Après avoir longuement et minutieusement épluché les 655 pages du dossier de l’IGPN, Maxime Peugeot et ses parents contestent que le gendarme et ses équipiers se soient trouvés en légitime défense au moment du lancer de la grenade.

Extraits du communiqué de l’avocat :
  
“Le gendarme tireur a manqué au respect de ses obligations en agissant seul et d’initiative”

“il avait reçu une habilitation de circonstance mais n’avait jamais été formé au maniement de la GLI-F4”,

“aucune démarche” n’a été initiée “afin de retirer de la dotation le matériel GLI-F4, ni de modifier ses conditions d’emploi, afin de les adapter au risque, pourtant identifié d’atteintes graves à l’intégrité physique.”
  
“C’est en réalité un pan entier du marché de l’armement en sécurité intérieure qui est en cause à l’aune de cette affaire et des récentes blessures occasionnées”, estime l’avocat de Maxime, Maitre Hervé Gerbi. La première plainte avait été classée sans suite mais une “multitude des fautes pénales sont susceptibles d’être relevées”.

Une dépêche AFP de son comuniqué de presse a été reprise par quelques mainstream mais n’a pas été beaucoup relayée malgré son l’importance de la plainte sur le sujet des violences policières et de l’emploi de de grenades défensives en mode offensif.

Rapellons que l’appel d’offe d’une commande de 17 544 153 euros de grenades de différentes catégories avait été validée le jour même de la mutilation de Maxime. Le détail est ici : https://desarmons.net/index.php/2018/05/25/le-jour-meme-ou-maxime-perd-sa-main-le-ministere-valide-une-commande-de-grenades-pour-175-millions-deuros/

Trois mois plus tard, en prévision d’une rentrée agitée, c’est une nouvelle commande de 40.000 grenades de « désencerclement », pour un montant de 1,7 million d’euros qui a été passée : https://reporterre.net/Le-gouvernement-commande-40-000-grenades

Revue de paresse mainstream concernant la nouvelle plainte de Maxime :