• Déjà  : merci de vous déplacez ou de vous être déplacé-e-s dans nos quartiers périphériques et banlieusards d’habitude ignorés si ignorés des mouvements sociaux …

Dès la veille, de nombreu-ses-x commerçantes reçoivent des informations des pouvoirs publics et des “ordres” à peine enrobés de menaces directes.

Des jeunes gens du quartier proche sont recrutés (ultra-majoritairement des garçons) en intérim (ou au black) pour renforcer les équipes de vigiles et autres para-flics. Des informations catastrophistes sont dispersées par les relais des mairies (nous sommes sur une zone au croisement de Nantes, Saint-herblain-Orvault etc ) auprès de leur obligé-e-s. Là encore les menaces pointent sous la surface de fausse gentillesse. L’expression diviser pour mieux règner s’applique dans le concret.

Le jour même les bleu-e-s (flics nationaux, municipaux, bac, gendarmes, crs …) sont présent-e-s discrétement depuis le petit matin. De palettes et des bouteilles vides «innocentes mais dtr et vnr» sont raflées. Il faut préciser que cette zone est super proche de leur caserne CRS, de leur école de gendarmerie et que donc outre nos quartiers populaires de nombreu-ses-x keufs vivent dans ce coin, que nombre de leurs conjoint-e-s travaillent dans les commerces de la bourgeoisie; bref qu’iels considèrent comme la leur cette zone.

La présence bleue ira croissante et voyante jusqu’au midi.

Là, les premiers contrôles (piétons, routiers, transports publiques) ciblées sont opérés au abord de la zone marchande-commerciale ou à proximité.

Des trombinoscopes thématiques sont en possession des Bleu-e-s.

là, du très très grand DELIRE commence :

Les confiscations de serum phy, foulards, etc sont nombreuses

Les vérifications d’identités et fouilles (assez poussées) multiples par exemple : à la sortie du tram, au abord du parcours puis à l’entré du parcours. Des refus non justifiés d’accèder à cette partie de la ville (de ces villes) pleuvent de façon arbitraire.

à partir de 13h00 le peu de personnes qui réussissent à passer se regroupe vers l’extrémité nord ouest de la route de vannes à hauteur du mac-do- rond point du périph’ rocade.

On apprend les premières arrestations de la journée pour des motifs futiles : possession de jus de citron et absence de téléphone etc

Les médics ont été particulièrement ciblé-e-s lors des contrôles

Des petits groupes hors du parcours (parfois assez loin) sont maintenus à distance par des keufs.

Des médias officiels se présentent aux keufs (ce sont presque les seul-e-s à avoir des casques).

à 13h30 C’est entre deux et quatre cents personnes qui sont présentes. Présence d’un drapeau d’une secte léniniste-marxiste qui ne se fait pas jeter. Peu d(très peu) de flyers, pas de sono ou de mégaphone.

à 13h45 La manif se met en route, un drapeau français en tête. Quelques motard-e-s manifestent aussi avec nous.

à13h55 après 500m à 800m et moins de dix minutes, une rangée compacte de gardes mobiles à hauteur du auchan bloque la manif de face (niveau rond point restaurant asiatique/station service) et commence à gazer lacrymos (en avus) et frapper – Tandis que derrière (hauteur de Renault ) des policiers nationaux et autres robocops armures se déploient et gazent, frappent, tirent (LBD ) puis contrôlent.

Une grande confusion s’ensuit et on est désolé de ne pas avoir plus d’infos certaines  et vérifiées.

Il semble qu’une partie se soit fait nasser.

Des groupes se barrent en toutes directions.

Pas mal de personnes s’enfuient.

Durant l’heure qui suit ( de 14h à 15h ) de là où nous étions, nous avons constaté que les flics tirent des lacrymos sur tous regroupements le long de la route de vannes. Que les commerces ont presque tous fermés. Que des contrôles ont continués au abord

Que les flics ont fermé-e-s (avec l’aide de la DDE) les bretelles de rocades proches – ralentissement mais pas de blocage de la rocade périph’.

De 15h à 16h, de notre point de vue, la foule a été fortement scindée et les gens dissuadés de se rejoindre. Des groupes plus motivé-e-s et ou sportifs ont pu s’éloigner rapidement de cette zone mais sont suivis à distance respectables par l’équipe des bleu-e-s. Nous avons observé des policiers nationaux cagoulés et sans matricules commettre des dégradations sur des véhicules, enfreidre le code de la route, terroriser et/ou brutaliser enfants et viellard-e-s.

16h30, ayant pris une direction trop surveillée, notre groupe n’arrive pas à sortir de cette immense chasse à l’homme – courage à celles et ceux qui sont encore sous les tirs de lacrymos que l’on entend encore au loin

excusez nous pour le caractère décousu de cette note

Ceci n’était qu’une part de la théorisation, de l’enquête et de la pratique qui amenera à la destruction de ce monde d’oppressions  ( capitalistes, sexistes, racistes, religieuses, bourgeoises, spécistes, validistes, agistes  etc ). Il n’ y a que le monde que nous ferons