Non aux expulsions !
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Immigration/sans-papierEs/frontieresLogement/squat
Lieux : Nantes
Mardi 3 septembre à Nantes le squat, la maison des familles qui abritait une vingtaine de personnes au moins dont des personnes vulnérables, enfents et femmes enceintes, a été expulsée vers 9h30. Comme d’habitude aucune solution pérenne de relogement n’a été proposé, trois nuits d’auberge et basta, alors qu’à priori les habitant.e.s étaient tou.te.s des demandeur.euses d’asile et que donc l’Etat à l’OBLIGATION de les loger.
Ce mercredi 4 septembre à Caen, le plus grand squat de normandie, où logeaient entre autre 250 personnes exilé.e.s sans autre abris. Ouvert depuis 16 mois et également lieu d’activités et de luttes, est en cours d’expulsion. Une manifestation de réaction et en soutien aux expulsé.e.s aura lieu ce soir à 18h devant la préfecture de Caen.
Certainement Nantes et Cean, et ces deux lieux en particuliers, ne sont pas les seuls à être touchés par les explusions, partout les squats sont vidés et murrés, partout ce sont principalement les personnes exilé.e.s qui se retrouvent à la rue, alors il est temps d’opposer à tout cela une réaction collective forte ! A Bordeau comme ailleurs de nouveaux lieux sont ouverts et occupés, relayons les infos, soutenons, agissons !
Stop, il y en a marre des dexpulsions, squats partout !
L’image n’est pas passée, c’est un bug qui arrive par moment. C’est possible de mettre un lien en commentaire ici ou de nous l’envoyer à imcnantes_AT_riseup.net pour qu’on l’ajoute à l’article.
Fausse alerte concernant l expulsion du marais à Cean. Gros dispositif policier aux abords donc ça a beaucoup réagit mais finalement pas d’expulsion, pas encore, on reste vigilent.e.s…
Il n’y a aucun témoignage direct de “l’évacuation”.
Y a t’il eu de gens en soutien?
Les personnes qui ont ouvert la maison étaient elles là? Pourraient elle décrire comment s’est passée cette intervention policière?
Quand on passe devant la maison (un petit immeuble), toutes les ouvertures sont détruites et les volets arrachés. Il y a de la faïence dans le jardin, provenant de mobilier de salle de bain et de toilettes, des planches de lits, etc.
Tout témoigne d’un déchainement de violence, comme ce qu’on peut imaginer après un pillage…!
Une telle violence pour détruire une maison qui abritait des familles, c’est du grand délire…
Les fafs, flics ou autres, qui ont tout cassé ont du avoir une sacrée montée d’adrénaline… C’est vrai que le faschisme est l’érotisation de la violence! Ceci en est un exemple parmi d’autres (on en trouve à chaque manif, parfois en bord de Loire et pratiquement à chaque confrontation/rencontre avec les flics).
Pourtant, malgré ces agressions barbares, rien ne change, ou plutôt rien ne change dans le bon sens. La violence de ces “pauvres” flics, toujours à se plaindre dans la presse, est devenue systématique. Elle est de plus en plus traitée et perçue comme faits-divers par nos formidables et courageux journalistes, et la société. Cette dernière étant tout aussi courageuse et crédule, de plus en plus soumise et prête à dénoncer et attaquer les plus faibles, plutôt que se battre contre ses oppresseurs.
Cette décomplexion de la violence policière est l’arme indispensable du néolibéralisme pour finir d’assoir son hégémonie. Elle se généralise peu à peu et nous entraine vers la guerre et la destruction, la ruine généralisée…
A quand un sursaut des consciences? A quand un réveil de cette société qui se vautre dans son égoïsme et dans une fausse sécurité qui ressemble de plus en plus à un marécage sanglant et puant a base de violences policières et de guerres?
NON A L’EXPULSION DU MARAIS COMME DES AUTRES SQUATS
DE L’HOSPITALITE – SOUTIEN A TOUTES LES PERSONNES EXILÉES
Vous connaissez déjà le squat du Marais et vous savez qu’il y a peu encore y vivait plus de 250 personnes, avant que la menace d’expulsion devienne réelle depuis le 2 septembre, date de fin du commandement à quitter les lieux. Il y a quelques jours des informations ont circulé et ont confirmé la probable imminence de l’expulsion, ce qui a fait peur à une partie des habitant-e-s qui ont préféré fuir. Dans certains cas, ce sont des parents qui ont voulu protéger leurs enfants du stress qu’implique de rester sur place, notamment pour celles et ceux pour qui ce n’est pas la première expulsion. Entre l’humiliation produite par l’huissier qui vient annoncer aux habitant-e-s que le droit de propriété justifie de bafouer leur droit au logement, et la terreur que provoque la mise en œuvre de l’expulsion par un dispositif policier– qui dans le cas du Marais s’annonçait d’être gigantesque –, comment ne pas considérer une expulsion comme quelque chose de fondamentalement violent ? D’autres part, pour les habitant-e-ciblé-e-s par une OQTF ou une procédure Dublin, rester le jour de l’expulsion c’est prendre le risque d’être déporté-e ou mis-e en Centre de Rétention Administrative (CRA = prison pour migrant-e-s). Sommes toutes, c’est la répression policière dans son caractère inéluctable et terrorisant qui a déjà mis ces gens à la rue ! D’autant plus que les habitantes n’attendent même pas de relogement temporaire comme l’est légalement obligé l’Etat, puisque dernièrement il n’offre pas mieux que quelques nuits d’hôtels à l’autre bout du département. Que dire d’une telle ambiance pour les enfants en pleine rentrée scolaire ! Beaucoup d’habitants du Marais ont ainsi préféré « se cacher dans rue » car ils et elles ne voyaient pas d’autres solutions, préférant la précarité extrême à la répression ou déportation. Rappelons qu’il y a quelques mois à Lille, dans le squat 5 étoiles, ce sont près de 200 exilé-e-s qui se faisaient ainsi expulser et 35 rafler.
Nous militant-e-s et soutiens, pour qui le Marais était aussi un lieu de vie et d’organisation, nous le défendons pour nous opposer à cet Etat sans pitié et par solidarité avec les habitant-e-s qui attendent de connaître le sort de leur unique maison. Nous portons ainsi la voix des habitants contraints de fuir. Et s’il n’y a qu’une infime chance de garder le Marais nous tenterons de la saisir, tout d’abord pour redonner un toit à nos ami-e-s exilé-e-s, mais aussi pour contrarié les plans d’ENGIE, qui expulse pour pouvoir vendre son terrain.
A ce titre, nous appelons tous les réseaux, des syndicalistes aux gilets jaunes, des associations aux structures culturelles, les collectifs et individualités résistantes, travailleurs sociaux ou militants, aux signataires de la lettre ouverte au préfet, à diffuser cet appel et à venir, ne serait-ce qu’une seule fois dans la semaine, à 5h30 au Marais pour occuper les lieux et montrer notre opposition à cette expulsion.
Nous appelons aussi à un rassemblement
samedi 7 septembre à 14H devant le Château de Caen
PS : le rdv à 18h devant la préfecture le jour de l’expulsion est maintenu