Appels au contre-sommet du g7 à biarritz
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Contre-sommets
Lieux : BiarritzHendayePays basque
Actions et mobilisations organisées par la plateforme “G7 EZ!”
- 19-24 Août. Contresommet (Urrugne, Hendaye, Irun)
- 24 Août. Manifestation Irun-Hendaye
- 25 Août. 7 sièges dans sept lieu entre Anglet, Bayonne et Biarritz contre l’interdiction de manifester.
https://alternativesg7.org/index.php/eu/egitaraua/
G7 Ez! Espace de jeunes
Du 21 au 23 Août, au sein du contresommet organisé par la plateforme G7 EZ! À Hendaye.
https://twitter.com/G7EzGazteGunea
Accions de bloquage, Gilets Jaunes et des organisations anticapitalistes
19-25 août
- A63 – D932 – D936 -D260 – D810 – D911
- Aeroport – Tgv – Oui.sncf
- Autoroute de la Côte Basque, Bayonne
- Autoroute de la Côte Basque, Anglet
- Rue Bassilour, Biarritz
- Rue non-indiqué, Saint-Jean-de-Luz
- Route de Souhara, Urrugne
- Rue non-indiqué, Urrugne
- Rue non-indiqué, Biriatou
- Route de Béhobie
- Péage de Biriatou
Gilets Jaunes
Dimanche 25 août à 12h : sept rassemblements “arc-en-ciel” autour de Biarritz à l’appel de la plateforme, pour entourer le G7 et dénoncer l’interdiction de manifester.
Choisissez dès maintenant votre lieu et motivez vos potes :
- Sur le rond-point de la Cité de l’Océan de Biarritz
- Sur le rond-point Barroilhet de Bidart (sortie d’autoroute de Biarritz)
- Sur le rond-point de Maignon à Anglet
- A la mairie d’Anglet
- A la mairie de Bayonne
- Sur la place des Cinq cantons à Anglet
- A la plage de la Chambre d’Amour à Anglet
Contre le G7 et son monde Toutes les informations sur le Contre-G7 (Hendaye-Irun 19-26 août).
https://gjg7contresommet.wixsite.com/gjg7/post/contre-le-g7-et-son-monde-du-19-au-26-août
“Ama Lurra” – Journées intergalactiques
Terre et Liberté
21, 22, 23 Août
Hendaye (Lapurdi)
https://zad.nadir.org/spip.php?article6508
https://borrokagaraia.wordpress.com/2019/07/31/topaketa-intergalaktikoak-hendaian/
AUTRES APPELS AUTONOMES
Appel à l’action direct et l’autoorganisation par les mouvements autonomes du Pays Basque. Appel à participer au contresommet du G7 du 19 au 26 Août au nord du Pays Basque.
Lors de la réunion du jeudi 13 juin 2019, le collectif anarchiste Indar Beltza a décidé de se retirer de la Plateforme d’organisation anti G7 — G7 EZ.
Évidemment conscients que la cause est hautement et impérieusement nécessaire, nous estimons que les conditions de rassemblement et d’organisation de la Plateforme anti-G7 ne présentent pas les conditions réelles du terrain et éludent les paramètres de dangerosité de l’événement dû au déploiement extraordinaire des forces de répressions de l’État sur le territoire basque.
Ainsi, l’État, par le biais de son corollaire préfectoral, responsabilise la Plateforme G7 EZ sur la sécurité et la bonne marche pacifiste des rassemblements de Bayonne à Irun durant la période du sommet et de l’occupation du territoire.
Étant donné que pour l’État et ses représentants, tout doit être sous contrôle et se passer dans une ambiance strictement « non-violente », prônée dès le départ par certains signataires de la Plateforme, les responsables de la plateforme seront prompts à condamner tout acte considéré comme « violent » !
Nous ne sommes pas dupes : la première violence sera celle exercée par l’Etat sous prétexte de sécurité dans un contexte de lutte des classes.
Question : Comment peut-on être responsable des actes d’un autre ?
Chacun-e est libre de faire acte comme bon lui semble, là où on ne l’attend pas : ceci est incontrôlable. !! VIVE L’INCONTRÔLABLE !!
Mettre en place un événementiel daté et localisé, inséré dans un programme approuvé par les autorités municipales, départementales et ministérielles est d’avance biaisé : Le lieu du contre-sommet est complètement enclavé dans le dispositif.
Pour ces raisons entre autres (désaccord sur la priorité donnée au climatisme, caractère hiérarchique de l’organisation de la plateforme, opacité de la communication malgré les mandats, etc.), Indar Beltza ne peut accepter de participer à ce type de pourparler et de compromis avec les représentants de l’État, ce qui détermine ainsi sa décision de quitter cette Plateforme. Ces différents membres étant libres de s’y impliquer individuellement.
En revanche, il est nécessaire que tous les compagnons de lutte soient informés des conditions et des stratégies d’occupation des forces de répressions sur le territoire basque et qu’il n’y ait pas de rétention d’informations sur la réalité du terrain :
– La zone d’exclusion s’étend de Dax jusqu’aux Pyrénées. Tous les hôtels et les campings sont inaccessibles car déjà loués par l’État, du 15 août au 15 septembre.
– D’un côté l’océan comme frontière naturelle, de l’autre l’Adour et la Nive comme frontières fluviales avec quelques ponts très facile à bloquer.
– Bayonne devrait être mise sous cloche pour éviter les « débordements ». Des caméras de haute précision truffent le territoire. Les villes proches de Biarritz seront stérilisées par les forces de répressions. Le territoire sera morcelé en entités multiples et isolées, accessibles par le biais de laissez-passers limités.
– Il ne sera possible d’accéder aux trains que depuis la frontière ou de Dax. Impossible d’y accéder entre.
– Des bases militaires supplémentaires sont implantées pour quadriller tout le territoire.
– Les terrains de sports et les établissements scolaires sont militarisés, les communications vont être fortement encadrées (les réseaux de téléphonie mobile devraient être restreints, ou mis sous étouffoir).
– Le centre de rétention pour migrants d’Hendaye (600 à 700 places) servira de lieu de garde à vue, la prison de Bayonne a été aérée pour permettre d’autres entrées, d’autres aménagements ont été mis en place. Une énorme machine à réprimer est effective.
Tous ces éléments et d’autres nous font craindre de grands débordements des forces de répression surtout après 8 mois de mouvements Gilets Jaunes.
Ce sommet du G7 est le bébé de Macron, sa vitrine diplomatique et médiatique à l’international. Il ne peut donc tolérer de « débordements ». De fait, le territoire est minutieusement sous contrôle ; la population de cette zone de non-droit est littéralement prise en otage sous le coup d’une occupation militaire. C’est une humiliation de plus que nous fait subir l’État voulant réduire à néant tout acte de résistance à l’oppression.
Un tel déploiement de force ne peut que générer des rancœurs pouvant entraîner troubles et violences. Tout « débordement » sera donc de la responsabilité de l’État et de ceux qui se disent responsables politiques.
Aussi, Indar Beltza, tout en refusant de collaborer au simulacre d’entente avec l’État, appelle tous les militants anarchistes, à tendances libertaires, sensibles aux idées d’équité, d’égalité, de liberté, et anticapitalistes, à une opposition et des actions fermes et résolues contre cet état de fait, et ce déni de démocratie.
!! Nous sommes ingouvernables !!
NI DIEU NI MAÎTRE !
À BAS L’ÉTAT ET TOUTES LES FORMES DE PRISES DE POUVOIR !
https://indar-beltza.org/communique-sortie-de-la-plateforme-g7-ez-anti-g7/
Du 24 au 26 août se déroulera à Biarritz le sommet du G7. Sept des plus grandes puissances capitalistes et impérialistes seront réunies pour défendre les intérêts de la classe bourgeoise. Elles seront accompagnées d’un long cortège de lobbyistes et d’entreprises, tels des courtisans à la cour du roi. Le temps du G7, la région se transformera en une zone ultra militarisée, bunkerisée par les forces répressives, entravant la liberté d’aller et venir.
En réponse à cette perturbation capitaliste et sécuritaire, un contre-sommet s’organise dans le Pays basque (du 19 au 26 août) avec une multitude d’organisations de gauche. En tant que militant•e•s libertaires, les thèmes abordés, la forme d’organisation, les choix de lutte ne correspondent pas à notre stratégie. Notre réponse doit être révolutionnaire, fondamentalement anticapitaliste, internationaliste et autogestionnaire. Nous ne pensons pas que la forme choisie pour le contre-sommet permettra de mobiliser les classes dominées, ni d’enclencher un large mouvement de contestation. Beaucoup de sommets internationaux, beaucoup de contre-sommets, mais peu de résultats…
Il est temps pour les forces révolutionnaires de se questionner sur les réponses à donner lors de tels
événements pour y mettre un terme. Ces réunions de contre-sommets sont souvent le lieu de rencontre et d’échange entre personnes exclusivement militantes. Nous pensons que cela ne suffit pas, ces rassemblements regroupent des gens déjà éclairés sur ces sujets et pendant ce temps nous, militant•e•s, sommes déconnecté•e•s des luttes. Cet entre-soi nous isole de la population.
Nous n’adhérons ni ne soutenons officiellement l’organisation du contre-sommet du G7. Cependant, nous ne sommes pas là pour saper le travail des camarades qui organisent cet anti sommet et même si celui-ci ne nous ne correspond pas nous tenons à exprimer notre solidarité avec elles et eux. Retrouvons nous dans les luttes ! Il est de la liberté des militant•e•s de déterminer leur tactique.
Nous n’appelons pas à croiser les bras, ni à rester dans la critique. Soyons nombreux•ses dans les luttes pour nos intérêts de travailleur•se•s. Privilégions l’action directe. Soyons nombreux•ses à participer aux actions de blocage, de désobéissance civile et aux manifestations qui se dérouleront pendant le G7.
Signataires : Collectif Anarchiste Sud Adour, Indar Beltza, IPEH Antifaxista, Sare Antifaxista, Union
Communiste Libertaire Bordeaux-Gironde.
pour soutenir : https://bit.ly/antirepG7
Pas loin de 160 interpellations ont eu lieu durant ces quelques jours de contre-sommet. Une centaine de gardes à vues, traitées dans les comicos de Bayonne et de Hendaye; la dernière a été levée vers 19h30 lundi 26. Plus d’une vingtaine ont reçu des convocations pour des procès ultérieurs, programmés pour septembre ou octobre prochain. Le collectif a suivi de près une centaine de cas.
Plus grave, lundi la legal team a appris la mise sous écrou d’une 5e personne. Dans les mêmes conditions qu’un autre camarade samedi : sur simple décision du procureur, sans procès et sans possibilité de faire appel. Alors que plus tôt, trois camarades allemands ont été mis au trou de manière scandaleuse. A noter aussi plusieurs interdictions administratives de territoires pour des militants venant du pays basque Sud ou d’autres pays de l’UE, comme le camarade allemand refoulé par deux fois de ce lieu de lutte sur la seule foi de notes de renseignement. Le collectif anti-répression mobilisé pendant ce contre-sommet déplore enfin de nombreuses entraves hallucinantes aux droits de la défense que nous détaillerons plus loin.
Fait presque humiliant pour les hauts gradés du binôme police-justice, aucun procès n’a eu lieu lundi au TGI de Bayonne ! Aucun élément n’a donc été jugé assez déterminant pour envoyer des manifestant-e-s dans le grand spectacle de la justice de classe, les comparutions immédiates. Avant le sommet, il faut rappeler que les autorités avaient communiqué à fond sur un arsenal de répression hors du commun : forces de police estimées à 13.000 dans tout le périmètre, un centre de rétention vidé et converti en lieu d’interrogatoires, des flics OPJ venus de toute la France en « renfort » pour assurer les auditions, trois salles du palais de Justice de Bayonne réquisitionnées pour juger H24 les prévenu-e-s en comparution immédiates, et enfin une escouade de commis d’office embrigadés par le bâtonnier de Bayonne à qui on avait promis au moins 300 Gav par jour pour arrondir les fins de mois… Une indic infiltrée a même été débusquée sur le campement d’Urrugne — précisons, pour faire taire de sales rumeurs, que cette personne n’a jamais été, de près ou de loin, en relation avec notre collectif — alors que des témoins racontent avoir été approchés pour servir de mouchard à leur sortie de garde à vue… Grands moyens, pauvre bilan. La préfecture a même surestimé la mobilisation de la manif du samedi 24 à Hendaye, en matraquant le chiffre de 9000 (15000 pour les « orgas »), de loin exagérée, comme pour justifier le dispositif sécuritaire déployé.
Bilan chiffré plus précis:
Les interpellations ont quasiment toutes été préventives, suite à des fouilles de sac ou de voitures, pour des motifs fallacieux, avec ou pas d’éléments matériels (groupement en vue de…, attroupement malgré sommation, ports d’armes divers, quelques outrages…), malgré les engagements des autorités à n’arrêter personne de manière préventive ;
Les GAV ont été quasiment toutes prolongées de 24h. En sachant que la plupart des arrestations a eu lieu à partir de vendredi, cette astuce de procédure revient à interdire les gens de manifester, puisque leur sortie n’était pas possible avant dimanche soir ou lundi;
La grande majorité des GAV s’est soldée par des remises en liberté simple ou avec un « rappel à la loi » (qui signifie un abandon des poursuites mais qui implique une inscription dans un fichier policier, dont la trace peut ressurgir lors de la moindre prochaine infraction);
Le collectif a eu connaissance de 23 convocations pour des procès ultérieurs, à Dax ou à Bayonne, dans les semaines qui viennent (9, 20, 25 septembre, 1er, 11 octobre et 3 décembre).
Six personnes à notre connaissance ont été emprisonnées : les trois qui venaient d’Allemagne, qui n’ont pas pu être défendus par les avocat-e-s du collectif que leurs familles avaient pourtant désigné-e-s et pour lesquels les garanties de représentation que nous avions collectées n’ont pas été présentées par les commis d’office devant le tribunal ; les deux personnes contraintes de purger une ancienne peine sans pouvoir faire appel ; et enfin une autre qui est restée en détention provisoire de jeudi à lundi en attente de sa comparution à Dax — elle est sortie de détention lundi 26, placée sous contrôle judiciaire avec un camarade arrêté le même jour, jusqu’à leur procès le 9 septembre.
Le collectif va suivre ces dossiers avec ses avocat-e-s, faire marcher la solidarité avec les prisonniers et organiser avec les prévenu-e-s une défense collective. Pour la seule journée du 20 septembre, il y aura 12 procès à Bayonne et notre collectif appelle à lancer partout des actions de solidarité et de soutien pour alimenter la caisse collective (lien à faire circuler: ici: https://bit.ly/antirepG7)
Dans l’ensemble, toute personne qui osait trainer dans le périmètre du sommet était susceptible de subir une privation de liberté, après des contrôles routiers, des contrôles et des fouilles, lors d’arrestations parfois brutales autour du campement de Urrugne, en marge des quelques rassemblements non déclarés qui ont émaillé la semaine, ou encore à Bayonne, dimanche, ou à la gare de Hendaye lundi, lors de provocations policières ou de faux prétextes destinés à faire encore plus de chiffre…
Plusieurs cas affligeants ont été constatés par notre collectif sur la gestion de l’ordre de ces quelques jours de contre-sommet. Liste non exhaustive :
Un OPJ propose à un gendarme mobile de prêter serment afin qu’il serve d’interprète pour les auditions de ressortissants espagnols. Erreur de débutant : ce mélange des genres est bien entendu hors procédure, et tous les actes établis dans ces conditions peuvent être annulés.
Certains PV d’interpellations étaient rédigés de telle manière que les prévenus n’avaient aucun moyen de connaître la raison exacte de leur privation de liberté ; dans la case « motif », des flics zélés ont rempli des codes dits « NATINF » (nature de l’infraction), sans jamais traduire le code en langage naturel (ça doit être ça la « police algorithmique »). Ne pas savoir pourquoi on vous arrête c’est le premier degré du procès inéquitable.
Les locaux du CRA de Hendaye, aménagés pour gérer en masse les gardes à vue, n’ont pas été aménagés dans les règles. Les pièces où s’entretenaient avocat.e.s et prévenu.e.s ne fermaient pas, ce qui remet en question la confidentialité des échanges ; tout acte établi dans ces conditions devrait, en théorie, être annulé.
En garde à vue chacun-e est en droit de choisir son avocat, ou de ne pas en choisir; cet-te avocat-e peut se faire substituer à tout moment par un-e autre, sans que ni le bâtonnier du lieu, ni le procureur ne puisse imposer des commis d’office. Or durant quatre jours, sur ordre du proc, les OPJ ont multiplié les prétextes débiles pour imposer l’un-e des quelques 70 avocat-e-s recruté-e-s à la dernière minute par le Bâtonnier au titre de la commission d’office. Dès que les personnes désignaient les avocat.e.s du collectif, les flics faisaient croire à une indisponibilité imaginaire, et qu’en cas d’insistance personne ne serait défendu-e. La legal team a obtenu de nombreux témoignages précis de ces entraves délibérées;
Le bâtonnier Teddy Vermote, qui se fait mousser dans la presse comme chevalier blanc des personnes interpellées, a joué dans ce cirque un rôle déterminant, prenant ses consignes en ligne directe avec le procureur de Bayonne et même, au dessus, avec le parquet général de Pau.
Le collectif antirep ne va pas s’apesantir sur le fond à propos de ces entraves de procédures. C’est toutefois le signe qu’un travail collectif, contruit de manière autonome pour mettre en échec la machine d’oppression d’Etat, a plus que jamais du sens. Le collectif antirep du contre-sommet s’est en effet constitué de manière autonome aux oganisations regroupées dans les plateformes G7EZ et Alternative G7. Avec comme principal objectif de s’organiser pour ne laisser personne isolé-e face aux flics, aux juges et aux matons. Nous nous sommes entendus avec un groupe d’avocat.e.s sur un ensemble de principes politiques tels que : ne pas collaborer avec les flics en gardant le silence durant la garde à vue et les auditions, ne pas alimenter le travail de la police en refusant fichiers d’empreintes et d’ADN comme l’accès à nos téléphones privés, ne pas balancer ou se dissocier d’autres interpellé-e-s selon leurs modes de lutte, et face à la justice de classe faire jouer la solidarité en lançant des caisses de défense collective. Ce sont ces principes que redoutent nos ennemi-e-s. La rage enchante nos rêves, la solidarité est notre arme. Sachons nous en saisir à tout moment.
Le collection antirepression du contre-sommet du G7
source : https://g7borroka.info/bilan-antirep/