Aux alentours de 13h20, alors qu’un peu plus d’une centaine de manifestant-e-s commence à investir la route, un groupe de CRS arrive depuis le centre commercial. S’ensuit le jet d’une grenade lacrymogène à main, ainsi que d’une désencerclante. Un medic sera touché au mollet, sans gravité, l’éclat ayant rebondit auparavant. Au moins une personne sera également matraquée. Le cortège abandonne alors le rond-point sous la pression et les lacrymos. La majeure partie de la foule s’engage sur la rocade, tandis que plusieurs autres petits groupes se retrouvent dispersés autour des différentes sorties du rond-point.

Le cortège, équipé d’une banderole “Le capitalisme tue”, essaye de rejoindre l’arrêt de tram François Mitterrand. Il longe le parking d’Ikea, sous la surveillance de la BAC, qui tient en joue les manifestant-e-s. Des lacrymos sont tirées, faisant reculer la foule. La BAC en profite pour tirer au LBD, la balle ricochant fort heureusement sur un arbre.
Le cortège se reforme alors sur le parking de Décathlon, où il essuie de nouveau plusieurs tirs de lacrymos, sans faire beaucoup de victimes. Le vent était en effet en faveur des manifestant-e-s. Un groupe tente alors de rallier le point de départ de la manifestation, mais se fait repousser par la CDI en direction du parking Leclerc.
Le cortège se regroupe une nouvelle fois, en bloquant le rond-point devant la galerie marchande. Comme lors des tentatives précédentes, les gaz le feront reculer vers Ikea, avant qu’une charge de la BAC et une grenade désencerclante ne convainquent les manifestant-e-s de rebrousser chemin, une fois de plus. De retour devant le Leclerc, le cortège décide alors de s’engager sur la 4 voies, suivit par un cordon de forces de l’ordre, et sous surveillance de la DAR (ou la BRI, peut-être les deux, nous n’avons pas vraiment réussi à identifier qui se cachait sous ces cagoules).
Quelques centaines de mètres plus loin, un cordon de forces de l’ordre fait une nouvelle fois usage de gaz, afin d’empêcher le cortège de sortir de la rocade. Une partie des manifestant-e-s franchit les grilles qui les séparent du zenith, tandis qu’une autre se fait encercler au bord du parking surélevé. À ce moment là, au moins une personne sera matraquée, une autre visée à la gazeuse à main. Un photographe sera également gazé. Sous les tirs de lacrymo permanents, les deux cortèges finiront par se rejoindre dans le parc et, après un moment de flottement en bas de la passerelle, partiront manifester dans les rues autour du zenith, toujours suivis par des forces de l’ordre présentes en nombre. Les manifestant-e-s parviendront toutefois à rejoindre la rocade puis le parking de la galerie marchande, non sans mal.

À partir de là, nous devons bien avouer que nous aurions du mal à vous faire un compte rendu exhaustif, dans la mesure où nous nous sommes toutes et tous perdus dans les différents groupes formés au gré des interventions policières (si quelqu’un-e souhaite tenter sa chance à résumer la fin de journée dans les commentaires où par MP, qu’iel n’hésite pas) ! Les gazages et charges n’étaient toujours pas terminées en fin d’après-midi.

On dénombre 3 interpellations au minimum, dont au moins une d’entre elles par la BAC.

Toujours est-il que, malgré un nombre de manifestant-e-s moins conséquent et une répression moins impressionnante que la semaine précédente, énormément de personnes auront subit les gazages répétitifs des forces de l’ordre (présentes en fort surnombre). La BAC, toujours aussi menaçante, semble plus retenir ses charges sur les parkings des centres commerciaux que dans le centre-ville. L’immense majorité des prises en charge fût pour des détresses respiratoires.

Ce bilan n’est néanmoins pas exhaustif, et il est tout à fait possible que nous soyons passé-e-s à côté de certaines choses. La gestion catastrophique de la manifestation, et les nombreuses consignes contradictoires hurlées par les forces de l’ordre aux manifestant-e-s, n’auront pas facilité la rédaction d’un compte rendu clair et complet.

N’hésitez pas à nous transmettre vos bilans/témoignages/photos afin de nous permettre de compléter cette première ébauche de compte-rendu !

Force aux interpellé·e·s !
On rappelle que tout soutien devant Waldeck est toujours le bienvenu pour les personnes sortant de GAV ! C’est toujours cool de se relayer du samedi soir jusqu’à la sortie de tout le monde, et de ne pas laisser les camarades seul·e·s après un mauvais moment !

Amour, maalox et serum phy,

Street Medic Nantes.