« les rues sont à nous », récit de la marche non mixte et féministe du 8 mars à nantes
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Category: Local
Places: Nantes
Après le Cours des 50 otages, le cortège emprunte la rue de Strasbourg, interdite depuis plus d’un an aux manifestant.e.s. Des tags fleurissent sur la mairie, sous les applaudissements et les cris de joie de la foule. « Nous sommes fortes, nous sommes fières, et féministes et radicales et en colère », « Fièr-e-s, vénères, pas prêt-e-s à se taire ! », « Qui va faire la vaisselle, nous on fait la révolution », « Et la rue elle est à qui ? Elle est à nous ! », « A-anti-anti-patriarcat !! », « Les féministes détestent la police ! ». Les slogans s’enchaînent. La manifestation se dirige ensuite vers Duchesse Anne pour longer le cours Saint Pierre. Tags multiples. Puis vers la Cathédrale, pour rentrer dans les rues de Bouffay où une partie de la tête de cortège entraîne la manifestation pour passer devant le Bagelstein, qui, comme à chaque manif féministe, en prend pour son grade : sa terrasse est renversée, sa vitrine taguée. Ce magasin qui fait sa pub sur la culture du viol n’a pas sa place dans nos rues. L’action est massivement soutenue par le reste du cortège, qui poursuit sa route sous les applaudissements. La fontaine de la Place Royale est envahie, des banderoles sont hissées à son sommet sous les cris de joie! C’est le seul moment où on apercevra une voiture de police banalisée.
On remonte vers Graslin, on redescend vers Commerce, pour finir devant la préfecture, protégée par deux fourgons de la CDI.
Tout au long du défilé, l’ambiance aura été à la fois joyeuse et déterminée, le ton offensif et l’atmosphère chaleureuse. Les gestes portés ont été non seulement acceptés mais en outre salués et applaudis, apportant une dynamique qui laisse penser qu’il est possible d’aller plus loin dans des manifestations féministes. Ceci d’autant que pour beaucoup, il s’agit aussi d’attaquer les institutions du patriarcat. Par ailleurs, le message est clair : les gestes offensifs n’appartiennent pas aux hommes, les femmes en sont partie prenante également, et ce serait une grave erreur que de mésestimer notre force. Enfin, la réussite incontestable de cette marche est qu’elle nous a donné confiance dans notre potentialité d’action collective. Il s’agit de poursuivre dans ce sens, pour que le féminisme révolutionnaire soit sur le devant de la scène.
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Photos : ValK, Estelle Ruiz, Karine P …
ça fait mal, très très mal, surtout quand on est soi même une femme qui a été sexuellement agressée, de voir que les femmes de la CNT ont oublié, alors que le texte du groupe du violeur figure toujours sur le site officiel de la CNT et pas ceux des groupes CNT qui prennent la défense de la victime.
tu vois où que ça cause de la cnt dans cet article?
sur les photos y a une banderole de la cnt
Doit on ressortir les affaires sexistes et viol de solidaires étudiant / NPA ? Chez vos allié-e-s décoloniaux post-coloniaux truc, c’est la même …
Au PCF ces jours -ci se joue publiquement la même !
Pour les milieux autonomes / squat / u.g; différentes brochures sur infokiosques regorgent de “cas” de violence sexuelle
Moi je vois pas de banderolles de la CNT sur ces photos. Et même si c’était le cas, la CNT locale a pris une position claire et a condamné les agissements du type et la façon dont ça s’est passé au niveau fédéral.
Je souhait bien du courage à “*” dans son isolement. Moi aussi je fais le ménage et j’évite les racistes.
Certain-e-s n’ont pas (mal) lu J.Butler, Wittig, Bourcier et autres; n’ont pas lu les critiques des binarités normatives ou des identités de genre