Ce mardi 12 mars 2019 vers 7h, les milices du capital sont revenues à plusieurs centaines sur la ZAD NDDL pour démolir les reconstructions de Lama Traqué (anciennement fâché puis sacré) et de Youpi II. L’hélico de la gendarmerie est revenu pendant la nuit comme lors des dernières expulsions, pour mettre la pression, et ce matin du mercredi 13 mars, c’est avec un bateau qu’ils sont venus expulser et détruire le Port et la Cabane sur l’eau.

Les journalistes ont été refoulés par les gendarmes mardi, et semblent ne même pas avoir tenté de passer mercredi.

Pas un mot sur cette journée ordinaire de persécution policière dans les médias…

En 2012, une douzaine de maisons “en dur” avaient été détruites en vue de construire l’aéroport.

Depuis 1 an, alors qu’une partie du mouvement de lutte contre l’aéroport avait, non sans violents fracas internes, « stratégiquement » cédé et nettoyer la D281, le pouvoir s’efforce encore d’effacer toute trace de résistance aux abords de cette « route des chicanes » après avoir employé tant de moyens ( 2500 gendarmes, des milliers de GLIF4 et de balles de LBD40, sans parler des lacrymos) pour éradiquer cabanes collectives et potagers historiques des occupant-e-s, dans un climat de violences physiques et psychologiques traumatisant… 

Nos modes de vie, nomadisme, autogestion et habitats légers, sont légitimes. Nous construisons à base de récup d’invendus, de dons, de terre, de paille, de fer et de verre. C’est pourquoi nous avons construit, reconstruit, et nous reconstruirons encore jusqu’à ce que l’État mortifère n’ait plus un sous pour endoctriner et donner les quelques miettes qui motivent ses milices, ou qu’il admette que notre manière de vivre est bien plus respectueuse de la planète que toutes ses normes environnementales, ornementales et bien juteuses… 

Nous redoutons de nouvelles « opérations policières » dans les jours qui viennent.

Nous vous invitons dès à présent à nous rejoindre sur place entre l’Est, La Grée, le Rosier, la Wardine et Bellevue,  puis particulièrement à partir du 6 avril, pour lancer des chantiers de constructions, plantations, discussions et bien plus… 

A vous qui vivez dans les quartiers de Nantes, en ville ou dans les environs, qui n’avez ni jardin ni potager, sachez que nous occupons plusieurs hectares de « terres communes » qui appartiennent à

« la collectivité » et que vous pouvez venir y planter ce que vous voulez, comme dans des « jardins ouvriers », quand vous voulez… (mais cela ne rentre pas dans leur case « projet agricole » …)

Nous tenons à l’accueille inconditionnel de toute personne et nous souhaitons que ces terres et ces idées, pour lesquelles nous avons risqué nos vies et nos libertés, restent celles de possibles infinis et d’expériences de vies, sociales et politiques, librement choisies. 

Nous manquons de bras, de bois (pour construire), de clous et de véhicules « en règles »…

Si vous n’aimez pas nos cabanes, dit-e-s vous que c’est du bocage’art très utile quand il pleut !

                                                                                    Des Gilles & John de la ZAD – NDDL