BLOCAGE ET MANIFESTATION

Début des blocus à 6h00, les bâtiments censive, droit, tertre sont fermés. Or a 6h00 lors de l’arrivée des militant.e.s le batiment de FLCE est allumé avec à l’intérieur une dizaine d’élèves de FLCE ainsi que leur doyen Didier Delorme, iels étaient installé.e.s. depuis un moment avant même l’horaire légal d’ouverture de la faculté. Ce même doyen était muni d’une caméra gopro personnelle afin de filmer les militant.e.s. et était aidé des élèves présent.e.s pour recenser et filmer les personnes bloquant le campus. Le doyen ainsi que les élèves se sont mis à filmer les étudiant.e.s à l’extérieur pour les identifier et en référer à l’administration, afin que celle-ci mette en place de potentielles sanctions contre les bloqueurs ( hmm la répression).

Malgré cela, les militant.e.s ont entamé le blocus, sur l’ensemble des bâtiments du campus hormis la fac d’économie, proposant également un petit déjeuner convivial à base de récupération de boulangerie et de café. Vers 9h30, une étudiante en FLCE gifle à plusieurs reprises un étudiant mobilisé devant les yeux de multiples étudiant.e.s, ainsi que du doyen de FLCE qui en premier lieu a décidé de nier l’altercation. Suite a une indignation de l’élève frappé, le doyen hésite puis avoue ensuite bien avoir vu les gifles.

Départ en cortège prévu à 10h, il se fait, plutôt, aux coups de 10h30 en direction du rectorat. Une banderole “Fac ouverte à tout.e.s” dirige le cortège via les lignes du tram vers le rectorat. Une banderole qui, une fois passé le crous, est escortée par une voiture de la police municipale. Arrivant devant le rectorat nous sommes attendus par 3-4 camions de CRS empêchant l’accès au grillage du rectorat. Le dialogue s’ouvre avec un personnel du rectorat qui propose une rencontre avec le vice-recteur, et 3 “représentant.e.s” des étudiant.e.s en lutte. Les militant.e.s refusent assez rapidement cette proposition dû au manque de représentativité du mouvement lors de cette rencontre. Cette même personne propose par la suite, de prévoir une réunion après les vacances en présence du recteur préparée ce jour du 13 février, par la délégation de 3-4 étudiants. Sous cette proposition, posée comme un ultimatum, les étudiant.e.s mobilisé.e.s votent entre trois propositions: la représentation des trois élèves se fera avec deux étudiants étrangers et un étudiant français. Les trois étudiants vont de suite au rdv proposé.

Après avoir reçu les informations disant que les bâtiments avaient été débloqués et suites aux mails des différents UFR informant la reprise de cours, le cortège décide de retourner à la fac. Il est décidé de rebloquer en priorité le bâtiment de FLCE et celui de Droit. Le cortège se rend alors vers le bâtiment de langues, et en passant par le tertre découvre que les portes du bâtiment Tertre venait d’être fermées à clef et que les rideaux de fer avaient été baissés avec la présence d’élèves à l’intérieur des bâtiments. Arrivé.e.s en FLCE, des encadrant.e.s demandent aux élèves de se dépêcher de rentrer dans les bâtiments, puis les ferment de l’intérieur. Le cortège décide de bloquer rapidement de l’extérieur les principales entrées en laissant toujours les issues de secours libre.

Le groupe se rend en droit où les attendent des étudiant.e.s de droit appartenant à l’UNI . Des voix s’élèvent des deux cotés sans aucunes altercations physiques. Officiellement le bâtiment était censé rouvrir à 12h30 , mais après une vingtaines de minutes, la doyenne de droit annonce publiquement la fermeture du bâtiment de Droit pour la journée

RENDEZ-VOUS A LA PRÉSIDENCE

Avec les copaines grévistes on est allé.e.s traîner du côté de la présidence. Même délégation que d’habitude, on espérait pourtant vérifier si Laboux existait vraiment (hologramme ou pas), mais nous n’avons vu que Stéphanie Texier et Carine Bernault. Nous avons, d’abord, tenu à échanger à propos des tensions autour de FLCE, notamment lors des blocus. Nous avons insisté sur le caractère inadmissible du comportement du Doyen de la Faculté de Langues et Cultures Etrangères, entre diffamation, harcèlement et menaces. Évidemment, nous a été indiqué que le nécessaire a été fait depuis longtemps déjà. Le Doyen a été entendu (et les étudiant.e.s ?), certaines mesures ont été prises pour réduire les incidents mais, au fond, peut-être est-ce la faute des étudiant.e.s ? En attendant, le doyen de FLCE reste toujours tout-puissant. Il faut évidemment dire aussi que nous n’aurons pas d’excuses de la part du président de l’université de Nantes, ce malgré certains actes répressifs inacceptables. Aussi, nous en avons profité pour leur dire la consistance de notre carnet d’adresses, insistant sur la nécessité d’un soutien plus appuyé notamment à l’échelle médiatique. Surtout, à quand une communication plus large d’Olivier Laboux ? Une lettre ouvert, en tout cas, à l’adresse de Frédérique Vidal a été rédigée et seras, assurément, transmise. Il y a eu confirmation, par ailleurs, de la tenue d’un CA, conseil d’administration, dans quelques jours (7 à 8 jours en moyenne). Des étudiant.e.s pourront être présent.e.s, c’est confirmé, afin de faire entendre leur voix. Nous a été rappelé que seule l’Université de Nantes a pris contact avec son ministère de tutelle alors même que les président.e.s d’université positionné.e.s contre ne l’ont, eux, jamais fait. Après les paroles, nous attendons les faits

RENDEZ-VOUS AVEC LE RECTEUR

Compte-rendu de la réunion avec Pierre Jonin, le secrétaire général adjoint, et le chargé de mission rattaché au secrétariat.

Cette réunion était une réunion de préparation en vue d’une rencontre avec le recteur.

La réunion a commencé à 11h24, avec 3 personnes du mouvement dont 1 gréviste de la faim. Nous avions en face de nous le secrétaire général du rectorat.

La discussion a commencé par l’annonce de la grève de la faim par un des 3 étudiant.e.s délégués à cette rencontre. Il a affirmé que la grève ne s’arrêterait pas tant que la mesure ne serait pas retirée. Le secrétaire générale a indiqué que la grève de la faim montre de la détermination mais qu’en qu’un même temps c’est se mettre en danger et qu’il déconseille ce moyen là.

Les étudiants présents argumentent contre le décret et ont rappelé l’opposition des présidents d’université, des étudiants des associations étudiantes étrangères et des syndicats. Cette mesure n’est que le début de la privatisation de l’enseignement supérieur français sur le modèle anglo-saxons. Le secrétaire général a rappelé que le recteur était un employé du ministère nommé par décret au conseil des ministres et que son rôle est d’appliquer les mesures menées par l’État et de veiller à la légalité des règles prises par les universités. A la différence des présidents d’université, le recteur ne peut pas dire à la ministre de renoncer à la mesure, il ne peut s’opposer à la mesure. Il entend nos arguments et les transmettra à la ministre. La question a été posée de savoir si il possédait des informations sur la concertation en cours. La réponse a été négative, pas plus d’information que la société civile. Nous leur avons fait part de la situation déjà difficile des étudiant.e.s étranger.e.s et qu’une augmentation des frais serait un frein à leur possibilité d’étudier en France. Cette loi signifie dire aux étudiant.e.s étranger.e.s : « vous êtes pas les bienvenu.e.s en France ».

Nous avons parlé de la lettre ouverte, le contenu a été lu et elle sera transmise à la ministre. Nous les avons questionné sur leur point de vue face à la mesure. Ils ont dit qu’ils n’avaient pas le droit, en tant qu’exécutant mais que la hausse va compenser l’augmentation des bourses. Nous avons dit que c’est faux, actuellement les étudiant.e.s étranger.e.s ne reçoivent que rarement des bourses. Le secrétaire a dit que c’était l’argument économique qui justifiait la hausse mais nous rétorquons que la stratégie n’est pas attractive, en effet, Campus France a déjà vu son nombre d’inscription diminuer depuis l’annonce de la mesure.

La mesure porte atteinte au modèle français et annonce une mesure généralisée à tou.te.s les étudiant.e.s français.e.s comme le suggère le dernier rapport de la Cour des Comptes. C’est pourquoi il y avait autant d’étudiant.e.s solidaires ensembles ce matin devant le rectorat.

On a maintenu l’exigence du retrait de la mesure comme nous l’indiquions dans la lettre ouverte. Il a aussi été répété que le message serait transmis au ministère.

Une demande de rencontre urgente avec le recteur a été formulée, sinon nous reviendrons devant le rectorat.

La lettre ouverte doit être renvoyée et le recteur répondra. La rencontre a pris fin à 12h20.