., ç’en est flippant de similitudes. L’autre aspect très marquant et questionnant, c’est le schéma : X. se présente comme un môme qui a été abusé et victimes de violences, c’est son argument principal de défense, et je ne remets absolument pas ça en doute. Mais les femmes avec qui il relationne “amoureusement” sont elles aussi des victimes. Et ce schéma est trop systématique pour ne pas questionner : on sait pertinemment dans quelles spirales infernales peuvent s’enfermer des victimes : elles vont vers ce qu’elle (re)connaissent, parce que même si elles y croient, elle n’arrivent pas à se sentir à l’aise dans d’autres schémas relationnels tant qu’elles n’ont pas totalement cicatrisé. Parce que déconstruire les “habitudes” de violence et domination, c’est compliqué et douloureux.
J’ai recroisé X. plus tard. J’allais à une rencontre de médias libres sur la zad NDDL. Je n’étais absolument pas préparée à le voir. Au début, ne l’ayant jamais rencontré dans la “vraie vie”, je n’ai pas fait attention à lui. Il y a eut une sorte d’AG, avec un tour de présentations, où on disait qui on était et ce qu’on venait faire là. Et je me rappelle comme si c’était hier de l’image, comme une photo indélébile, de ces deux personnes, un homme et une femme, qui se sont présentées de la mouvance “non-violente”. Je ne me rappelle plus trop leurs paroles mais je me doute qu’une fois encore c’était un mélange de bonne volonté et de déni des autres violences, de ce qu’induisait comme violence l’injonction à être tou-te-s “pacifistes”. Et là un mec est intervenu, soudainement, les a interrompu, et a gueulé contre leur présence, comme quoi ils n’avaient rien à foutre là, etc. Ce qui ma super choquée, c’est pas tant ce qu’il disait, certains passages étaient même plutôt justes, ni les décibels qu’il employait, non, ce qui m’a choquée c’est que tout son corps, toute son expression, n’étaient tournées QUE vers la femme. A aucun moment il s’est adressé à l’homme, dans tout ce qu’il a reproché. J’étais vraiment pas loin d’eux et j’ai flippé, et je sais pas pourquoi mais je me suis posé la question de savoir si c’était lui, p’t’être parce que j’ai entendu un prénom? Des gens l’ont calmé, lui ont demandé de respecter le tour de parole, ça a été compliqué, mais moi j’étais tétanisée, je me sentais en danger. D’une réunion “amicale”, on avait basculé dans un champs de bataille auquel je ne m’étais pas préparée, et cette tétanisation, je la connais trop bien pour ne pas en tenir compte. Je me suis donc rapidement renseignée sur qui il était et ça a été le choc. Un pote était étonné par ma réaction, me disant que X. était sur la zad régulièrement, depuis un moment. J’ai demandé où il était posé, et le pote m’a dit que c’était là où lui même vivait : à la Grée, et que certes X. avait une grande gueule mais que ça se passait bien.
J’aime bien mon pote, il est doux et compréhensif et il a tendance a écouter tout le monde, ce qui est une qualité assez rare, mais là, je ne pouvais pas supporter. Je lui ai dit que je ne pouvais pas rester, que j’allais partir, que je ne viendrai pas à la Grée quand X. y serait, que désormais je prendrais mes précautions en appelant avant et qu’il fallait absolument me prévenir si X. était là. J’avoue que ça a pas mal abîmé ma confiance en ce lieu, je sais c’est dommage, mais c’est comme ça. J’ai prévenu d’autres personnes, en évitant de tomber dans un “c’est lui ou moi” et on a fini par trouver un compromis de fonctionnement qui consistait à ce que je ne donne pas mon identité ni mon “statut” (ce qui induisait donc que je n’allais pas être libre de parler), que je ne me retrouverai pas dans un groupe de travail avec X. et que s’il montait le ton où quoi que ce soit de tendu, des personnes seraient vigilantes pour le canaliser.
Soit. Je prends sur moi, le cœur encore très rapide, et reste à la rencontre.
On commence un cercle de travail autour des infos sur internet. X. n’est pas là, je suis plus à l’aise, je mets même des visages sur des pseudos, c’est chouette de se rencontre IRL comme on dit, mais avant qu’arrive mon tour de parole, X. se pointe et s’assied.
Panique.
Mes yeux cherchent des supports, je sais que plusieurs potes ne comprennent pas mon refus de l’affronter, je dégage une image de femme forte, beaucoup trop je crois, mais personne ne peut comprendre comment ton corps et ta volonté se tétanisent face à une personne que ton instinct “reconnait” comme bourreau potentiel. Non ça n’est pas rationnel. Et rien à part le soutien de proches, ne peut t’aider à rationaliser. Je me referme donc, et passe en mode automatique. C’est à dire que je n’ai quasiment pas de souvenirs de la suite. Je sais que j’ai dû faire part d’expériences et de questionnements puisque j’avais pris des notes pour le faire, je crois même qu’à un moment on s’est “confrontés”, car j’ai dû soulever les problèmes que posaient certaines attitudes non régulées, du fait de ne pas flouter des visages et de publier dans l’urgence, et je crois me rappeler qu’il a tiqué, qu’il s’est plaint aussi d’être mal accueilli par des personnes qui ne le connaissaient pas … sauf que si, je le connaissais, nous étions plusieurs à le connaitre, je crois même que je le lui ai dit sans rentrer dans les détails mais en signifiant clairement que je n’accepterai pas de basculer dans un truc interpersonnel ni aucun débordement de sa part.
J’me rappelle même pas comment ça s’est terminé, cette journée : toute mon énergie était concentrée sur le fait de me canaliser et “jouer le rôle” de la meuf qui va bien et n’a pas de problème. Et ça bouffe toute l’énergie cette saleté de rôle.
Ces deux moments m’ont beaucoup marqués car ils posent concrètement un problème de fond qu’on aborde trop peu : comment fait-on pour se passer de la police, des menottes, de la taule, comment fait-on pour aider des victimes, comment fait-on pour aider, aussi, des potentiels “bourreaux” à ne pas franchir le cap, à comprendre ce qui les pousse à utiliser la violence viriliste pour dominer les autres ? Comment fait-on pour que ces personnes se sentent suffisamment “à l’aise” pour ne pas avoir à en arriver à écraser d’autres personnes ? Et c’est là qu’on a clairement “besoin” de mecs alliés, j’veux dire par besoin qu’il faut que ce soient de vrais alliés, hein, pas des faux qui font mine et attendent juste que la meuf “se calme”, non : des mecs qui sont conscients qu’en face d’eux un type parle radicalement différemment en fonction du sexe affiché de son interlocuteur-ice, que le type à tendance mascu ne pourra comprendre qu’un langage dominant/dominé car c’est le seul schéma qu’il connaisse, et qu’il faut donc refuser qu’il ne s’adresse qu’à des hommes et qu’il se régule pour avoir le même comportement avec les différentes identités de genres, qu’il faut absolument le faire redescendre de ce besoin irrépressible d’être le chef de meute… Des mecs qui soient conscients que leurs copines, que la femme à côté d’eux, est passée en mode automatique ou est beaucoup trop “sûre que tout va bien” alors qu’elle fuit visiblement la présence de quelqu’un. Etc.
Il me semble qu’il y a eut plein de moyens, dans les moments d’échanges que j’ai pu avoir avec d’autres, qui n’ont pas été pris au sérieux, mais il me semble aussi que le fait qu’au moins une ou deux personnes s’en soient emparé-e-s a quand même un peu changé la donne : renvoyer à une personne le problème politique que posent les moments où ce qu’elle met en place peut servir de base de dérive comme le fait d’être centrale “à la lutte”, d’être indispensable, d’être toujours la personne à qui il est fait référence, d’exiger que personne ne fasse la moindre critique sur ce qu’on fait, de ne pas écouter les critiques ou les prendre / les présenter comme des attaques, semer la confusion entre remise en question voire opinion différente et “ennemi”, etc. Pointer tout ça non pas en excluant mais en mettant une personne face à ses propres contradictions, c’est déjà semer des graines, et si ce n’est pas pour elle, c’est des “armes” pour tou-te-s. C’est super important.
Et ici, estimer qu’une personne qui témoigne d’abus de confiance et qui présente une relation un temps acceptée comme finalement des viols, c’est quelque chose de suffisamment grave et douloureux pour l’écouter, ça me semble primordial. Car comme dit plus haut, c’est hélas souvent bien plus les “victimes” qui souffrent des conséquences d’un témoignage que les “bourreaux” surtout quand ils se présentent comme eux-mêmes victimes…
En vrai nous sommes tou-te-s confronté-e-s à ces remises en question un jour ou l’autre, des déconstructions des rôles sociétaux de dominance pré-établis à comprendre et intégrer, comme des ouvertures de portes bien plus que comme des enfermements, quand ont veut réellement s’impliquer dans les luttes sociales ou écologiques, mais émancipatrices. Nous devons tou-te-s veiller à ne pas être indispensables, à ne pas prendre trop de place, à ne pas pouvoir être présenté-e-s comme leader. Si un jour on nous présente comme ça, c’est qu’il y a un très gros problème et qu’il est temps de partir pour que d’autres prennent notre place et apprennent.
J’arrête là, il y aurait bien des choses à dire encore mais je crois que les outils d’aide existent, déjà, le hic est que bien peu de mecs ont les gonades de s’en emparer !
Je n’ai eu connaissance qu’avec retard de cette affaire gravissime. J’apporte bien sûr bon soutien et ma sympathie à Nad, qui j’en suis convaincu a commencée à se reconstruire. J’adresse aussi, pour son texte ci-dessus, un grand merci à ValK, qui a fait preuve d’une grande clairvoyance, et qui avec beaucoup de délicatesse nous interpelle tous, en particuliers les mecs:
– comment un individu caractériel, violent, machiste, a pu s’infiltrer pendant plusieurs années dans un mouvement dont l’anti-autoritarisme et l’anti-sexisme font partie des fondamentaux?
– comment les gens de La Grée n’ont-ils rien vu, alors qu’il y a des témoignages d’humiliation publique de la victime?
– comment les amis de Valk (je ne vous jette pas la pierre, les gars, mais il y a matière à réfléchir grave) n’ont pas compris son malaise, qui étais le produit d’une grande lucidité?
Il n’y a pas plus de sur-femme qu’il n’y a de sur-homme, et même les “femmes fortes” ont besoin de soutien. Nous avons tous besoin de solidarité!
Amitiés libertaires.
Le fichier *.pdf de 111.3 ko du témoignage n’est pas disponible.