On ne joue pas avec l’antisémitisme!
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Catégorie : Global
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On ne joue pas avec le feu sous peine de le propager. En 2018, les actes répertoriés d’antisémitisme (insultes, menaces, dégradations de biens, agressions, homicides) ont progressé de 74 %. Ils exigent non seulement une condamnation sans équivoque mais également une analyse politique plus approfondie pour mieux les combattre. Or ce à quoi on assiste de la part du pouvoir macronien et de médias dominants ressemble plus à une odieuse instrumentalisation de l’antisémitisme pour disqualifier le mouvement des gilets jaunes, comme le montrent certaines déclarations de membres du gouvernement.
Le tweet de Benjamin Griveaux en atteste : « Paris, 2019. Le mot « Juden » inscrit sur la vitrine d’un restaurant #Bagelstein. L’antisémitisme le plus crasse dans les rues de la ville lumière. En 24h donc: incendie contre le domicile@RichardFerrand, attaque contre @AssembleeNat et actes antisémites. Ne rien céder, jamais. »). Invité sur RTL, Frédéric Potier le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT en a également rajouté : “J’observe que l’extrême-droite profite de ce mouvement des “gilets jaunes” pour propager des messages de haine. Et je regrette vivement qu’il n’y ait pas assez de condamnations, au sein des gens qui animent ces manifestations et ce mouvement, de ces mots, ces pratiques et ces gestes qui sont complètement déplacés (…) Ce mouvement m’inquiète”, a expliqué Frédéric Potier.
Rappelons pour commencer que les actes antisémites en France n’ont hélas pas commencé le 17 novembre avec les gilets jaunes. L’extrême droite en France a fait un score conséquent à l’élection présidentielle. Personne ne conteste par ailleurs que tous les groupuscules d’extrêmes droites avec le RN tentent depuis le début du mouvement d’y propager leur haine. Mais y arrivent-ils ? Non, au contraire. Leurs exactions dans les manifestations parisiennes suscitent à chaque fois le rejet des manifestants et se déroulent souvent à la marge. Mais la course de vitesse existe et leurs attaques récurrentes violentes en témoignent, à Paris, à Toulouse comme à Lyon, ciblant systématiquement des forces politiques de gauche. Le gouvernement ferait mieux d’accélérer les enquêtes et de procéder à la dissolution de ces groupuscules, ce serait plus efficace.
Le mouvement des gilets jaunes est-il un facteur d’amplification de l’antisémitisme ? Je crois au contraire l’inverse. Le mouvement a remis au centre la question sociale et démocratique à travers les deux revendications phares autour de la restauration de l’ISF et de l’instauration du référendum d’initiative citoyenne. Malgré les tentatives de l’extrême-droite d’imposer le thème de l’immigration à travers la polémique sur les accords de Marrakech, le sujet n’a absolument pas percé, ni sur les ronds-points ni dans les slogans dans les manifs. L’extrême droite est même en train d’essuyer une défaite idéologique dans ce mouvement. Qu’en aurait-il été s’il n’y avait pas eu ce mouvement des gilets jaunes ? Mais précisément, Macron n’a eu de cesse de ramener la question de l’immigration et même de la laïcité dans le « Grand débat national » alors même que ces thématiques sont absentes des ronds-points et des manifs !
On nous dit que les théories du complot seraient plus présentes chez les gilets jaunes et des sondages attesteraient que l’antisémitisme serait plus fort chez celles et ceux qui se déclareraient « gilets jaunes ». On pourrait rappeler les amalgames de Valls lorsqu’il était premier ministre, qui n’hésitait pas à fustiger les « jeunes des quartiers », « les musulmans » comme les responsables d’un nouvel antisémitisme et s’étonner que les mêmes qui dépeignent aujourd’hui les gilets jaunes en antisémites n’ont cessé également de dire que « les quartiers » en étaient absents. Il est vrai que la mobilisation est plus forte dans ce que l’on décrit comme la « diagonale du vide », des zones rurales et périurbaines. Mais quand la macronie à plusieurs reprises a prétendu que les gilets jaunes étaient sous l’influence russe, sans voir (ou faisant mine de ne pas avoir vu) que parmi eux d’autres faisait affaires avec des oligarques russes, de quel côté sont les complotistes ? Quoiqu’il en soit, est-ce nouveau qu’en période de forte crise sociale deux tendances s’affrontent ? Entre des réponses de justices sociale et de redistribution des richesses et la recherche de boucs émissaires ? Quelles sont les réponses en termes de revendication des gilets jaunes ? Il n’y en a aucune qui soit antisémite ou xénophobe, ni pour rendre « les juifs » responsables de l’accaparement des richesses, ni pour rendre les « immigrés » responsables de « manger le pain des français », qui sont les ressorts des extrêmes droites antisémites et xénophobes.
Fustiger les riches, l’oligarchie, la caste au pouvoir coupée du peuple : est-ce un terreau pour l’antisémitisme ? Comme nous étions les premiers à le décrire lors de la présidentielle, nous sommes, et pas uniquement en France, dans un contexte « dégagiste », où une écrasante majorité de citoyen-ne-s n’en peut plus et remet en cause la légitimité de celles et ceux qui dirigent en leur nom, ainsi que les politiques libérales menées. Cette opposition entre le « eux » et le « nous » est précisément le cœur de l’enjeu entre deux stratégies politiques : entre un populisme facho qui vise à considérer que la colère doit se tourner en horizontalité, contre les immigrés, ou les juifs, ou les musulmans, ou les francs-maçons et généralement in fine contre tous à la fois ; et une autre stratégie populiste qui vise à fédérer le peuple contre le système lui-même, le capitalisme productiviste, son idéologie libérale, ses institutions de la 5ème République, qui lui permettent d’imposer la domination d’une caste oligarchique qui défend ses intérêts contre l’intérêt général.
Enfin, quelles sont les politiques qui favorisent ou au contraire font reculer le racisme et l’antisémitisme ? Le gouvernement prend il la mesure en amplifiant les moyens alloués à l’éducation nationale, à la culture et aux associations ? Non. Pourtant, l’histoire devrait enseigner à ceux qui nous dirigent que répondre positivement à la colère sociale par des politiques de redistribution des richesses, de nouveaux droits, de développement des services publics, de soutien à la culture, au mouvement associatif, à l’éducation contribue à lutter contre toutes les formes d’obscurantisme réactionnaires quand l’austérité, les logiques de concurrence de tous contre tous dans la survie attisent les haines.
Que le pouvoir macronien cesse donc d’instrumentaliser l’antisémitisme pour dénigrer les gilets jaunes et réponde enfin à ses revendications : qu’ils restaurent l’ISF, qu’ils instaurent le RIC, qu’ils mettent en place une politique répondant enfin aux besoins sociaux et à l’urgence écologique. Au contraire, jouer avec le feu du racisme et de l’antisémitisme pour dénigrer la contestation non seulement ne la jugulera pas, mais c’est de plus un acte irresponsable et un grave déshonneur. Après avoir eu besoin de la présence de Marine Le Pen au 2nd tour pour pouvoir accéder au pouvoir, pour mieux le conserver aujourd’hui les voilà qui amalgament honteusement l’insurrection citoyenne à l’oeuvre à un mouvement d’extrême-droite.
Ce n’est pas la lutte contre le capitalisme et le libéralisme qui alimente l’extrême-droite : c’est le capitalisme et le libéralisme qui y conduisent.
https://blogs.mediapart.fr/danielle-simonnet/blog/120219/ne-joue-pas-avec-l-antisemitisme
On pourrait éviter d’avoir les écrits de cette bouffonne “Insoumise” sur Indy, non? Il y a déjà assez de saletés qui passe
Ah oui tiens. Je ne connaissais pas Danielle Simmonet et je ne savais pas que c’était une politicienne.
(On déteste les politicien.ne.s). Bon après, c’est subjectif, on peut pas définir clairement à partir de quand on est politicien.ne.s. (Enfin, là, elle a vraiment l’air d’en être une ;-))
Aussi, là, ce qui joue en sa faveur, c’est qu’elle défend ses idées perso sans mettre en avant son parti. Et le texte est plutôt interessant.
Mais aussi, on s’est dit qu’on préferait pas donner la parole aux gens qui ont déjà beaucoup la parole ailleurs.
Bon, je le mets en débat en tout cas.
Déferlement de “haine” contre les Gilets jaunes qui ne condamnent pas unanimement les actes antisémites en marge des manifestations
Hier soir, sur BFMTV, les journalistes (Le Point – Sophie Coignard, BFM- Bruce Toussaint et Bruno Jeudy) et une élue de LREM (O. Civernet) reprochent, plutôt violemment, aux Gilets jaunes de ne pas condamner unanimement les actes antisémites qui se déroulent en marge des manifestations. Le débat fait suite au constat d’augmentation de ces actes en 2018 et au saccage du mémorial d’I.Halimi ainsi que les tags facho sur les portraits de S.Weil. Un journaliste de CanalFI (A. Léaument, France Insoumise) est présent pour témoigner qu’il n’a jamais entendu, parmi les gens qu’il a interviewé dans les manifs, des discours antisémites. Il rappelle que ces actes sont le plus souvent commis par des groupuscules d’extrème droite.
Les attaques contre les Gilets Jaunes dans les média sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes. Faut-il y voir un ras le bol général ou une peur suffisamment grande pour engendrer de tels raisonnements. Ce mouvement n’a-t-il pas suffisamment démontré qu’il n’impose aucun mot d’ordre pour la simple raison qu’il n’a pas de représentant pour en donner? Dès lors qu’il n’y a pas de consigne dans les mots d’ordres, qui, parmi les manifestants, aurait une quelconque légitimité à interdire à un participant de s’exprimer? Si les médias ou les élus ne l’ont pas compris, les casseurs et les racistes, eux, se sont engouffrés dans la faille dont la responsabilité ne peut être attribuée à ce mouvement.
Accuser les Gilets Jaunes de ne pas condamner les actes antisémites par des groupuscules qui intègrent les manifestations est aussi logique que d’accuser notre Président de ne pas condamner les actes de corruption commis par Benalla pendant qu’il était à l’Elysée ou de Crase qui avait intégré LREM ?
Non, bien sûr ! Encore que, les GJ n’ont jamais protégé les auteurs d’actes antisémites. Macron, il s’est quand même un peu mouillé en novembre en demandant “un peu d’indulgence” pour son agent.
J’ajoute ce complément pour faire apparaître que nos gouvernants nous racontent encore des “salades” pour masquer la réalité. Les actes antisémites ont bien augmenté en 2018 par rapport à 2016 et 2017. Mais vous pouvez constater qu’ils restent bien inférieurs au résultat de 2015.
J’ajoute que la journaliste d’Arte qui présente le journal (en avant scène par rapport au tableau ci-dessus), à aucun moment ne fait allusion à l’incohérence flagrante entre “l’explosion” annoncée par le ministre de l’intérieur et ce graphe. Je ne sais pas comment est financé Arte mais avouez qu’il y a de quoi se poser des questions. D’un autre côté, ils auraient pu aussi ne faire apparaître que les 3 dernières années. J’en déduis donc la démarche: “je veux bien taire la vérité, mais il ne faut quand même pas trop m’en demander!” La question est: à qui parlent-ils?
Pour que les choses soient plus évidentes, j’ai récupéré les stats du CRIF dans son rapport de 2015. Le chiffre de 2015 est confirmé à 808, mais l’année 2014 est encore plus marquée pour atteindre 851.
Ces statistiques démontrent que les Gilets Jaunes ne sont pour rien dans l’augmentation des actes antisémites.
Nos gouvernants et les médias sont donc encore une fois de concert pour faire apparaître la légère augmentation de 2018 (ils disent même que les chiffres “explosent”) comme une conséquence des manifestations alors que globalement, sur 4 années ils sont en baisse de près de 60%.
Loin de marquer les esprits sur la dangerosité du phénomène parfaitement condamnable, l’habillage des chiffres risque fort de provoquer l’effet inverse. Nous avons vraiment affaire à des amateurs qui pensent que les Gilets Jaunes ne sont pas capables de retrouver les chiffres réels. Courage Camarades, je vous dis qu’ils sont en train de perdre les pédales et qu’on va arriver au bout.
C’est à la une de nombreux médias : les actes antisémites connaissent une hausse importante, et pour certaines personnalités politiques et médiatiques, cela ne serait pas étranger au mouvement des Gilets Jaunes.
Le mot Juden (« juif » en allemand) tagué sur la devanture d’un restaurant Bagelstein ; des croix gammées recouvrant les portraits de Simone Veil sur une boîte aux lettres, les arbres plantés en hommage à Ilan Halimi – jeune homme de confession juive torturé à mort en 2006 – sciés… Autant d’actes de haine ignobles qui sont loin d’être passés inaperçus ces derniers jours.
Le gouvernement évoque une recrudescence des actes antisémites de 75 % en 2018. Un état de fait qu’il s’agit évidemment de condamner et de combattre, mais que le gouvernement n’a pas hésité à instrumentaliser pour incriminer les Gilets Jaunes et pour semer la confusion.
L’affaire autour du mot « Juden » tagué en lettres jaunes et découvert au matin de l’Acte XIII sur la vitrine du Bagelstein est en ce sens édifiante. Les porte-paroles du gouvernement, de Benjamin Griveaux à Christophe Castaner, se sont empressés de le dénoncer, aux même titre que les « dégradations » commises par les Gilets Jaunes ce jour-là.
Pourtant, le gérant du magasin en personne a déclaré qu’il « ne pense pas que ce soit des gilets jaunes » puisque le tag a été vu au matin et donc sûrement fait la nuit de vendredi à samedi, et que par ailleurs s’ils « ont écrit ça en jaune […] ça peut être pour l’étoile de David ». Mais loin de rétropédaler, le gouvernement et les médias en ont fait leurs choux gras, amalgamant copieusement Gilets Jaunes et actes antisémites.
Après la rengaine des Gilets jaunes tous dieudonnistes,
http://www.revolutionpermanente.fr/Les-Gilets-Jaunes-tous-dieudonnistes-L-enfumage-mediatique-de-Montmartre
le gouvernement instrumentalise une nouvelle fois l’antisémitisme et la recrudescence de ces actes, bien aidé par ses relais médiatiques, en faisant un amalgame quasi-généralisé entre la hausse bien réelle des actes antisémites et le mouvement des Gilets jaunes. L’objectif est toujours le même : tenter de retourner l’opinion publique toujours largement en faveur des Gilets jaunes avec plus de 65 % d’opinion favorable.
Et loin de s’en contenter, les chiens de garde du gouvernement profitent également de la brèche qui s’est ouverte pour renvoyer dos à dos l’extrême-droite soralienne et la gauche antisionniste. Emmanuel Macron lui-même déclarait peu après son élection, aux côtés du bourreau Netanyahou : « Nous ne céderons rien à l’antisionisme car il est LA forme réinventée de l’antisémitisme. » Comme si dénoncer les crimes atroces commis par l’État israélien revenait à haïr les juifs.
Ainsi, s’il est absolument nécessaire de condamner et combattre fermement les actes antisémites, comme l’ensemble des actes racistes commis récemment, il est tout aussi nécessaire de lutter contre le gouvernement de Macron et ses relais médiatiques qui instrumentalisent ces éléments pour justifier la répression brutale, tout aussi violente, qui s’abat sur tous ceux qui, comme les Gilets jaunes, osent relever la tête et faire entendre une voix dissidente.
http://www.revolutionpermanente.fr/Contre-les-Gilets-jaunes-le-gouvernement-instrumentalise-la-hausse-des-actes-antisemites
Un commentaire dont le titre contenait un lien vers une video d’un ancien humoriste devenu faf a été caché.
Mais peut-être que c’était jutement pour dénoncer l’amalgame qui est fait entre l’ancien humoriste et les gilets jaunes ?
….. C’est la volonté des trolls de trouver n’importe quel prétexte pour imposer la définition officielle de l’antisémitisme, soutenue par tout ce qu’il y de réac dans la classe politique et les médias du pouvoir, et maintenant par les gauchistes spécialisés dans la chasse aux antisionistes, pour qui l’amalgame antisioniste/antisioniste est du pain béni.
Quant à la « politicienne » qui offusque tant les trolls, alors qu’eux suivent les consignes des politiciens du pouvoir, son statut d’élue ne lui permet même pas d’accéder à la parole sur des sujets qui sont les vérité officielles de l’Etat et de ses médias. Il lui faut donc bien du courage pour aller à contre courant de la pensée dominante, c’est plus dur que de hurler avec les loups.
On a caché un commentaire, et passé la modération à priori sentant venir la guerre habituelle entre trolls sur ce sujet.
Pour le commentaire précédent, si l’intention n’était pas de faire la promotion de l’ancien humoriste, le problème de mettre un lien vers une de ses vidéos est que ça renforce son référencement dans les moteurs de recherche.