Nantes – 30 avril: des logements et des papiers pour tous et toutes !
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Category: Local
Themes: Immigration/sans-papierEs/frontieres
Places: Nantes
Pour rappel: depuis 6 mois de nombreux demandeurs d’asile ont trouvé un maigre abri dans un gymnase désaffecté de Beauséjour. Ils y ont passé l’hiver dans le froid,sans chauffage, avec une seule toilette.
Les pouvoirs publics les ont complètement abandonnés : seules les associations et collectifs de soutien viennent régulièrement distribuer des repas, des vêtements et faire des permanences juridiques.
L’expulsion est prévue le 9 juin, sans qu’aucune solution de relogement ne soit proposée !
Les habitant-es le disent : fatigue, stress, mauvais traitement, ils ne pensaient pas trouver des conditions aussi misérables en france .
Ils se sont réunis devant la préfecture, où une lettre pour le préfet a été déposée afin de demander des solutions maintenant et un rdv, puis ils ont marché jusqu’à commerce et enfin Daviais, square qui était devenu un camp l’année dernière… Le redeviendra-t-il après le 9 juin ?
Nous signalons que durant la manifestation, une voiture a foncé sur la foule, renversant un manifestant ! Heureusement il n’a rien, mais cet acte violent et provocateur montre les réactions carrément hostiles que nombre d’exilé-es peuvent rencontrer !
Depuis les expulsions à répétition demandées par la mairie de Nantes et la préfecture, et face au harcèlement des flics municipaux et nationaux, des personnes exilé.e.s ont trouvé un triste refuge cet automne dans le gymnase désaffecté Jeanne Bernard.
Loin du centre ville, toujours plus invisibles.
C’est ce que souhaitaient les pouvoirs publics qui n’ont de cesse de transformer en fantômes hommes, femmes et enfants, les obligeant à la clandestinité car sans les bons papiers, les empêchant de poser leurs valises quand bien même elles ne contiennent qu’une toile de tente, les poussant toujours plus dans les marges des villes et des vies ordinaires qui s’y déroulent.
Mais que les gouvernements prennent garde : les marges, ce sont aussi ces espaces vides qui bordent les livres, ces espace vierges sur lesquels tout peut s’écrire, à commencer par l’Histoire des vaincus, qui un jour auront justice. N’en doutons pas.
Un jour, il sera acquis que la mobilité est un droit, que les êtres humains naissent libres de circuler et de s’installer où bon leur semble. En attendant il nous faut continuer de lutter.
C’est ainsi qu’hier, personnes exilé.e.s et soutiens sont parties depuis ce froid gymnase isolé pour reprendre les rues du centre ville et se rassembler devant la préfecture afin d’y déposer une lettre. La réponse du préfet ? Les casqués et leurs boucliers.
Continuons d’opposer à leur matraques des pieds de biches pour ouvrir toutes ces maisons vides. Tandis qu’ils votent des lois mortifères, mettons le feu à toutes les frontières !